Revue ciné : I am not a witch & Kedi

Quelque part en Afrique, une petite fille est convaincue de sorcellerie par les habitants d’un village. Celle-ci sera alors emmenée par un homme du gouvernement, pour être emprisonnée dans ce que l’on appelle un « camp de sorcières ». Ces endroits existent réellement en Afrique, mais I am not a witch n’a pas la volonté de peindre la réalité sordide de ces camps effroyables telle qu’elle est. Il s’agit d’une fable. D’une beauté onirique. Qu’il s’agisse de la lumière, des plans, ou de la mise en scène, ce film singulier fait preuve à la fois d’une belle maîtrise formelle mais aussi de poésie.  Lire la suite

IT, un petit coin d’Italie au cœur de Châtelet !

Je suis passée plusieurs fois devant, et le prix très raisonnable des pizzas avait retenu mon attention (à partir de 3,90€). Nous avons donc décidé de le tester un soir de grande faim.  Il y avait pas mal de monde ce soir là, mais la file avance relativement vite. Le restaurant compte trois salles dont une à l’étage. Le concept du restaurant se veut Italo-new yorkais : du beau, du bio, du bon, autant dans l’assiette que dans la salle.   A l’origine de cette petite chaîne de restaurants : deux frères d’origine calabraise, et effectivement, chez IT, ça parle Italien ! Lire la suite

Revue cinéma : The Florida Project & Wonder

 

Après avoir vu environ 150 fois la bande annonce au cinéma, je me suis quand même déplacée histoire de le voir en entier. Halley vit avec sa fille dans un motel, à quelques encablures des grands parcs d’attraction de Floride. Un lieu où se côtoient des indigents et quelques touristes. C’est l’été, la fille de Halley, Moonee, s’amuse et fait un tas de bêtises avec ses copains. Le gérant du motel, ému par le destin de ses résidents, tâche de les arranger, au grand dam de son propre patron. Le récit d’une tranche de vie difficile, mais pleine de rires. J’en ai adoré les couleurs, la photographie et certains plans d’une belle poésie. Lire la suite

Un restaurant Marocain près de Nation : Chez Younice

Chez Younis Avron Marocain Paris

Vous rêvez de déguster un couscous, ou un tajine et vous vous retrouvez perdus du côté de Nation? Alors j’ai le restaurant qu’il vous faut : Chez Younice. A première vue, il ne paie pas de mine ce restaurant, pourtant, il est toujours plein comme un œuf. Nous avons déjà essayé d’y manger mais sans succès. En ce samedi soir, vers 20h30, il restait une dernière table de libre, près de la porte, nous avons saisi notre chance (malgré la dite porte qui s’ouvrait toutes les 2 minutes sur un dehors glacial). Lire la suite

Revue cinéma : Les bienheureux & A ghost story

Algérie, 2008. Le pays pleure encore ses morts et sort à peine de la guerre civile, meurtrière et traumatisante. Ceux qui sont restés sont fragiles, détruits par les années qu’ils viennent de vivre. Deux familles sont les témoins de la caméra de Sofia Djama, ils ont chacun vécu l’enfer, mais le scénario n’insiste pas dessus. On y voit des peines, des angoisses, des envies d’ailleurs, des disputes mais aussi, un amour sans borne pour ce pays schizophrène, dans lequel les jeunes sont religieux mais fument de l’herbe et boivent de l’alcool.  L’Algérie se cherche un avenir, ses habitants aussi. Lire la suite

« The Elephant in The Room », Par le Cirque Le Roux (Bobino)

Ayant adoré littéralement les deux spectacles des 7 doigts de la main (Traces & Réversible) , je me rendais avec enthousiasme découvrir le spectacle de membres passés par cette fabuleuse compagnie canadienne. Ils sont quatre. Ils s’appellent le Cirque Le Roux, et vous pourrez les découvrir à Bobino jusqu’au dimanche 7 Janvier.  Dans un décor de polar noir Hollywoodien, les quatres personnages fantasques vous feront voyager au cœur des années 30. Quatres protagonistes excentriques aux relations ambiguës. Lire la suite

Revue cinéma : La fiancée du désert & Paddington 2

Teresa a passé sa vie à servir une famille de Buenos Aires, quand un jour, ils ne peuvent plus la payer et doivent s’en séparer. La voilà alors sur les routes, avec son sac, pour rejoindre une autre famille de leur connaissance, à 1000 kms de là. Mais en plein dans ce désert Argentin, le bus tombe en panne. C’est là qu’elle perdra son sac mais vivra un moment hors du temps, dans un recoin du monde isolé, loin de son quotidien, de ses habitudes. Il y a quelque chose de très joli et enthousiasmant dans ce petit film, qui dure à peine 1h20.  De petits destins, dans de grands espaces. Lire la suite

[Série] 4 (bonnes) raisons de regarder : American Gods

Après avoir entendu tous les sons de cloche et avoir été effrayée par le caractère à priori très violent de cette série, nous avons finalement osé nous aventurer dans l’univers d’ « American Gods ». Shadow Moon doit sortir de prison le vendredi suivant. C’est finalement avec quelques jours d’avance qu’il est relâché, pour … assister à l’enterrement de sa femme. Il fait alors la rencontre d’un homme qui lui propose de travailler pour lui et c’est son univers entier qui bascule inexorablement. 8 épisodes seulement, court mais efficace.  Lire la suite

Revue ciné : Bienvenue à Suburbicon & Lucky

George n’est pas le réalisateur du siècle, mais aidé dans son scénario par les frères Coen, je me trouvais curieuse de découvrir le résultat de leur collaboration. A Suburbicon, il y a beaucoup de petites maisons, toutes les mêmes, habitées par des familles similaires, bien blanches. Un jour débarque une famille noire dans le quartier, les Meyers. Une famille qui va déclencher la vindicte populaire, pendant que dans la maison d’à côté, un jeu de massacre commence. Un film particulier, au raccordement de deux scénarios superficiel, certes, mais qui se laisse délicieusement regarder. Lire la suite

Revue cinéma : Makala – Santa & Cie

Makala est une sorte de docu-fiction, ni vraiment un documentaire et pas non plus tout à fait un film. On suit, durant 50 très longs kilomètres, Kabwita, qui après avoir abattu un arbre à lui seul, fabriqué son charbon, pousse un vélo surchargé sous un soleil implacable, le long d’une route sans concession. Cela se passe en  République démocratique du  Congo. Ici, pour gagner de quoi soigner son enfant malade, et à peine plus, un homme se tue à la tâche sous nos yeux d’Européen gâté au ventre toujours plein. Je suis sortie de cette séance sans trop savoir ce que j’en pensais. Lire la suite