Revue ciné : Bienvenue à Suburbicon & Lucky

George n’est pas le réalisateur du siècle, mais aidé dans son scénario par les frères Coen, je me trouvais curieuse de découvrir le résultat de leur collaboration. A Suburbicon, il y a beaucoup de petites maisons, toutes les mêmes, habitées par des familles similaires, bien blanches. Un jour débarque une famille noire dans le quartier, les Meyers. Une famille qui va déclencher la vindicte populaire, pendant que dans la maison d’à côté, un jeu de massacre commence. Un film particulier, au raccordement de deux scénarios superficiel, certes, mais qui se laisse délicieusement regarder.

J’y suis allée avec un a priori très négatif, et j’en suis sortie agréablement surprise. Si le scénario pêche un peu de tous les côtés, le jeu des comédiens reste délectable. Tout comme ce jeu de massacre cynique et pince sans rire. Matt Damon, notamment est éclatant dans son rôle de père de famille glaçant. Et puis, tout ça résonne très politiquement, aussi, sous l’ère Donald Trump. Agréablement surprise par ce conte urbain violent, une satire sociale intéressante et je n’ai pas boudé mon plaisir.   

On l’appelle Lucky. Il affiche 90 ans au compteur mais toujours en excellente forme, vivant dans sa petite routine comme s’il n’allait jamais mourir. Jusqu’à ce qu’il tombe, aille chez le médecin qui lui dise la vérité en face. Un jour, il faudra bien raccrocher son costume de scène, et tirer sa révérence. En attendant, Lucky vit, sourit, râle et chante. Avec du soleil dans les plans, un acteur solaire et attachant, des dialogues vibrants, ce film a tout pour toucher la corde sensible. D’une beauté simple et simplement éclatante, je suis sortie bouleversée. 

Bouleversée car la crise existentielle que traverse Lucky, comme quoi il n’y a pas d’âge, a fait écho à celle que je traverse depuis quelques temps. Alors il m’a émue, sur le fond, comme sur la forme. C’est tellement beau, soigné, maîtrisé, à la fois candide et pudique. Harry Dean Stanton a fait son dernier voyage (l’acteur est décédé en septembre dernier), et Lucky fut son dernier rôle. Un magnifique testament. Ce n’est pas triste, c’est souvent drôle. Inexplicablement, et avec une finesse absolue, ce film touche l’humain au plus profond.

Et vous, que comptez-vous voir ce weekend au cinéma ? 

13 réflexions sur “Revue ciné : Bienvenue à Suburbicon & Lucky

  1. matchingpoints dit :

    Tout à fait d’accord avec l’analyse du premier – les frères Coen sont omniprésents et l’Amérique n’est pas belle à voir !
    Pour le deuxième, nous pensons à Harry Dean Stanton que nous avion vu dans « Paris Texas », mais vous n’étiez peut-être même pas née… 🙂

    • auroreinparis dit :

      Et vous en avez pensé quoi ? Il est pas si mal Suburbicon ?

      Ahah non, effectivement, j’ai vu ça, je crois qu’il est de 1982. Voir Lucky ma donné envie de visionner Paris Texas du coup !

      Belle journée 🙂

  2. pascale265 dit :

    L’acharnement contre Geirge est abusif. Ce film n’a vraiment rien d’honteux même sil est trop sage.

    Je compte aller voir Lucky. Ruen que la BA est très émouvante.

  3. Eli Bennet dit :

    Oh lala trop de retard en sorties cinéma… Le film de Clooney me bottait trop, la bande annonce ultra space m’a fait de l’oeil. Je verrai comment j’occupe mes vacances…!

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