[Revue cinéma] – Le musée des merveilles & Marvin

Deux enfants vivent à deux époques différentes, l’une en 1927, l’autre à la fin des années 70. Lui vient de perdre sa mère et n’a jamais connu son père. L’autre se voit rejetée par sa mère et se réfugie chez son frère qui travaille dans un musée. Ils ont comme point commun de s’être enfuit de chez eux, et de se trouver à New York, sans famille, tous deux à la recherche de quelqu’un. Ah oui, et puis ils sont sourds. Des séquences en noir et blanc succèdent à des séquences Seventies. L’idée de départ n’était peut être  pas mauvaise mais … je me suis ennuyée.

Qu’est ce que je me suis ennuyée. Deux heures de quasi ennui, malgré un réel effort de reconstitution de deux époques dans un New York passionnant. Je n’ai pas accroché aux histoires des enfants, la fin m’a semblé naïve et téléphonée. Ce musée des merveilles m’a semblé très enfantin, alors que je ne m’y attendais pas vraiment, et malgré une jolie réalisation, le rythme poussif et l’aspect guimauve ont eu raison de moi. Je n’ai été ni émue, ni touchée, ni happée par l’intrigue.

Je suis Anne Fontaine depuis quelque années, et la réalisatrice m’avait énormément bouleversée avec Les innocentes, que j’avais placé 2ème de mon top 2016. Elle revient aujourd’hui avec un nouveau thème. Comment grandir et s’épanouir, être soi même, dans une famille qui ne tolère pas l’homosexualité, pense qu’il s’agit d’une maladie, et en fait une insulte. Marvin se voit régulièrement traiter de tapette à son école, et n’est pas franchement aidé par sa sphère familiale. C’est le théâtre qui constituera son échappatoire, et lui permettra d’être lui. 

Si je pourrais lui reprocher d’être de ces films qui n’en finissent pas de finir,  Marvin m’a émue, par sa sensibilité, son absence de misérabilisme, de mépris de classe et de manichéisme, par ses personnages ni blanc ni noir mais tantôt roses, tantôt gris. Il ne restera pas dans ma mémoire avec autant de force que d’autres de ses longs métrages mais je lui reconnais une réalisation douce et intelligente, des plans d’une grande beauté, et un traitement sans complaisance de son sujet.  Une quête d’identité peut être un peu longue, parfois redondante mais subtile, et pertinente. 

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12 réflexions sur “[Revue cinéma] – Le musée des merveilles & Marvin

  1. matchingpoints dit :

    Donc pas de doute pour le premier…
    Comme vous, nous étions très très touchées par « Les Innocentes », et du coup, on est très exigent pour le film d’après et souvent un peu déçu. Mais nous irons peut-être le voir…

  2. tinalakiller dit :

    Le Musée des Merveilles m’a également pas mal déçue. Trop long, prévisible et niais… dommage car quelques jolies trouvailles esthétiques.

  3. dasola dit :

    Bonjour Aurore, je ne retiens aucun des deux. Je trouve que les films de cette fin d’année ne sont pas emballants plus que cela. Il n’y en pas vraiment qui retiennent mon attention. Bon dimanche.

    • auroreinparis dit :

      Apparemment les deuc sont issus de romans, que je n’ai pas lus. Je n’ai vraiment pas aimé Le Musée des merveilles, en revanche, Marvin j’en garde un bon souvenir. Même si les films qui passent en ce moment ne sont pas fous, il y a en qq uns de très biens 🙂 Belle journée !

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