Revue ciné : Braguino & Diane a les épaules

Braguino, un minuscule village de Sibérie orientale, uniquement peuplé de deux familles. Les braguine, et les Kiline. Une myriade d’enfants blonds comme les blés. Une vie simple et sauvage au milieu d’une forêt luxuriante. Et, si l’on creuse un peu, une rivalité dans cette micro localité séparée par une barrière. Clément Cogitore, à qui l’on doit l’excellent Ni le Ciel ni la Terre, nous livre un court documentaire (50 minutes) très particulier dont nous sommes sortis  sans avoir compris l’objectif. C’est immersif certes, mais qu’est ce que ça raconte exactement ? 

J’attends d’un documentaire qu’il explique, quand un film peut rester très évasif, sibyllin. Or, Braguino est ainsi, elliptique, fait de gros plans, de scènes de vie, voir de scènes difficiles à regarder. Mais je n’en ai pas compris le sens, ni l’intérêt. Je suis passée à côté, complètement, sans doute car j’en attendais autre chose, plus classique.  Il m’a manqué des explications, et le format de 50 minutes, le peu d’images, les scènes entrecoupées de noirs assez inutiles et bavards, m’ont gênée. Pour moi c’est plat, creux et assez vain malgré une formidable matière de départ. Dommage car les critiques presse sont élogieuses !

Diane porte l’enfant de ses amis, et ça ne lui pose pas de problème. Elle rend simplement un service à un couple  qui ne peut en avoir, à savoir son ami d’enfance David, et son amoureux. Est alors posée la question de la parentalité et de la gestation pour autrui. Peut-on réellement porter un enfant durant 9 mois (ou presque), accoucher, sans en ressentir aucun attachement ? Avec son héroïne parfaitement juste, bien que gentiment barrée et parfois soupe au lait, c’est un film très doux aux jolies images.

Quand Diane rencontre Fabrizzio, sa grossesse devient un sujet de tension, et la femme forte commence à voir quelques fêlures marbrer sa façade inébranlable. Porté par un casting juste, à la fois drôle et intelligent, sensible et  solaire, je suis sortie bouleversée de ce film, des questions qu’il pose, notamment sur la relation à l’enfantement, et à la vie.  A la fois comédie pure et comédie sociale, il y a de la douceur et de la tendresse dans ce long métrage intelligent. Un premier film réussi, et un réalisateur à suivre.

7 réflexions sur “Revue ciné : Braguino & Diane a les épaules

  1. Pascale dit :

    Jamais entendu parlé du premier.
    Et le second m’a semblé totalement passer à côté du sujet tant il fait tout pour éviter la moindre discussion… Par contre l’interprétation de Clotilde est TOPISSIME.

    • auroreinparis dit :

      Justement,j’ai trouvé ça pas mal de ne pas foncer sur la discussion et n’en faire qu’un débat. J’ai bien aimé le traitement du sujet, que j’ai trouvé subtil 🙂 Belle journée !

  2. dame skarlette dit :

    Bon et bien tu me confortes dans l’idée que j’avais de Braguino car je devais aller le voir en projo privée mais le temps m’a manqué et le peu que j’avais vu je me disais que ce devait être très spécial. Merci pour ton avis qui me conforte dans ce que je pensais. Bonne journée

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