Sully- Clint Eastwood : Il y a des années que je ne rate aucune sortie de Clint Eastwood, pourtant, celle-ci j’étais résolue à la bouder, d’une part parce que l’histoire ne m’intéressait pas, d’autre part car la bande annonce m’avait laissée de glace. Quelques mauvaises critiques venaient conforter mon choix. Et puis, dans mon entourage, il s’est dit que le dernier Eastwood était de belle facture, et un soir, je cédai et nous allions vibrer dans l’avion de l’incroyable pilote qui posa son avion en catastrophe sur les eaux glaciales de l’Hudson, le 15 janvier 2009. Et j’en suis sortie conquise par la maîtrise absolue de la réalisation.
Classique, hollywoodienne, mais parfaitement maîtrisée, la réalisation donne vie au film, portée par un duo de comédiens hauts de gamme,Tom Hanks et Aaron Eckhart. Efficace, émouvant sans mièvrerie, le réalisateur a su éviter le pathétisme tout en livrant un portrait flatteur de ces deux héros d’un jour. Un biopic exécuté avec élégance, sans manichéisme, doté d’une très belle photographie et d’une lecture plus complexe qu’il n’y parait, « Sully » m’a bluffée. Le cinéaste a réussi le pari de la sobriété et de l’efficacité technique.
Paterson – Jim Jarmusch : La caméra de Jim Jarmusch se propose de suivre pendant une semaine un couple un peu perché. Lui est conducteur de bus mais surtout poète, elle est femme au foyer obsédée par le noir et blanc, et cuisine des cupcakes. Ils ont un bulldog très expressif qui accompagne leur quotidien. La vie s’écoule paisiblement à Paterson, ville de poètes du New Jersey, au rythme des mots du poète en herbe. C’est doux, poétique, ils sont un peu barrés, avec leur ritournelle quotidienne si bien réglée.
Le casting porte joliment ce film simple et délicat, qui peut laisser le spectateur perplexe compte tenu d’une action très ténue. Ce qui vient à l’esprit c’est l’adjectif « joli », pas de déchirures, de grandes douleurs dans ce couple. Film au rythme lent et répétitif, il crée une atmosphère singulière, qui ne semble rien poursuivre, juste vivre le moment présent. Rayon de soleil en lui même, Paterson est un bel hommage à la poésie.
Nous avons vu les deux ! Oui, Sully est un film parfaitement réalisé, classique et qui pourrait servir de modèle dans son genre. Pour Paterson, nous ne savons pas, encore si le film est poétique ou tout simplement ennuyeux… Pour le moment nous sommes encore perplexes !
Nous vous souhaitons une Belle Nouvelle Année avec beaucoup de bons films 🙂
Il est sur une corde sensible entre ces deux mondes, mais j’ai été sensible à l’atmosphère du film de Jarmusch.
Et u bon Clint, j’ai failli passe à côté !
Bonne soirée !
Et belle année cinéma et voyages ^^
Je reviens de Paterson et je suis super déçue. J’aime généralement beaucoup le réalisateur et je suis une grande fan d’Adam Driver (depuis que j’ai découvert la série Girls) mais je n’ai absolument pas été touchée, ni par les personnages, ni par l’histoire, ni même par l’ambiance et pourtant je suis particulièrement sensible aux atmosphères… J’ai passé presque deux heures à attendre que ça décolle en fait… 😦
Ah mince, si tu t’attendais à ce qu’ils se « passe » quelque chose, clairement tu dois être déçue. J’y suis allée en ayant déjà l’idée que c’était une petite routine poétique que le réal allait nous servir, du coup, j’ai bien aimé les petits moments, ces petites séquences un peu drôles ou barrées 🙂 Bonne année !!