Revue ciné : Félicité & L’opéra

Félicité, Alain Gomis

Félicité vit seule avec son fils, elle chante dans un café pour vivre, et repousse sans cesse l’homme qui parait pourtant si amoureux d’elle. Un jour, son fils subit un grave accident de moto, il est alité à l’hôpital, hôpital qui lui demande de payer une somme exorbitante pour pouvoir l’opérer. C’est l’histoire d’une mère, d’une battante, qui n’hésite pas à enfoncer des portes fermées et à parcourir Kinshasa pour sauver son fils. C’est aussi l’histoire d’une femme, libre et fière. C’est un film poignant et beau, fait de long plans fixes, et de séquences oniriques. Sans s’apitoyer sur les moments difficiles, La République démocratique du Congo n’a pas l’assistance sociale de la France, « Félicité » dresse le portrait, tout en finesse, d’une femme.

La réalisation brute, au plus près des souffles et des visages a un caractère envoûtant et sensuel, tout comme cette musique, et ses danses qui l’accompagnent et qui subjuguent le spectateur. Cette héroïne courageuse est interprétée à merveille par Véro Tshanda Beya Mputu, qui nous fera brièvement penser à Ma’Rosa, l’héroïne de Brillante Mendoza. Toutefois, certaines scènes trop répétitives, notamment les scènes mystiques, et certains plans fixes, rendent le film long (il dure 2 heures) et l’atmosphère moins intense.  Reste la sensation d’une magnifique portrait de femme, chaleureux, courageux et âpre.

L’Opéra, Jean-Stéphane Bron

L’année dernière, nous nous étions émerveillés devant « La relève« ,  qui nous révélait les coulisses de la création d’un balai, avec l’extraordinaire Benjamin Millepied. Ce nouveau documentaire nous ouvre de nouveau les portes des coulisses des prestigieux opéras Bastille et Garnier, et démarre suite au gala d’ouverture de la saison ( là où prenait fin » La relève » ). Cette fois-ci il n’est pas question de suivre une personne mais de rendre compte de l’institution, des défis à relever, des difficultés rencontrées par son administration, la somme de travail engagée par les artistes, mais aussi de tout ces moments de grâce, cette passion qui anime cette ruche bourdonnante.

Peut être plus consensuel que « La relève », « L’opéra » de Jean-Stéphane Bron n’en est pas moins un coup de cœur, pour toutes ces séquences d’une beauté sincère, lorsque les artistes répètent ensemble, avec des gestes précis et maîtrisés, captant les regards, les voix, les corps. Une pure merveille de grâce et de technique.  De septembre 2015 à juin 2016, nous suivons l’organisation, les embûches, il y aura aussi les attentats du 13 novembre… Et puis qu’est ce que c’est drôle aussi parfois. La réalisation au plus près des souffles, des gestes et des visages plongent le spectateur au cœur même de l’institution. Malgré un fil conducteur des plus ténus, le résultat est passionnant, émouvant, et terriblement vivant !

6 réflexions sur “Revue ciné : Félicité & L’opéra

  1. DeuxAimes dit :

    Hello ! Très belles découvertes ici, car je n’ai jamais entendu parler ni de l’un ni de l’autre ! L’histoire du premier ne me laisse pas insensible, mais je t’avoue que les 2h me refroidissent assez souvent dans ce style de production… J’ai beaucoup de mal à rester en place. Je note quand même le nom, on sait jamais à l’occasion !
    Par contre, je suis très très intéressée par le documentaire. Je ne suis pas danseuse, mais j’aime beaucoup ce genre d’intrusion dans le milieu ! Je note aussi et j’espère le voir très vite !
    Bise, à Bientôt
    Marine (DeuxAimes)

    • auroreinparis dit :

      Le premier est un peu long,mais il laisse une belle impression, la comédienne a vraiment qq chose!
      Quand à l’Opéra, je n’y suis entrée que race à des documentaires comme celui-ci, et ça a qq chose de magique !
      🙂 Bon week end !!

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