Grave, de Julia Ducournau

Grave, Julia Ducournau

La première fois que j’ai vu la bande annonce, je me suis dis que ce film ne me plairait pas. Puis quelques bons articles lus ça et là sur les blogs, et le succès presse m’ont convaincue de le mettre sur ma To do, même s’il ne représentait pas un immanquable. Vous avez surement entendu parler de « Grave », qui aurait provoqué des évanouissements lors du dernier festival de Cannes. A mi-chemin entre le thriller psychologique et le film d’horreur, il narre l’histoire de Justine, végétarienne et fille de végétariens, qui entre en école vétérinaire, suivant l’exemple de ses parents, et de sa sœur avant elle.

L’entrée en école véto, c’est aussi le bizutage, qui commence par des matelas jetés par la fenêtre et se termine par une obligation d’avaler un rein de lapin. Justine refuse, compte tenu de son régime végétarien. C’est sa sœur, pourtant végétarienne comme elle, qui l’obligera à suivre le mouvement pour ne pas se voir mise au banc de la société le reste de l’année. S’en suivra des réactions étranges … Vous devez connaitre le sujet du film, je ne vous en dis pas plus. Alors, est-ce que le film est gore ?

Un film gore ?

Comme je le disais, le film se situe entre le thriller psychologique, à la tension parfois difficilement soutenable, et le film d’horreur, pour les quelques scènes trashs. Il y en a relativement peu, et exploitées de manière intelligente, fonctionnant majoritairement par ellipses.   Donc, oui c’est un film à ne pas mettre sous tous les yeux, mais il n’a rien à voir avec un film d’horreur sanglant, où l’hémoglobine fuse de partout, tout le temps. Il y a un vrai scénario, une tension malsaine et complexe qui s’installe dès le début pour ne jamais lâcher le spectateur, jusqu’à la scène finale. Outre un scénario brillant et réalisation fine et subtile, c’est l’actrice principale qui étonne et épate.

Une héroïne épatante !

Justine se révèle un personnage aux multiples facettes, complexe, passant d’une émotion à l’autre, mouvante, changeante et évoluant au fil de la narration. Il fallait donc une comédienne capable de douceur comme de folie furieuse. Et la jeune Garance Marillier s’en sort avec brio, portant ce teen moovie horrifique et son personnage qui découvre à la fois sa vraie nature cannibale et sa sexualité, avec sensualité.

Pour conclure, c ‘est un grand oui à ce « Grave », qui décontenance, surprend, et mets légèrement mal à l’aise durant les heures à suivre, il faut bien l’avouer.

Et vous, l’avez-vous vu?  Est-ce qu’il vous tente ?

12 réflexions sur “Grave, de Julia Ducournau

  1. talkwithemi dit :

    J’ai vu Split y’a pas longtemps et je l’ai assez mal vécu pour le côté trash justement avec lequel j’ai beaucoup de mal mais j’aime beaucoup ton avis sur Grave je ne pense pas encore avoir le courage d’y aller mais ça m’a presque donner envie d’y réfléchir 😉 !

    • auroreinparis dit :

      Split est différent. L’atmosphère de Grave est plus « malsain » encore, à mon avis tu auras un peu de mal avec ce film même si les scènes gores ne sont pas légions.

      • talkwithemi dit :

        Oui j’ai l’impression qu’en regardant la BA et en lisant ton article, Grave a l’air encore plus malsain psychologiquement en plus avec le fait qu’elle soit végétarienne à la base. Bref je passe mon tour ahah mais j’aime beaucoup tes avis ciné 🙂 !

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