Revue cinéma : 12 Jours & Coco

12 jours, c’est la limite de temps instaurée par la loi de 2013, avant que votre dossier ne soit examiné par un juge des libertés, si vous vous retrouvez enfermé en hôpital psychiatrique contre votre gré. J’ai suivi régulièrement Depardon, entre expositions et documentaires, de la France au monde, en passant par l’humain. Ce nouveau documentaire a été tourné en huis clos, dans l’hôpital de Lyon, quasi exclusivement en salle d’audience, avec pour protagonistes, le juge, le patient et l’avocat. C’est une succession d’histoires singulières, de passés douloureux et de futurs compliqués.   

Et ce n’est pas facile d’avoir sous les yeux autant de souffrance, et de déni. Et de lucidité aussi, parfois. Mise en lumière par le système judiciaire, c’est la douleur de ces écorchés vifs qu’il est donné de toucher du doigt. Et mille questions m’ont traversé l’esprit. Comment on bascule ? Sommes-nous tous « fous » ? Et de louer le courage des aides soignants, et des médecins. Un documentaire dur, mais pourtant parfois drôle, tendre et le plus souvent touchant. Certains de ces internés sous contrainte sont dangereux, et pourtant, leur humanité les illumine. Un film sur la folie, peut être, sur l’humain, surtout. A voir absolument.

Les studios Pixar reviennent sur grand écran avec un nouveau film d’animation mettant en scène un petit garçon grandissant dans une famille où l’on vénère les disparus, et déteste la musique. Or, Miguel n’a qu’une envie, c’est d’être un grand musicien, comme le plus grand chanteur de tous les temps, son idole  : Ernesto De la Cruz. Au cours du Dia de los muertos, le petit va avoir l’occasion de passer dans le monde des ancêtres, et rencontrer sa famille disparue. Pas de suspens concernant ce film d’animation : je l’ai adoré. malgré un flottement au tiers du parcours causé par quelques longueurs, j’ai été séduite.

Séduite par l’univers, les personnages, les beaux messages. Entre humour, amour et mélancolie,  Coco dessine un monde des ancêtres fantasmagorique et coloré, à la manière du folklore Mexicain. Coloré, enjoué, positif, ce film d’animation plaira aussi bien aux petits, avec ses squelettes amusants, qu’aux adultes, qui auront une grille de lecture certainement différente. Un film à la fois drôle et touchant, enchanté par une palette de couleurs éblouissantes, Coco est résolument une réussite.

12 réflexions sur “Revue cinéma : 12 Jours & Coco

  1. pascale265 dit :

    Nous avons eu le même programme 🙂

    Je suis sortie en larmes à de 12 jours. Depardon est incroyable.

    Et je suis sortie époustouflée de Coco. Le petit Miguel est adorable.

    • auroreinparis dit :

      Effecrivement, il a le chic pour filmer l’humain ce Depardon. C’est le travail de toute une vie …

      J’ai adoré Miguel et son chien moi aussi, et puis j’ai pensé à mes grands parents, ceux que j’ai connus et ceux que je n’ai jamais connus. C’est drôle et émouvant !

      Belle journée !

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