Nous sommes en 1948. Jimmy P vit chez sa sœur dans un ranch, il a des maux de tête extrêmement douloureux depuis qu’il est rentré de la guerre en février 1945. A la guerre, il s’est fracturé le crâne, et sa sœur pense que ses douleurs viennent de là. Un hôpital réputé pour soigner les troubles psychiques des mutilés de guerre va le prendre en charge à Topeka. Mais rien n’indique qu’il soit réellement malade, les tests le montrent en bonne santé. Alors, qu’est ce qu’il a ce Jimmy Picard, ce bel Indien Blackfoot ? Peut être est-ce un mal typique des Indiens ? C’est alors qu’entre en scène un curieux personnage : Docteur Devereux, anthropologue à New York, qui se fait passer pour un Français.
Ce film, c’est surtout l’histoire d’une belle rencontre entre deux hommes qui vont œuvrer ensemble. Grâce à la parole Jimmy va pouvoir identifier ses problèmes, mettre des mots dessus, les extérioriser, exprimer ses colères … J’ai aimé ce film essentiellement pour les deux personnages principaux que j’ai trouvé très émouvants. Benicio del toro campe avec une vrai sincérité, une brillance, et une émotion délicieuse, ce grand gaillard si tourmenté, si malheureux, il émane une grande culpabilité de ce personnage torturé. Et c’est un Mathieu Amalric au top que j’ai aimé revoir sur grand écran après son » Tournée » qui m’avait fait tourner la tête ! J’aime ce personnage un brin barré, cet espèce de savant fou bienveillant et passionné, cet anthropologue spécialiste des Indiens qui va finalement se révéler un vrai professionnel de l’âme, et aider son patient à sortir de son traumatisme.
Le film est bien réalisé, j’ai aimé démêler les nœuds de la vie de Jimmy en même temps que la thérapie avance. Il faut savoir que ce film est tiré d’une oeuvre du Docteur Devereux lui même, médecin ayant réellement existé, son patient étant une vraie personne également. Au delà de l’aspect psy, ce sont les dialogues entre les deux hommes que j’ai trouvé passionnants. J’ai parfois été émue, car ils nous renvoient à nos propres nœuds nos propre maux, et toutes ces indicibles tristesses dont on n’identifie pas toujours les causes.
Je ne le recommande pas à tout le monde car certains pourraient le trouver lent et relativement vain. Il n’y a pas énormément d’action, ce sont surtout des dialogues, comme un voyage intérieur des personnages, à la recherche de leurs cicatrices sur lesquelles poser un baume. Avec une mise en scène à la fois classique et intelligente, Arnaud Desplechin nous livre un film subtile porté par des comédiens hors pair.
J’avais déjà bien envie de le voir, tu me confortes dans l’idée d’y aller.
Je l’ai trouvé vraiment beau et émouvant. Il a même tiré des larmes de mes yeux car il touche des cordes sensibles à chacun.
Il y a des aspects du film que j’ai beaucoup aimé mais également un peu de superflu qui peut perdre le spectacteur en route!
Un peu de superflu parfois mais je trouve que même les moments un peu longs sont très agréables. J’ai adoré leurs dialogues, et les moments où Jimmy souffre. En fait non, je ne trouve pas vraiment de superflu finalement … 🙂
Les passages entre Georges et le psy m’ont passionné c est plus l’autour que j’ai trouvé superflu…
Entre Georges et Jimmy pardon!
Ce film m’intrigue mais paradoxalement, j’ai peur de m’ennuyer. J’ai peur que ce soit un film trop bavard qui me perde en route. Cela dit, je suis certaine que les acteurs font très facilement passer la pilule… Donc pourquoi pas !
C’est un ressenti possible, mais pour moi ça a glissé, je l’ai trouvé très bien dosé entre les scènes » bavardes » et les scènes silencieuses où l’on observe … J’ai vraiment aimé et ne suis aucunement déçue.
j’aime beaucoup les films bavard et axés sur la psychologie, mais paradoxalement j’ai du mal avec le cinéma de Desplechin trop verbeux ( petite nuance) et un peu pédant… du coup ,je ne sais pas encore de quel coté la balance va pencher!!
Je ne connais pas son cinéma , et moi non plus j’aime pas quand c’est trop verbeux, pompeux, mais là je n’ai pas ressenti ça, c’était assez fluide et simple …