[Cinéma] Félicita, la nuit venue & Madre

Felicita – Bruno Merle

Une petite famille de trois personnes. Un papa, une maman, une petite fille d’une dizaine d’années. Ils mangent dans un restaurant de bord d’autoroute. La petite porte un casque anti-bruit et n’entend pas ses parents parler. Felicita démarre ainsi. Lire la suite

[Cinéma] Exit & Abou Leila

Exit –  Rasmus Kloster Bro

Ce film Danois pourrait vous faire froid dans le dos. Une journaliste réalise le portraits d’ouvriers intervenant sur le chantier du métro de Copenhague. Hélas, sous terre, un dramatique accident se produit. Un incendie se déclare, et Rie, la journaliste, se retrouve bloquée dans un sas de décompression avec deux ouvriers interrogés plus tôt.  Ce film est un véritable survival de très grande qualité. L’expérience sensorielle s’avère particulièrement saisissante et immersive.  Qu’il s’agisse de la mise en scène, du son, de la réalisation ou des comédiens, tout dans ce huis-clos poisseux et angoissant ne laisse pas une seconde de répit au spectateur qui retient son souffle pendant toute la durée du film.  La tension monte crescendo jusqu’à un point d’orgue glaçant ! Je ne suis pas sure que l’on puisse qualifier  ce film de bon moment, mais il  est clairement réussi.  

Ce qui m’a donné envie de voir le film : La Bande-annonce


Affiche : @close-upmag.com

Abou Leila – Amin Sidi-Boumedine

Algérie 1994. En pleine tourmente terroriste qui frappe le nord du pays, et particulièrement Alger, un homme est tué par balle. En essayant d’arrêter l’assassin, un policier est lui aussi touché. Ensuite, nous suivons deux hommes qui parcourent le pays à bord de leur jeep. L’un des deux est sérieusement mal en point. Je ne vous en dis pas plus car tout l’intérêt d’Abou Leila est de nous livrer les informations au compte-goutte. Sachez simplement que vous serez parfois perdus dans des délires, ne sachant plus bien ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. J’ai aimé la réalisation, la mise en scène aux plans lents souvent magnifiques, rendant grâce à l’étendue désertique de la majestueuse Algérie. Je reprocherais à ce polar halluciné de faire durer inutilement son plaisir dans la dernière partie du film, ces quelques longueurs m’empêchent de le trouver pleinement percutant. Reste toutefois une oeuvre forte,  qui en dit beaucoup sur les syndromes post-traumatiques d’un pays blessé.   

Ce qui m’a donné envie de voir le film : L’affiche

Qu’avez-vous prévu de voir cette semaine ? Avez-vous entendu parler de l’un de ces films ? Est-ce qu’ils vous tentent ?

[Cinéma] Lucky Strike

Affiche Lucky strike film

crédit Affiche @close-up-mag

Lucky strike – Yong-hoon KIM

Vu en avant première, ce film Coréen ne m’a pas laissée indifférente. Il n’est pas nécessairement facile de s’y retrouver dans la chronologie mais en suivant bien, tout s’éclaire parfaitement, avec subtilité et fluidité. Tout démarre par la découverte concomitante d’un sac Vuitton dans l’un des casiers d’un club de sauna et d’un corps sur la plage. S’en suit un joyeux jeu de massacre durant lequel le spectateur comprend les origines de l’un comme de l’autre. Bien que parfois profondément caricatural, Lucky Strike est très réjouissant, à la fois polar sombre et  farce absurde. Lire la suite

Au cinéma : L’ombre de Staline & The Hunt

Affiche ombre de staline

Affiche via @freakingeek.com

L’ombre de Staline -L’ombre de

Nous nous trouvons en 1933, dans les tourmentes de l’après Krach Boursier. Le jeune conseiller Gareth Jones  alerte ses ainés sur les intentions d’Hitler qui vient de parvenir au pouvoir mais n’est pas cru. Il sera remercié pour coupes budgétaires et décide de partir interviewer Staline.  Au lieu de cela, c’est un voyage au bout de l’enfer qui lui sera réservé dans « l’arrière pays »,  en Ukraine. Le film est haletant et le mensonge d’Etat qu’il révèle, terrible. La manipulation, le mensonge, les menaces et les meurtres pour sauvegarder des illusions, j’ai l’impression que l’Histoire se répète de pays en pays, au fil des temps … Lire la suite