Trainspotting
Afin de préparer le visionnage du second Trainspotting, vingt ans plus tard, nous décidions de nous replonger dans le Trainspotting de 1996. Il a pris un coup de vieux, certes, mais se regarde toujours avec ce mélange de plaisir et de malaise. L’histoire est simple, c’est celle d’un jeune Écossais accro à l’héroïne, qui tente de s’en sortir, puis replonge, puis tente de nouveau de s’en sortir. Les montagnes russes, les vols, les copains junkies, le manque, la souffrance qui alterne avec l’euphorie de l’illusionniste qui s’injecte par intraveineuse. La réalisation de Trainspotting est particulière, tout comme l’image du film, granuleuse, sombre, parfois glauque.
Mais l’atout de Transpotting c’est son ton tragi-comique. Alors oui la drogue c’est mal, la drogue ça tue, mais le ton détaché, drôle et sans gravité, en fait un film qui alterne sordide et situations cocasses, le rendant finalement plus léger qu’il n’y paraissait. Singulier dans son traitement de l’addiction, soutenu par un musique omniprésente, c’est un film qui détonne et accroche, et qui reste culte pour les gens de ma génération.
« Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvre-boîtes électroniques. Choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle. Choisir les prêts à taux fixe, choisir son petit pavillon, choisir ses amis, choisir son survêt et le sac qui va avec, choisir son canapé avec les deux fauteuils, le tout à crédit avec un choix de tissus de merde. Choisir de bricoler le dimanche matin en s’interrogeant sur le sens de la vie, choisir de s’affaler sur ce putain de canapé et se lobotomiser aux jeux télé en se bourrant de MacDo … »
T2 Trainspotting
Danny Boyle et ses comédiens se sont offert une petite crise de nostalgie avec ce Trainspotting 2, ou Férovipattes 2 comme disent nos amis du Quebec. Nous retrouvons donc la joyeuse bande vingt ans plus tard, et pour ne pas spoiler, je ne vous apprendrai rien de l’histoire, allez-donc voir ou revoir le premier opus avant. Sont-ils toujours tous aussi camés ? Où vivent-ils ? Ont-ils fondé une famille ? Sont-ils tous toujours aussi barrés ? Danny se fera un plaisir de répondre à vos questions. Il y a du bon dans cet opus, et ce bon tient aux comédiens essentiellement ainsi qu’à la réalisation, nerveuse, inventive, voir carrément brillante et empreinte d’une certaine beauté. Une mise en scène, une réalisation et une photographie comme un bel écrin…
Mais que se cache t-il dans ce bel écrin? Danny t’insère des images de son premier opus, alors pour les nostalgiques, c’est bien. Mais trop d’images du passé font passer ce Trainspotting 2 pour un exercice très égocentré et nombriliste. Ensuite, à mon sens, beaucoup de scènes alourdissent l’intrigue, la font patiner, et perdre le rythme qui faisait le charme du premier. Il aurait fallu couper, ou revoir un certain nombre de scènes dans cette optique là. J’en suis sortie en me demandant pourquoi le réalisateur s’était embêté à faire ça, plutôt que de nous laisser l’empreinte du bon souvenir de son Trainspotting cuvée 1996.
Nous n’avions pas vu le film à l’époque (nos enfants ados oui…) il faudrait donc d’abord voir le premier ; et nous avons comme une impression que cela pourrait suffire.
Bon dimanche
Clairement, le premier suffit oui ! Bon visionnage 🙂
Je t’avoue que j’ai eu très peur de voir ce film… Je passe donc 🙂
Tu peux le voir par curiosité, sans attente quoi …
T2 ne sera assurément pas culte mais j’ai passé un bon moment devant ! 🙂 Faut dire aussi que je n’en attendais rien !
J’y suis allée dans la même optique que ce que j’avais pensé du premier, et pour moi, il n’est pas à la hauteur. Ça reste sympa à regarder !
Vu qu’il n’est pratiquement plus diffusé chez moi, je rattraperai le 2 chez moi. J’ai vraiment hâte de découvrir la suite vu que j’adore le mais en même temps j’ai terriblement peur d’être déçue…
Trainspotting est un de mes films cultes, je crois que je vais rester sur ce souvenir, mais la sortie de ce deuxième opus m’a tout de suite donné envie de revoir le 1er car en 21 ans mes souvenirs se sont émoussés 😉
Coucou Nadia ! Il est culte, même si je l’ai découvert après sa sortie car j’avais en effet seulement 11 ans en 96 😉 Toutefois j’ai du le voir vers 14 ans la première fois, et certaine réplique, surtout, corculait au collège, dans les agendas !
Il a marqué un certain nombre de trentenaires d’aujourd’hui je pense ^^
Le 2ème est esthétiquement super bien foutu, je trouve que le scénario qui pêche !
En revanche, culte pour ta génération je suis étonnée, car tu étais bien jeune à l’époque 🙂
Je finirai avec cette petite histoire :
Un petit lapin court dans la jungle quand il aperçoit une girafe en train de se rouler un pétard. Le lapin s’arrête et dit à la girafe:
– Girafe, mon amie, ne fume pas ce pétard et viens plutôt courir avec moi pour garder la forme.
La girafe réfléchit une minute et décide de jeter son pétard pour suivre le lapin.
Ils courent à présent ensemble, lorsqu’ils voient un éléphant qui s’apprête à sniffer une ligne de coke. Le lapin s’approche de l’éléphant et lui dit :
– Ami éléphant, arrête de sniffer de la coke et viens courir avec nous pour maintenir ta forme.
Ni une, ni deux, l’éléphant balance son miroir et sa paille et suit les deux autres. En route, les trois animaux rencontrent un lion prêt à s’injecter de l’héroïne.
Et le lapin :
– Lion, compagnon, ne te pique plus. Viens plutôt courir avec nous. Tu vas voir que ça fait du bien.
Le lion s’approche du lapin et lui colle une énorme baffe qui assomme le lapin.
Les autres animaux, choqués, se révoltent contre le lion.
– Pourquoi as-tu fait ça ? Ce lapin ne cherchait qu’à nous aider.
– Ce connard m’oblige toujours à courir comme un taré dans la jungle à chaque fois qu’il prend de l’ecstasy.
C’est fort mignon 🙂
J’avoue que pour ma part, si bien évidemment T2 n’a pas été le choc que j’ai eu avec Trainspotting (et je ne lui en demandais pas tant), j’ai été très touchée par l’amertume et la fatigue de ce deuxième opus. Je l’ai trouvé juste et assez lucide
La fatigue c’est pas faux, mais je l’ai trouvé non nécessaire. Toutefois il est super bien réalisé et le casting reste au top !