La chambre bleue est adapté du Roman de Georges Simenon. La chambre bleue, ce lieu de retrouvailles entre deux amants. Je ne voulais surtout pas rater la seconde réalisation de Mathieu Amalric, après un « Tournée » qui m’avait tourné la tête et chamboulée ! Julien vit des moments de passion torride avec une femme, qu’il a connu dans l’enfance, désirée, puis oubliée. Elle, ne l’a jamais oublié et leurs corps nus qui s’enlacent ont plus de signification pour cette femme, que pour cet homme, qui répond sans écouter aux terribles mots d’amour de sa maîtresse, avant de retourner embrasser son épouse . Arrêté, il doit raconter, et raconter encore son histoire. A ce stade, on ne sait pas bien ce qui s’est passé, qui est mort. Sa maîtresse ? Le mari ? Sa femme ?
Je ne dévoilerai pas plus l’intrigue mais vous parlerai de la tension qui émane de ces séquences, de la lenteur des plans et de ces scènes feutrées où l’un déjà ailleurs se rhabille, tandis que l’autre épanche ses doutes et ses sentiments. De ce suspens qui surprend, de cette histoire qui se dévoile avec plus de pudeur que les formes de la femme alanguie dans les draps de cette chambre bleue. Ce rythme lent. Et ce Mathieu Amalric extraordinaire. Sa présence crève l’écran dans chaque plan. La réalisation porte la marque de sa finesse et de son élégance, du premier au dernier plan. Je n’ai pas lu le roman de Simenon, mais je suis prete à parier qu’il serait satisfait de la manière dont a été traité son histoire.
La mise en scène du réalisateur ne souffre d’aucun défaut, malgré une lenteur qui pourrait en agacer certain. La tension croissante va de pair avec ce piège, qui se referme doucement sur Julien. Le film est suffisamment court pour porter au paroxysme cette angoisse qui l’étreint. Charge émotionnelle, beauté charnelle, le pari est réussi. Je n’aurais qu’un bémol: j’ai été bien moins convaincue par la prestation de Stéphanie Cléau, dans le rôle de la maîtresse, Esther Despierre, qui m’a vaguement agacée dans sa récitation un poil pompeuse. En dehors de ça, l’atmosphère m’a happée.
Film court, efficace, tendu, charnel, » La chambre bleue » est un bel exercice de style, à mille lieues de son foutraque » Tournée » mais qui rend une fois de plus hommage aux femmes, qui font perdre la tête, et chavirer les sens.
Nous espérons trouver un moment pour aller voir ce film !
Il est à voir oui !
ah j’ai bien aimé moi Stéphanie Cléau, elle joue effectivement de manière un peu théatralisée mais pas plus qu’Almaric- un peu à la Jeanne Balibar j’ai trouvé- physiquement elle m’a plutot envoutée j’ai largement compris que Almaric soit sous son charme surtout comparée à >Léa Drucker :o) …bonne soirée à toi!!
Ahah j’ai préféré Léa Drucker, elle avait quelque chose de dérangeant l’autre actrice … Mais c’est un ressenti très personnel ! De toutes les manières c’est un beau film, et jaime toujours autant Amalric !
Nous sommes assez d’accord sur ce film …. ! pas contre le jeu de Léa Drucker m a dérangée et ce n’est que parce que j’ai lu le livre à la suite du film que je comprends son côté ultra passif et absent.
Une belle réussite pour Mathieu Amalric 😉
C’est le contraire pour moi concernant les personnages, j’ai préféré la femme à l’amante ! Je lirais bien le livre moi aussi tiens ! Bonne idée 🙂
J’avais adoré ce court roman de Simenon et je suis une inconditionnelle d’Amalric. Ce film a tout pour me séduire.
Un chouette film, vraiment. Je suis fan aussi d’Amalric !