Ce mois cinéma a été court puisque nous sommes partis 15 jours pour un superbe voyage en Ouzbékistan. Retournons à nos films vu en salle. Ils sont au nombre de 5, et voici mon top :
5- Ne croyez surtout pas que je hurle – Frank beauvais
Le réalisateur de ce documentaire introspectif s’est enfermé dans une solitude cinéphile suite à sa rupture. Il en a tiré un film très personnel illustré par les images des réalisations absorbées boulimiquement jour après jour. Quelques belles réflexions, notamment aux alentours des dates des attentats qui déchirent l’Europe et le monde, une plume indéniablement aiguisée et littéraire mais pour un résultat hélas bavard et longuet, intéressant sur la forme mais pas aussi profond que je l’aurais imaginé sur le fond. Il me semble qu’un moyen métrage aurait mieux servi son propos, la répétition des images de fiction m’ayant rapidement lassé. Pour information, les critiques, notamment presse, sont élogieuses.
Ce qui m’a donné envie de le voir : la bande annonce
4- Chambre 212 – Christophe Honoré
La bande annonce magistralement montée m’avait donné très envie de voir l’histoire de ce couple qui se déchire autour des infidélités répétées de Madame. Le soir où Monsieur découvre les faits, Madame va passer la nuit dans l’hotel face à leur appartement. S’en suit une nuit de délire et de douleurs. Mais aussi de questionnements. Je n’ai pas autant aimé le film que la bande annonce, et si je reconnais une formidable réalisation, une originalité du ton des dialogues, et des séquences, il me manque la compréhension du fond du message. Si Chiara Mastroianni est absolument superbe, j’ai trouvé Biolay et son avatar jeunot Vincent Lacoste, un chouia moins convaincant. Difficile de livrer un avis tranché. En revanche, ce qui est certain c’est que ce film sur la passion effilochée marque par sa singularité et sa créativité.
Ce qui m’a donné envie de le voir : la bande annonce
3- Joker – Todd Phillips
Le Joker s’est attiré de belles critiques cinéma. Le réalisateur, également papa de la saga Very bad trip, s’est vu attribué la lourde charge de dépeindre la naissance du méchant de Batman. Un homme malheureux, souffrant de diverses névroses, qui avait pour ambition de faire rire mais qui ne réussit qu’à s’attirer les moqueries au mieux, les coups, souvent. L’image, la réalisation, l’interprétation de Joaquin Phoenix sont magistrales. Tout est désespérant dans cette ville violente, lugubre, aussi sombre que la descente aux enfers d’Arthur. Il y a toutefois, à mon sens, un défaut de rythme, qui fait paraître l’histoire relativement linéaire. Reste toutefois une réalisation à la fois efficace et intime, ainsi qu’ un travail d’interprétation colossal.
Ce qui m’a donné envie de le voir : la bande annonce
2-Hors Normes – Nakache & Tolédano
Le duo est un habitué de la comédie feel-good, et pas toujours sur des sujets faciles. Après deux ans d’immersion au sein d’associations s’occupant de jeunes autistes, ils nous livrent l’histoire vraie de deux d’entre elles œuvrant pour la réinsertion de jeunes en difficulté par l’aide aux enfants handicapés. D’une pierre deux coups. Une histoire de cœur, de bataille, de défaites et de jolies petites victoires. Que l’on soit fan ou non du duo d’acteurs principal, Vincent Cassel et Réda Kateb, il est difficile de ne pas se trouver happé par le parcours du combattant de Bruno, personnage inspiré de Stéphane véritable fondateur du Silence des Justes. Une réalisation sensible, sensorielle, à la fois émouvante et drôle. Les personnages sont très justes, notamment ces jeunes acteurs autistes issus de la compagnie artistique « Turbulence ». Oui c’est martelé au forceps, mais c’est pour la bonne cause : l’autisme est une pathologie protéiformes, aucune personne atteinte d’autisme ne ressemble à une autre, leur prise en charge est complexe, et il serait peut être temps de valoriser les « chevaliers blancs » qui ont le courage de s’en occuper. Comme de tous ceux qui s’occupent de personnes en situation de handicap ou, plus largement de dépendance.
Ce qui m’a donné envie de le voir : le thème
1- Papicha – Mounia Meddour
Un film coup de cœur. Alger, dans les années 90. Nedjma et Wassila sont deux jeunes filles joyeuses, heureuses, qui croquent la vie à pleines dents, remplies de leurs rêves dans cet infini présent de la jeunesse. Progressivement la situation se dégrade autour d’elles, des attentats, des affiches glaçantes collées sur les murs de la fac de jeune fille, un meurtre choquant … La réalisatrice nous livre une oeuvre viscérale, qui nous plonge avec ces jeunes femmes qui nous ressemblent tant, dans un pays qui flanche, dont la joie de vivre laisse place à la peur. C’est si bien interprété, si bien filmé, que j’ai eu des larmes de joie face aux scènes d’amitié féminines si éclatantes, et des larmes de tristesse face à cette bêtise crasse qui anime une part de l’humanité. Un film bouleversant qui ne laisse pas indifférent. Un coup de poing et de cœur pour moi.
Ce qui m’a donné envie de le voir : la bande annonce
Quels sont les films que vous avez vu en salle ce mois-ci ? Quel est votre coup de CŒUR ?
Nous attendons votre récit du voyage ! Un voyage programmé l’année dernière et annulé au dernier moment…
Nous avons vu Joker aussi, quel acteur ce Phénix !
Bon week-end
Bonjour ! Les deux premiers articles sont déjà en ligne, j’essaie de fournir la suite 🙂 ce fut magique ! Si vous le pouvez, reporgrammez le, je pense que le pays vous plaira ! Côté ciné oui Joaquin est un sacré acteur, quel talent (mais je suis restée sur ma faim avec le film !)
Bonjour Aurore, on se rejoint complétement sur Papicha. J’ai trouvé les critiques un peu tièdes sur ce film et je le regrette. Bonne après-midi.
Je ne me souviens pas trop des critiques, mais sur allociné je crois que la note globale était très bonne. En tout cas c’est un superbe film de femmes je trouve ! Belle journée 🙂
Bon… 3ème tentative, j’espère que ça va passer car je suis obligée de tout retaper.
J’ai mis deux commentaires qui n’apparaissent pas et un sur le voyage aussi :-(‘
5 – Je l’ai raté
4 – Film assez pénible
3 – Je n’ai pas ressenti le défaut de rythme. Cette descente aux enfers m’a captivée et Joaquin…
2 – Magnifique film, touchant sans jamais être mièvre
1 – Ah nous ne sommes pas d’accord. J’ai aimé les voir blotties sur la plage mais pour le reste j’ai trouvé assez superficiel ce traitement de la souffrance des femmes. Les réduire une fois de plus à faire de la couture… ça m’a gênée.
Ouf c’est passé !! Rien de pire que d’écrire un roman pour qu’ils disparaisse.
On a quelques « désaccords » de ressenti mais c’est là que c’est beau le cinéma, voir qu’il ne nous provoque pas la même chose à tous. En revanche, Chambre 212, pareil que toi. Dommage pour la belle Chiara !
Bon c’est passé 🙂
Apparemment depuis mon smartphone, ça ne passe plus.