Les 8 salopards – Quentin Tarantino

1Un nouveau Tarantino qui sort c’est toujours un évènement. Après un western sur fond de plaidoyer anti esclavage, Django, le réalisateur revient avec un nouveau western spaghetti bien dégoulinant : les 8 salopards. Un casting comme seul Tarantino sait rassembler, un histoire simple sur fond de règlement de compte sans foi ni loi, des personnages aux caractères parfaitement dessinés, plus salauds les uns que les autres. Ils n’auraient pas dus se trouver là, tous ensemble, dans ce refuge de montagne, mais le hasard en a décidé autrement.

Malgré ses 2h47, dont une bonne partie en huis-clos, « Les 8 salopards » n’est pas un film long. La mise en place de l’histoire est longue, le temps de bien s’approprier la nature de chaque personnage, son histoire, et de comprendre la stratégie de chacun. Pour autant, le spectateur restera surpris par les rebondissements et ne s’ennuiera pas. Si certaines critiques ont vu dans ce film celui d’un homme profondément misanthrope et désabusé de la nature humaine, je suis restée sur une lecture très premier degré, et il m’a semblé moins politique et revendicateur que Django.

Provocateur, sanglant, un peu redondant parfois, possible, mais il reste dans cette réalisation la patte indéniable de Tarantino, une lumière particulière, une réalisation maitrisée et au final, un vrai grand film de cinéma porté par une brochette de comédiens fabuleuse. Maintenir en haleine le spectateur environ trois heures dans un huis clos palpitant et sous tension permanente est en soi un tour de force. Tarantino a fait du Tarantino dans la pure veine de ses précédentes réalisations, je l’ai trouvé plus réussi que Inglorious Bastard,  et aussi réjouissant que Django. Je ne vois pas dans cette réalisation un homme misanthrope, mais au contraire, un réalisateur fou de cinéma et de ses comédiens. 

Qu’importe les critiques chagrines, si vous êtes fans de Tarantino, n’ayez aucun hésitation à vous rendre dans une salle obscure vous délecter de ce nouvel opus tourné avec une caméra Ultra Panavision 70 mm, et véritable hommage aux westerns classiques. 

13 réflexions sur “Les 8 salopards – Quentin Tarantino

  1. Agrippine dit :

    « misanthrope »?! qu’est e que c’est donc que cette histoire !! ils ne savent plus quoi inventer !! pour ma part, je l’ai trouvé longuet quelques fois mais en effet on est toujours sous tension.

    • auroreinparis dit :

      J’ai trouvé les critiques un peu dures et pas forcément pertinentes en effet ! Sous tension c’est sur, et malgré sa longueur j’ai eu l’impression qu’il savait parfaitement ce qu’il faisait !

  2. tinalakiller dit :

    J’ai énormément aimé ce film et je crois que je l’aime de plus en plus avec le recul ! Certes, beaucoup diront que c’est bavard, long etc…, je comprends les reproches, mais une fois qu’on a « digéré » l’ensemble, pour moi, tout prend sens et ce n’est pas aussi gratuit que ça en a l’air. La mise en scène est magistrale, les acteurs excellents, esthétiquement le film est à tomber par terre et la musique de Morricone est géniale ! 🙂

    • auroreinparis dit :

      Franchement je suis d’accord avec ton avis, bien plus qu’avec des critiques presse que j’ai lu et qui m’ont paru tatillonnes juste pour le plaisir. J’ai passé une xcellent moment !

  3. Audrey dit :

    Quoi qu’on en pense, ce film reste du Tarantino pur et dur. Il est donc incontournable ! J’ai aimé bien des choses dans ce film mais je ne pense pas être tatillonne en disant qu’il m’a tout simplement paru trop long.

    Alors c’est sans doute assumé par le réalisateur et compréhensible d’une certaine manière, il n’empêche que la première partie aurait pu légèrement être écourtée. C’est l’avis que j’en garderai. Mais peut être qu’un second visionnage, dans quelques temps, me permettra de mieux comprendre l’intérêt de chaque scène ! Un second regard vaut parfois la peine.

    • auroreinparis dit :

      2h47 c’est forcément long, surtout pour un huis clos, donc je comprends ton avis, j’ai eu qq pertes d’attention. Il m’en reste toutefois l’impression qu’il n’y avait rien à couper !

  4. Maitetxu dit :

    Je n’ai pas réussi à écrire sur Les 8 salopards…. J’ai été lassée des punchline à gogo et du sang. J’en encore reparlé récemment avec des amis et ce film divise complètement, eux avait adoré, jusqu’à même trouver qu’il s’agissait d’un des meilleurs de Tarantino, alors que moi et mon amoureux étions déçus. Par contre j’ai adoré la musique d’Ennio Morriconne, le début est glacial

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