Le rôle de ma vie – Zach Braff : J’attendais ce film avec impatience car Zach Braff reste l’un de mes comédiens favoris, et qu’il m’avait totalement convaincue dans sa première réalisation, Garden State. Il revient derrière et devant la caméra pour un nouvel opus « Le rôle de ma vie« . Il s’agit de suivre une sorte de parcours initiatique, celui d’un homme qui poursuit des rêves d’enfance qui lui échappent, d’une vie de famille un peu trop lourde à gérer, d’un père malade et d’un frère absent. Ce film est très riche, même si le thème principal semble être le passage à l’âge adulte.  La première moitié du film, sur fond d’humour grinçant m’a emballée. Le personnage d’Aidan, légèrement égoïste et enfantin est à hurler de rire, il y a des trouvailles délirantes, et des dialogues truculents. 

J’ai eu plus de mal avec la seconde moitié du film où Aidan semble traversé par une véritable crise mystique. Pour moi nous n’étions même plus dans l’émotion mais dans le pathos, trop balourd, trop appuyé, trop ! En somme « Le rôle de ma vie » est inégal car à la fois très drôle, et à la fois trop pétri de bonnes intentions qui rendent l’ensemble chargé. J’en suis sortie irritée par trop de prévisibilité et de guimauve qui m’ont fait presque oublier la première demi-heure jubilatoire. Je souligne en revanche la performance du petit garçon, hilarant et excellent comédien, le jeune Pierce Gagnon, lumineux !  

New York Melody de John Carney: J’en ai lu le plus grand bien sur différents blogs, et alors que je l’avais mis en haut de ma liste bien avant sa sortie, j’ai mis beaucoup de temps à m’y rendre enfin. Plus c’est long, plus c’est bon ? Possible, car New York Melody : j’ai adoré. Ce film m’a faite vibrer, sourire mais aussi pleurer ... Surement des échos très personnels. Il a eu le chic de rester élégant dans ses propos, les ruptures difficiles, les êtres aimés que l’on n’oublie pas, la musique comme hymne à la vie, et de beaux personnages. C’est la rencontre entre deux êtres malmenés, qui s’unissent autour d’un projet musical original : enregistrer un album dans la rue.

Ce film est porté par deux acteurs dont je ne suis absolument pas fan : Keira Knigtley et Mark Ruffalo. Réunissez les, et j’en deviens une inconditionnelle. Leur duo est formidable, saisissant, bluffant et emprunt d’une jolie complicité. Ce film est pétrit d’une lumineuse beauté et d’une émotion palpitante. Un film sans fausse note, qui ne tire pas sur la corde sensible mais la fait vibrer. J’ai beaucoup aimé la fin, une fin qui ne se prévoit pas, entre tous les chemins possibles, le réalisateur n’a pas choisi le plus évident, et le spectateur l’en remercie. Une comédie pas tout à fait romantique, musicale, et pleine de charme, New York Melody m’a conquise.