Dernière ligne droite cinéma de l’année, ensuite nous passerons au top ciné de l’année. En décembre, nous avons démarré sur les chapeaux de roue en nous rendant au cinéma dès le 1er ! Nous avons vu 12 films. 13 si l’on compte Brooklyn affaires dont nous n’avons pas vu la fin à cause d’une alarme incendie, et qui ne figure donc pas dans ce top. 12 c’est déjà beaucoup. C’est pour cette raison que ce classement vous est livré en deux fois. Voyons d’abord les 6 films de décembre qui m’ont le moins enchantée !
12- Millennium Actress – Satoshi Kon
Cet anime japonais a reçu des critiques dithyrambiques, notamment presse. Chiyoko Fujiwara était l’une des actrices nippones les plus célèbres de son temps. Née en 1923, elle connut son heure de gloire dans les années 40-60. Un journaliste se rend chez elle pour une interview, alors qu’elle vit recluse depuis près de 30 ans. On s’aperçoit rapidement de son trouble, il l’admire éperdument. Ensemble ils revivent à la fois la vie et la carrière de la comédienne dans un élan onirique. Je suis sortie peu convaincue, pas très emballée par ces espaces entre cinéma et réalité. Je me suis souvent perdue et me suis ennuyée. J’aurais aimé aimer mais ne me suis pas attachée à cette femme qui courait après une chimère.
Ce qui m’a donné envie de le voir : L’affiche
11- Jesus – Hiroshi Okuyama
La bande annonce m’avait interpellée. Le petit Yura déménage chez sa grand mère avec ses parents après la mort de son papy. Sa nouvelle école est catholique, assez rare au Japon, et rencontre un Jesus Christ miniature qui exauce tous ses vœux. Grâce à lui, il se fait, entre autre, un super copain. Le film m’a laissée perplexe. Pourtant très court (1h17) il m’a semblé long. Le grand nombre de plans contemplatifs y sont pour beaucoup. Restent toutefois de beaux instants de grâce et de très jolis plans de neige sur un ton à la fois tendre, drôle et très singulier.
Ce qui m’a donné envie de le voir : La bande annonce
10-La vérité – Hirokazu Kore-eda
Je suis le réalisateur depuis Tel père tel fils, qui est sans doute d’ailleurs mon chouchou dans sa filmographie. Le réalisateur Japonais place cette fois son exploration des relations filiales à Paris, dans la superbe maison d’une grande actrice Française. A l’occasion de la sortie de ses mémoires, la fille de la grande actrice débarque avec sa petite famille. De beaux moments de tensions s’annoncent. La mère semble égoïste, engoncée dans son égocentrisme, la fille bourrelée de reproches vis à vis d’une mère qui ne l’aimera jamais autant que son propre reflet. Le duo mère-fille d’une justesse réaliste, frôle la perfection. En meme temps, on parle ici de Binoche et Deneuve. Les hommes sont plus accessoires. Même si j’aime la quête généalogique que mène le réalisateur à travers ses films, j’ai été moins happée par cet opus Français au pays des actrices.
9- The Lighthouse -Robert Eggers
Deux hommes dans un phare au beau milieu des flots et une descente aux enfers, voici ce qui peut rapidement résumer ce que j’ai vu. Ce film très particulier tire son essence d’une histoire vraie survenue en 1801. De manière quasi hypnotique, il sonde notre rapport à la folie, aux superstitions, à l’isolement. Les deux comédiens magistraux, Willem Dafoe et Robert Pattinson, nous offrent une prestation éblouissante. Toutefois, je n’aime pas être trop perdue au cinéma, ne plus savoir si nous sommes dans le rêve ou la réalité, dans la tête des personnages ou dans leurs vies. Pas sur presque deux heures de film. De plus, le format presque carré utilisé ( format en 1.19/1) et l’image noir et blanc donnent l’impression très réaliste de regarder un très ancien film, et je dois avouer, que je ne suis pas une très grande fan de cette impression d’espaces confinés et de visages immenses.
Ce qui m’a donné envie de le voir : L’affiche
8- Les éblouis – Sarah Suco
Je n’avais pas spécialement prévu de le voir mais je me suis quand même retrouvée devant. Et ce fut une bonne surprise. L’histoire d’un couple qui entre dans une communauté religieuse, entraînant leurs enfants dans leur chute, m’a glacée. On sent bien que leur mère se débat dans une dépression qui la fragilise, et que le père ferait tout pour la soulager, y compris se laisser enferrer dans un mouvement religieux autoritaire qui les isole de leur famille. La réalisatrice parvient à tracer un portrait à charge de cette secte sans grossir les traits outrageusement. La fin fait froid dans le dos et le film a su s’arrêter pile au bon moment, nous laissant imaginer la suite. On admire le courage de Camille, l’adolescente qui finira par chercher l’aide dont ils ont besoin. Les comédiens sont tous fabuleux, très habités. Une histoire difficile mais bien menée, en somme.
Ce qui m’a donné envie de le voir : L’horaire et le lieu où passait le film me convenaient !
7-Le Mans 66 – James Mangold
Il m’a fallu du temps pour me décider à aller le voir car le sujet ne m’intéressait pas et que 2h30, c’est trop long. Et en effet, 2h30 c’est trop long. Ken Miles est un pilote de course caractériel, mais extrêmement doué, mécano hors pair, qui, allié à Carroll Shelby, va lancer Ford dans la compétition en enchaînant les victoires jusqu’aux 24 heures du Mans. Si vous ne connaissez pas l’histoire, je ne vous la raconte pas. Le film, réalisé avec une précision rigoureuse et dont la photographie nous plonge dans les années 1960, est prenant. Il est aussi porté par des comédiens fabuleux. Christian Bale entre littéralement dans la peau de ses personnages, je suis bluffée à chaque fois. J’avais aimé le Logan du réalisateur, je suis plutôt convaincue par son Le Mans 66. En revanche, il aurait du s’arrêter plus tôt. Il avait deux occasions de couper pour assurer un finish parfait, il ne les a pas saisies, et ça me dépasse. Mais sinon c’est un très bon divertissement à l’Américaine qui mérite d’être vu !
Ce qui m’a donné envie de le voir : Christian Bale à l’affiche
La suite au prochain numéro !
Avez-vous vu l’un de ces films ? Si oui le ou lesquels ?
Nous n’avons vu aucun de ces films…en partie à tort !
Ce ne sont pas mes préférés de décembre je dois dire, j’aurais même pu éviter certains !
Je n’ai pas été voir Lemans par manque de temps, mais j’aurais bien voulu
Il a pas su se finir mais sinon il était vraiment bien foutu avec des acteurs magistraux !
12 : jamais entendu parler. Je ne rate rien apparemment.
11 : je comptais le voir aujourd’hui… tu me refroidis un peu. Mais j’irai quand même. Bien que les bondieuseries risquent encore de m’agacer.
10 :GROSSE déception, sauf de Catherine, impériale et Ethan tout mimi. Mais Kore Eda est loin d’atteindre la perfection de ses films japonais. Une histoire de famille pourtant…
9 : Ah moi il m’ont plu, ce format, cette lumière, ce noir et blanc. Et bizarrement je pense m’être pas mal retrouvée entre rêve et réalité. Et puis les acteurs… surtout Robert ❤
8 : un excellent film et une jeune actrice éblouissante. J'ai vu le film et "rencontré" la réalisatrice ensuite. Il s'agit de son histoire à elle et ses frère et sœur. Ils s'en sortent bien…
7 : Le Mans 66 est meilleur que ce qu'on pouvait attendre. Les acteurs sont fabuleux, leur histoire d'amitié bien belle et finalement ce qui se passe sur ce Mans est plutôt intéressant même quand le vroom vroom de bolides est le cadet des soucis…
Merci pour ce retour. Oui va voir « Jésus », il mérite quand même coup d’oeil car c’est un tout jeune réal et qu’il est particulier. Pour les autres tu vois je les ai classé mais par exemple j’ai vraiment aimé les Eblouis, juste moins que d’autres. Concernant le phare je me suis rendue compte que je n’avais pas trop aimé pendant le visionnage mais que c’est une eouvre qui accroche, il ne laisse pas indifférent, et c’est parfois ça aussi le cinéma.
Oui le Kore Eda, moi j’avoue que si ça n’avait pas été lui le réalisateur, et que ça piquait ma curiosité je n’y serais peut être pas allée.
ais décembre fut quand même bien riche niveau cinéma !!
Finalement j’ai vu Jésus 🙂 J’ai un peu fait la sieste.
Les quelques moments pas désagréables ne rattrapent le profond ennui.
Et ce que les adultes sont déplaisants !
Je ne ferai pas de note, je ne sais pas quoi en dire.
Il parait plus long qu’il ne l’est en effet, j’ai été assez surprise. Tu pourras en parler comme tu le fais pour les films qui ne t’ont pas convaincue mais j’avoue que j’ai eu du mal à trouver qq chose, ma note est toute petite sur ce film !