Maria Callas – Salle Pleyel

Oui, Maria Callas est décédée il y a 41 ans.  Pourtant, Monsieur m’a offert des places pour la voir en concert à Paris, le 30 novembre à la salle Pleyel. Même si je ne suis pas une grande connaisseuse, je ne connais que les airs les plus populaires, ni une grande amatrice de chant lyrique, je me suis dis que ça serait original. Je partais toutefois avec un à priori relativement négatif. Un concert classique oui, mais lyrique déjà je ne suis moins enthousiaste, et un concert avec un hologramme, je n’étais pas spécialement pour. Et effectivement, j’ai eu du mal avec cet hologramme, qui est plutôt crédible, voir bluffant, mais qui m’a dérangée. Pour moi, les gens sont morts, il faut les laisser tranquilles. Vraiment. Et vu le prix des places et le plaisir que Monsieur pensait me faire, je suis vraiment déçue de ne pas avoir adhéré, que mon sentiment réfractaire du départ se soit confirmé. D’autant que la performance est louable, et qu’il y a de jolis moments de poésie et d’émotion. Mais moralement, il y a quelque chose qui me gêne.

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BigFlo & Oli – Accord Hotel Arena (Paris Bercy)

20h. On arrive vers la fin de la 1ère partie. La voix Off nous annonce 20 min d’entracte. On est assis loin de la scène, en haut dans les gradins, pour une fois, puisque d’habitude la fosse à nos faveurs. A nous trouver assis là, on se rend compte à quelle point cette salle est grande, vertigineuse, presque monstrueuse d’anonymat. 15 000 personnes peuvent y prendre place, et ça file le vertige. C’est bien pour cela que les organisateurs n’ont pas pris de risque et ont décalé le concert du samedi au dimanche soir (#giletsjaunes). Deuxième 1ère partie. Un groupe de beatbox bluffant. Puis le concert commence, plus d’1 heure après notre arrivée. Les deux frères, 22 et 25 ans, déboulent sur scène, comme un lâcher de mômes fous de joie, à la sortie de l’école. Big Flo Et Oli, premier Bercy, ils ont tout donné. J’aime bien leur travail, parce que malgré quelques maladresses stylistiques parfois, j’aime leur textes. Ils racontent souvent une histoire, mêlent leur propre histoire musicale, leurs qualités de compositeurs et musiciens à la mouvance rap contemporaine. C’est hybride, difficilement cataloguable, pas franchement étiquettable et leur concert leur ressemble. Plein d’énergie, de joie, de cœur, de tendresse, de stress, de jeunesse et aussi de mégalomanie, un peu. Ils n’ont pas donné un concert, ils ont vécu un moment qui deviendra l’un de leurs plus mémorables souvenirs. La grande salle anonyme a vibré avec eux. Et je suis ravie d’ avoir assisté à ça.

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Fabrice Eboué – Plus rien à perdre

J’ai pris deux places pour le spectacle de Fabrice Eboué alors que je me trouvais à Singapour, qu’il me fallait un cadeau pour mon amoureux, et que sa famille avait déjà pensé à ses rappeurs préférés. Le 21 décembre a fini par arriver, nous nous sommes rendus au Trianon, j’ai râlé car nous étions tout au fond ( j’ai toujours l’impression de prendre des bonnes places, mas en fait, non). Pour tout vous dire, j’ai vu l’un de ses premiers spectacles alors qu’il se produisait encore au Jamel Comedy Club et je craignais une écriture vulgaire et de la méchanceté. Que Nenni. Eboué m’a surprise dans le meilleur sens du terme. Il nous raconte les dernières anecdotes de sa vie,mêlées à l’actualité, et ça grince, ça couine, ça dézingue mais avec une certaine tendresse pour tout ce qu’il attaque. On en vent à rire de nous même, avec beaucoup d’enthousiasme. Il se moque, mais sans moquerie, voyez. C’est un véritable artiste, avec de vraies vannes hilarantes et une empathie que je ne lui soupçonnais pas. Bref, je l’ai beaucoup aimé. (Jusqu’au 5 janvier à Paris)

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