The spy gone north – Yoon Jong-bin

Corée du sud en 1993. Ce film raconte l’histoire vraie de Black Venus, un espion sud coréen envoyé en mission au nord, pour s’approcher au plus près du général Kim. Il se glisse alors dans le rôle d’un homme d’affaire uniquement appâté et préoccupé par l’argent. Ça tombe bien, le parti souhaite faire rentrer un peu plus de monnaie dans les caisses de l’état. On retrouve la patte Coréenne, ces films ont vraiment une atmosphère très particulière qui me réjouit, et ce Spy gone north n ‘échappe pas à la règle. Malgré sa longueur (2h21), et un démarrage quelque peu poussif, je l’ai trouvé très réussi. Casting, réalisation, mise en scène et photographie, il séduit le spectateur en tout point.

C’est avec la caméra de Yoon Jong Bin que nous faisons une incursion dans cette Corée du Nord tant fantasmée, à une époque où les relations entre les deux Corées sont plus gelées que jamais. La Corée du Nord est pauvre, refermée sur elle-même mais le parti cherche à s’enrichir et accepte de s’ouvrir à l’extérieur. Capable d’une tension dramatique intense, le scénario nous offre parfois une véritable fulgurance comique. Certaines scènes sont des bijoux de précision et de scénographie quasi artistique. C’est vrai que j’ai un faible pour le cinéma Coréen, et ce film d’espion m’a charmée.

Ce qui m’a donné envie de voir le film : L’affiche

---

Les chatouilles –  Andréa Bescond, Eric Métayer

Je n’avais pas prévu de le voir. Un film sur une enfance violée, ça ne me disait pas grand chose. Mais les critiques ont eu raison de moi, et j’y suis allée. Je ne m’attendais pas à ça. J’ai pris une claque. Ou plutôt, j’en ai pris plusieurs. Une claque cinéma, une claque artistique et une claque émotionnelle. J’ai terminé en larmes. Odette est une gamine d’environ 10 ans, qui aime la danse. Elle a un papa très gentil, une maman franchement dure, et un ami de la famille beaucoup trop proche.

La réalisatrice qui interprète son propre rôle, nous livre une oeuvre profondément originale et singulière. Une véritable onde de choc parcourue parfois de légers frissons d’humour, comme une souffle d’air dans une pièce confinée et étouffante. C’est une oeuvre bouleversante, j’en suis sortie secouée., mais aussi tellement particulière, imprégnée du mouvement, d’une certaine symphonie du corps qui s’harmonise à l’esprit. Une histoire de réparation, de reconstruction difficile mais magnifique à suivre.  Les comédiens sont époustouflants, la réalisation viscérale. Un film populaire sur un sujet éminemment révoltant.  Pour moi c’est une réussite.

Ce qui m’a donné envie de voir le film : Les critiques