[Humeurs] Mais t’es pas végane au moins ?

Je me souviens de cette réflexion, alors que nous nous trouvions dans un cottage sur pilotis au milieu de la mer des Célèbes, à Sulawési, et que nous allions entamer le repas du midi fraîchement débarqué par pirogue  :  « Vous êtes pas végane au moins? ». Nous venions de dire que nous ne mangions ni viande ni poisson. En juin 2018, je n’étais pas végétalienne non, mais j’ai trouvé la réflexion choquante. Et la réponse à notre « non, non » encore plus choquante : « Ah, ouf, j’ai eu peur ». 

« Du moment que tu n’es pas végane ! »

Si vous êtes passés à côté du phénomène végane des dernières années, qui s’est particulièrement amplifié cette année, c’est que vous vivez dans une grotte sans wifi. En effet, il ne passe plus un jour sans que les médias relaient les revendications et actions de force des mouvements animalistes versus les réactions des bouchers, politiques et autres abattoirs. A côté de ça, les citoyens qui basculent vers ce régime sont de plus en plus nombreux. Je fais désormais partie de ceux là, mon conjoint aussi. Nous y avons beaucoup réfléchi pendant le voyage, et l’on a intégré cette philosophie qui consiste à ne plus participer à l’exploitation animale. Parce que lorsque l’on m’a dit « Du moment que tu n’es pas végane », j’ai trouvé ça absurde. Oui, on a eu peur de basculer, ça filait le vertige. Nos amis, notre famille, notre vie sociale, nos habitudes … S’excuser en permanence de ne pas manger comme tout le monde , les questions, les railleries, je ne vais pas vous mentir, ça nous faisait peur. Et puis, rapidement, on a décidé qu’on ne s’excuserait plus. Si l’on dérange, vous ne nous invitez plus. Ça ne nous dérange pas, on se fera de nouveaux amis.

Les gens quand on leur dit qu’on est végétaliens

Mais t’as un sac en cuir !

Oui, j’ai toujours le sac en cuir que mes parents m’ont offert pour mes 30 ans. Oui, parce que je n’ai pas toujours été végane [On l’oublie souvent, mais la grande majorité des véganes n’est pas née végane], pas toujours été consciente ce que ce cuir impliquait réellement. Mais dois-je le jeter ? A l’heure où l’on jette à tour de bras, ce gaspillage fait parti inhérente du problème. Alors oui, j’ai un sac en cuir, des chaussures en cuir, ces vestiges d’une vie dans laquelle j’étais moins informée, moins sensible. Ne me jetez pas la pierre, n’en faites pas une question d’image. Le végane n’a pas à être un modèle de perfection, un exemple à suivre. Le véganisme est en effet une forme de militantisme plus ou moins discret, mais pas le modèle de perfection que vous souhaitez qu’il soit, et dont nombre d’interlocuteurs cherche la faille. Je n’achèterai plus jamais de cuir, mais je conçois que l’on puisse s’en procurer d’occasion en friperie. Ce qui est déjà créée doit être utilisé. L’important est de stopper le massacre aujourd’hui, pas jeter au feu ce qui fut jusque là. C’est en tout cas ma vision des choses, et chacun a la sienne, et personne ne détient la vérité absolue.

Heu oui, j’ai un sac en cuir, oui oui.

Et Les carences ? Et le fromage, ça te manque pas ?

Des carences. Il est possible que j’ai des carences. Et toi qui me lit, comment vont les tiennes? Histoire d’être fixée, j’irai faire un bilan sanguin, sans ça, on ne peut jamais être sur. Pour éviter de prendre des risques, je me supplémente en B12 comme recommandé, parce que cette B12 ne se trouve plus dans les sols à ce qu’il parait, et qu’on l’ingère aujourd’hui par la viande des bêtes, elles mêmes supplémentées. Cela me fait d’ailleurs m’interroger sur la qualité de nos sols et me demander combien de temps tiendra l’humanité si elle ne trouve plus tout ce qu’il lui faut dans la Terre. Mais passons. 4 mois aujourd’hui, depuis ce 14 juillet, que je ne mange plus de sous produits animaux, et que lentement, mon quotidien s’est organisé autour de ce nouveau régime alimentaire. Aujourd’hui, je vous assure que c’est devenu très facile. Nous prenons beaucoup de plaisir à cuisiner ensemble, faire nos courses, à découvrir de nouveaux produits. J’accepte aussi, parfois, la frustration lorsque je mange dans des endroits pas trop végane-friendly. Et non, rien ne me manque, pas même la raclette. Simplement parce que mon engagement, les valeurs que je défends par ce régime, sont plus importantes qu’une question de gout, d’habitude, de tradition, de plaisir gustatif.

Tu dois avoir plein de carences !

Pour conclure sur mon idée du véganisme …

Je n’écris jamais d’article « Humeurs » par ici. Mais vous avez sans doute remarqué que les restaurants que je présente désormais sont tous végétaliens ou « véganes-friendly ». J’avais envie de revenir sur quelques  réflexions auxquelles j’ai le droit depuis 4 mois, ce n’est bien sur pas exhaustif. Et vous dire qu’il ne faut pas avoir peur de ce mouvement. Les gens qui épousent cette cause et renoncent à des produits qu’ils aimaient souvent tellement, autant que vous, ne sont pas des terroristes, ni des « extrémistes », ils sont bien souvent partant pour expliquer, et vous faire partager. C’est dommage de cristalliser un débat pro ou anti, alors que c’est simplement une histoire de compassion, de bienveillance. Pas une histoire de méchants, ni de gentils. Une histoire d’humanité et d’êtres vivants.

NB vocabulaire : Je parle dans l’article de régime végan, c’est inexacte. Le régime alimentaire est le régime végétalien, le véganisme est une philosophie plutôt, même si je ne sais pas si c’est le mot juste. C’est plus large que la nourriture seule. J’ajoute également que les termes végan et végane sont aujourd’hui utilisés, et que je ne saisis pas encore très bien la nuance, alors j’emploi les deux (mais c’est vrai que je trouve le mot végane plus joli et féminin avec son e).

Et vous, quel est votre point de vue sur ce « combat » pro et anti végan actuel ?  

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45 réflexions sur “[Humeurs] Mais t’es pas végane au moins ?

  1. matchingpoints dit :

    Nous vivons une époque dans laquelle l’intolérance a une grande place, malheureusement !
    Vous n’avez nullement à vous défendre, c’est votre choix, vous êtes libre de vivre comme vous l’entendez.
    Nous aimons manger la viande, même si nous consommons bien moins qu’il y a quelques années et nous mangeons les produits laitiers, nous l’assumons.
    Par contre, nous avons du mal à comprendre pourquoi ne pas utiliser le cuir…

    • auroreinparis dit :

      Alors moi c’est l’inverse. Je peux comprendre que l’on mange des animaux, car il y a dans l’esprit un côté indispensable même si ce n’est plus tellement vrai. Mais le cuir ? Il faut tuer l’animal pour récupérer sa peau. Il y a d’autres moyens de se vêtir ou d’habiller nos voitures il me semble. D’autant que, je l’ai récemment appris, les vaches « utilisées » pour le cuir ne sont pas les mêmes que les vaches laitières ou à viande; Donc on ne peut même pas se dire « tant qu’à manger la viande, utilisons aussi la peau ».

      • auroreinparis dit :

        S’ils meurent de mort naturelle, je n’y vois aucun inconvénient moi non plus, et c’est aussi comme ça que je pensais. Mais ce n’est hélas pas comme cela que ça se passe dans la vie d’aujourd’hui dans nos pays. L’animal meure pour son cuir ou sa fourrure, et le reste de sa carcasse part au rebus. 😥

    • auroreinparis dit :

      Merci beaucoup 🙂 Concernant l’orthographe, les deux s’écrivent : « Une personne qui opte pour le véganisme est communément appelée « végane ». Au masculin, le mot « végan » est également utilisé ; il coexiste avec la forme épicène « végane » « 

  2. Pascale dit :

    Ah les noms épicènes 🙂 je me demande si mon prénom en est un puisque j’ai un E.
    J’attends noël pour qu’on m’offre le dernier Amélie. Je les ai tous depuis 1992.
    Pour les végans, j’entends souvent dans les conversations « ils font chier les vegans » alors que je n’en connais aucun… (à part toi ). Je pense que ce qui gêne c’est d’être confronté au problème de l’abattage dans une conversation. Ya vraiment aucun argument pour. Rien qu’entendre certaines explications à la radio (donc sans image) ça me révulse. Je ne regarde JAMAIS les infos télé (ça doit porter un nom) et j’entends parfois : hein ? Ha bon tu ne regardes jamais les infos ??? Non.
    Bref je t’ai déjà dit. Chez moi je mange RAREMENT de viande. Quand je suis invitée je grignote en me vengeant sur les légumes. Au restau je prends toujours des plats végétariens. C’est facile. Je ne suis pas végétarienne
    Meme si je m’en approche.
    Mais si un jour on se voit j »espère que tu m’emmèneras dans un restau vegan mais pas celui aux hamburgers 🙂
    Par contre je n’ai pas de sac en cuir mais en peau de synthétique.
    Là tu pousses.
    Moi j’ai une carence chronique en ferritine toujours proche de 0. C’est chiant.

    • auroreinparis dit :

      La ferritine c’est une carence en fer ? Je crois que dans la famille on a l’inverse, trop de fer et c’est dangereux. En bref, les carences c’est pas toujours dû à ce qu’on mange, ou du moins, on n’a pas les mêmes besoins nutritifs. Je crois que le végan renvoie la personne humaine à des vérités qu’elle ne veut pas voir, car elle n’est pas un monstre mais se visualise un peu comme tel dans les yeux, parfois moralisateurs, du végan. Et c’est le problème, car ça fait camper les deux chacun sur ses positions. Je t’emmènerais avec joie, les resto végans un peu gourmet se développent beaucoup en ce moment, on peut maintenant manger de vraies plats de brasserie en version végan, et même de belles assiettes gastronomiques. Tu sais, je n’ai jamais aussi bien cuisiné et mangé que depuis 4 mois !
      Moi aussi j’adorais les Nothomb, je les avais adoré à une époque du moins. Moins aujourd’hui.
      Belle journée !

  3. Plou dit :

    Je suis végétarienne et je tend au véganisme. J’ai encore du mal à trouver la gourmandise dans le véganisme et malheureusement, la bouffe est un réconfort pour moi.
    Concernant la B12, elle est présente dans les sols, mais pas assimilables par l’humain (il faudrait manger quelques dizaines de kg de terre, ou boire quelques milliers de litres d’eau de mer … )
    Les animaux sont supplémentés, mais ils la produisent au même. On l’a toujours obtenu en mangeant des animaux ou des insectes. Ce qui fait que le végétalisme n’est pas naturel. Mais Qu’est ce qui l’est à notre époque …

    • auroreinparis dit :

      Merci beaucoup pour ton explication concernant la B12. C’est vrai que cela laisse à penser que nous avons besoin de manger les animaux pour cela. Toutefois, pour ceux qui ont la chance de pouvoir s’en procurer de synthèse, cela règle le problème des carences. Je pense qu’il faudra encore bien étudier la question pour savoir de quoi l’homme a besoin de manière indispensable et ce dont il peut se passer, le véganisme est effectivement une idée, qui, si elle n’est pas nouvelle (on trouvait des végétaliens dans l’Antiquité et au travers de l’Histoire) n’est pas encore répandue. Nos corps et nos besoins évolueront peut être, ce serait logique, pusiqu’on l’a toujours fait au long de la grande histoire de l’évolution. Et comme tu le dis si bien, qu’est ce qui est naturel aujourd’hui ? Merci beaucoup pour ton message !

  4. Charlotte dit :

    Ah que je partage ta réflexion ! Végane depuis des années, j’en entends des vertes et des pas mûres. Récemment, beaucoup de « ouais mais ça te fait rien de vandaliser des boucheries ? ». Et il faut que j’explique : je ne vandalise pas de boucherie, moi. Je comprends les raisons qui poussent certaines personnes à le faire, mais je ne souscris pas à la méthode. Moi, je vis mon truc dans mon coin tout en militant par le ventre (rien ne met plus les gens d’accord qu’un excellent repas !) et en expliquant à ceux qui me demandent. Et je comprends que chacun en est là où il en est, et que c’est OK. Que je ne juge pas. Que je suis imparfaite aussi. Que je ne veux pas « convertir » qui que ce soit, seulement montrer qu’autre chose est possible.
    Je garde espoir que dans les prochaines années tout cela évolue, et que les regards en coin s’apaisent. Qu’on vive ensemble, nom d’une pipe, et en s’enrichissant les uns des autres !

    • auroreinparis dit :

      Je suis complètement d’accord avec toi, à 100% NOM D’UNE PIPE :). C’est vrai que étant une convertie récente (même si j’y pense depuisau moins 2 ans), j’ai cette flamme qui brûle avec l’envie que toute cette torture s’arrête mais je ne suis pas virulente et j’essaie vraiment d’expliquer; Mais c’est dur quand tu sens que les gens en face veulent juste te piéger et te font comprendre que ce ne sont que des questions rhétoriques. Ça fatigue, alors je suis déjà bien plus en retrait sur le sujet. Je « milite » par le ventre aussi, un peu plus 😉 merci pour ton message !!

  5. theatypicalsblog dit :

    Une très bonne amie à moi est végane. Je me dis que chacun est libre de faire ce qu’il veut, du moment qu’il ne tente pas d’imposer sa manière de voir les choses. Moi, je ne peux pas l’être, question santé mais je t’avoue que je ne sais pas si je le serais si j’avais le choix. Je ne suis pas une grosse mangeuse de viande, encore moins de poisson mais je ne pourrais pas me passer d’oeufs par exemple. Je crois, finalement, que c’est très personnel et que toutes les options sont bonnes.

    • auroreinparis dit :

      Bonjour ! Qu’est ce qui te bloque niveau santé pour devenir végétalien ? J’ai tendance à penser que ce choix est moins personnel qu’humanitaire finalement, car ce n’est pas une question de gout, on ne fait pas ça pour soi mais pour l’autre (animal, humain environnement …). Moi, par exemple, j’adore la raclette crois moi, et je n’ai pas arrêté pour une question de gout ! Après, chacun est libre de faire son choix effectivement, on ne va forcer personne, et si de plus en plus de personnes basculent, tant mieux mais il faut que ce par conviction pure. Sinon ça n’a pas de sens, et ça sera difficile à vivre. Le mieux c’est de faire en fonction de ses moyens, de sa santé aussi, et de ses convictions. Merci d’avoir pris le temps de laisser ce message. Très belle journée à toi.

  6. Clémentine dit :

    Vegan depuis plusieurs années maintenant, je me retrouve bien dans ton article. Moi aussi il me reste des pulls en laine que je ne vais pas jeter, comme des chaussures en cuir mêmes si les nouvelles paires sont vegan.
    Je n’achète plus aucun produit et sous produit animaux depuis belle lurette mais utiliser ce qu’on a ne me paraît pas totalement fou.
    Il est vrai que plus le temps passe moins je comprends qu’on puisse manger de la viande et autres produits animaux, car on sait ce qui se passe dans ces cruelles filières alimentaires.
    J’ai toujours eu une grande tendresse pour les animaux, je n’ai jamais été du genre steak tartare loin de là, mais j’ai consommé beaucoup de fromages sans penser à ce qu’il fallait faire pour que j’ai du fromage. Je pensais lait tout simplement .
    Comme toi je me supplémente en B12 et je fais des analyses régulièrement.
    C’est drôle d’ailleurs comme les vegan pensent à faire des bilans sanguins et les non-vegan ??
    En conclusion, la cuisine vegan est délicieuse, il m’a juste fallu un peu de temps pour l’apprivoiser 😉

    • auroreinparis dit :

      Quand tu deviens végétalien, les interlocuteurs s’inquiètent vachement pour ta santé, mais toujours pour la leur alors qu’ona démontré que le gras animal n’était pas super bon pour la santé. Perso je suis devenue plus attentive à la nutrition, et je me suis mise encore plus à la cuisine. Ca m’a ouvert des horizons je dirais et franchement, en plus de manger sans me dire que l’être a souffert, je mange très bien. Mais c’est un processus. Il y a aussi beaucoup de choses que les gens ne savent pas encore. Ensuite il faut le digérer, puis avoir le déclic pour arrêter. Bon et ça c’est quand tu en as qq chose à foutre. Le lait ça me turlupinait depuis longtemps, mais le fromage j’avais encore du mal à arrêter. C’est quand j’ai su qu’il y avait de la présure dans beaucoup ( en voyage donc) que je me suis dis que de toute façon, même en tant que végétarienne, ça limitait ma conso. En tout cas je te rejoins ne tout point. C’est pas évident de se lancer, mais au final ça rend heureux !

  7. tinalakiller dit :

    Je ne suis pas vegan, mais j’ai appris à m’adapter et à découvrir certains plats et aliments grâce à ma soeur qui tend vers ce mode de vie et une de mes meilleures amies, et globalement j’ai clairement diminué la consommation de viande, ce qui ne sera jamais un mal, rien que pour la santé. Disons que dans mon alimentation je n’ai pas spécialement envie de la changer (je vais passer pour une pure égoïste, je le sais). Cela dit, je suis étrangement davantage sensible à ces questions sur les cosmétiques et la mode.

    • auroreinparis dit :

      Non c’est pas égoïste, je ne crois pas. Pendant des années je me suis contentée de ne pas manger de viande et j’avais pas spécialement envie de changer d’alimentation. Et pour en changer, il faut avoir envie, sinon ça ne fonctionne pas. Fais ce qui te semble juste et en adéquation avec ce que tu ressens. Si c’est moins de viande, et non un arrêt, et bien c’est déjà ça. Tu ne peux pas te forcer si tu n’en as pas envie. Belle journée à toi.

  8. cali55 dit :

    Je conseille le livre « Planète Végane » d’Ophélie Véron, elle y explique pourquoi l’emploi du mot « végane » est préférable à l’utilisation du mot « vegan » 😉
    Mon compagnon et moi sommes véganes depuis mai dernier. Nous avons eu assez facile à nous adapter car nous aimons beaucoup découvrir de nouvelles choses, de nouveaux goûts et on adore cuisiner !
    Par contre, dès que l’on sort de notre cocon, que l’on va au restaurant, chez nos parents etc… ça se complique et ce n’est pas toujours évident.
    Je vis assez mal ce décalage et je suis toujours contente de rentrer chez moi, où je n’ai pas à me justifier, défendre mes valeurs, etc etc etc… Dommage parce que ça influe sur les repas de famille…

    Merci pour ton article 🙂

    • auroreinparis dit :

      Ca tombe bien, j’aime bien le mot végane, il a quelque chose de plus doux. J’aime bien aussi végétalien, tout en douceur 🙂 Alors moi j’ai de la chance car mes parents ne mangent plus de viande depuis plus de 40 ans de viande et ils accueillent très bien ce nouveau pas vers le végétal. Pour la famille de monsieur, beaucoup de compréhension aussi, beaucoup d’efforts de leur côté . En revanche pour les invitations chez les gens, ou même un simple séminaire d’entrepris,e on peut s’asseoir sur la nourriture (bon mais c’est pas très propre AHAH). Le restaurant on évite, sauf s’il est végane ou avec options, sinon pas envie de jeter l’argent par les fenêtres ! Et oui, qu’est ce qu’on est bien dans sa cuisine ^^ C’est top votre revirement, il est assez récent aussi ! Merci pour ton message ^^

  9. Mskapje dit :

    Pour la part je trouve dommage qu’il y ait des débats pro ou pour le véganisme/les carnivores. Ca sous entend que nous sommes contraires et devons nous opposer. On en voit des débats ridicules à la télé, entre un boucher et une végétarienne, avec des arguments sans aucune réflexion de la part ds deux personnes. Tout comme ces personnes qui dévalisent des boucherie en faisant plus de tort qu’autre chose.

    Tout le monde mange ce qu’il veut, en fonction de ces valeurs. C’est simple de respecter cela. Il n’y a pas de personnes meilleures que les autres (je trouve dommage que certains se positionne en sauveur du monde et rabaissent ceux qui ne suivent pas le mouvement). Il n’y a pas de tradition qui vaut mieux qu’un bien être.

    Je conclurais avec « LIBERTE DANS NOS ASSIETTES » !

    • auroreinparis dit :

      Evidemment, depuis que je me suis « convertie » (oui certains pensent que c’est une religion le véganisme »), j’ai bien entendu envie que les gens habitués à manger classiquement, essaient les versions végétales, histoire de s’ouvrir puisqu’il va de toute façon que tout le monde fasse un effort pour manger moins animal et plus végétal. La liberté dans nos assiettes risquent de se restreindre d’elle même à court terme, autant s’y préparer. Mais autant le faire en douceur, et que ceux qui ont déjà passé le pas, démontre que c’est possible, sans fustiger celui qui ne l’a pas passé. Les actions violentes font parler du mouvement, je ne suis pas pour la violence clairement, mais depuis que c’est sur le devant de la scène, le nombre de végétariens/végétalien a explosé. Mais maintenant, il est temps de nouer un dialogue, et de se laisser un peu plus vivre sans vouloir convertir les uns et les autres. 🙂 Merci pour ton message !! Belle journée à toi.

      • Mskapje dit :

        Autant je suis curieuse de gouter un repas entièrement vegan, autant je ne me vois pas arrêter le fromage, lait et même la viande. Parce qu’en plus d’aimer la viande/fromage, je vois cela comme une « chance » d’avoir le choix de consommer de la viande, quand certains ne peuvent tout simplement pas.

        Tu as raison sur le fait qu’il faut changer la manière de consommer, ainsi que la façon de traiter les animaux (dans leurs vies et leurs morts). Cela vaut pour bien des domaines. Il y a différente façon d’y arriver. Néanmoins les actions « violentes » font mauvaise presse à cette philosophie de vie (d’un point de vue extérieur au veganisme), qui « reproche » le traitement des animaux (la violence de la mort à l’abattoir par exemple).

        Dans tous les cas j’aime beaucoup lire ces articles qui expliquent un choix mais qui ne « forcent » pas à suivre ce choix. C’est tjs instructif !

      • auroreinparis dit :

        Personne ne t’empêchera de consommer ce que tu veux, on est tous sur Terre pour vivre une expérience, et donner de l’importance à ce qui nous parait le valoir. Moi j’ai fait le choix de ne plus participer à ce que je ne cautionne pas en matière animal, toi c’est peut être autre chose. Dans tous les cas, l’idée est de progresser pour être un meilleur humain, et on s’y prend chacun d’une manière différente. La vie n’est pas si facile, pour personne, on ne va pas en plus s’étriper, ça ne résoudra rien 🙂 Merci beaucoup d’être venue échanger sur ce post. C’est pas non plus facile de dire ce que l’on pense quand c’est différent ! Et si tu choisis une expérience 100% végan, n’hésite pas à me poser des questions, je suis tout à fait prête à renseigner à hauteur de mes connaissances ! Belle journée 🙂

    • auroreinparis dit :

      Rien ne sert d’être agressif. L’idée pour moi n’est pas d’imposer mon mode de vie mais de la faire comprendre, et par là, inciter ceux qui en ont envie, à changer de cap. Si on impose, on est pas mieux que des dictateurs. Belle journée 🙂

  10. Mel dit :

    Salut – merci pour ce petit post, j’y retrouve tellement de chose de ma vie. Pour ma part, végétarienne depuis fort longtemps , j’ai sauté le pas « végétalien » depuis…le 14 juillet comme toi 🙂 Je voulais donc te faire un petit clin d’oeil! Effectivement dans ma vie de tous les jours, ça ne me change pas grand chose au quotidien (à part le fromage, j’avais déjà arrêté tout le reste), mais dès qu’on sort de sa bulle c’est vrai que c’est compliqué. En fait, socialement parlant, végétarien c’est simple finalement! Végétalien, surtout en France où tout tourne autour des produits animaux, c’est pas toujours facile. Il faut un peu la foi quand même (et non ce n’est pas une religion!) pour tenir tête à tout ça. En plus mon mari est omnivore! Bonne soirée à toi!

    • auroreinparis dit :

      Le 14 Juillet ! c’est drôle ça !! Oui végétarien, c’est tellement facile. Je n’ai jamais mangé de viande, et j’ai arrêté le poisson en septembre 2018. Devenir végétalien c’était une autre paie de manche. Mais pour moi c’est facile car : ma famille est à fond derrière moi, mon conjoint est devenu végétalien en même temps que moi et fut même moteur, je vis à Paris. Tu as du courage d’avoir basculé toute seul, vraiment chapeau ! Ton conjoint n’est pas motivé ? Merci pour ton témoignage !!

  11. laurielatrille dit :

    C’est marrant je ressens la même pression que toi quand je suis chez les autres, j’ai souvent l’impression de « déranger » donc j’évite d’aller chez les personnes que je derange, je ne veux rien leurs imposer, c’est triste quand même :/

    • auroreinparis dit :

      Ça te fait faire du tri dans tes amis, et ceux qui restent, ce sont des vrais ! Pour la famille, j’ai énormément de chance, ils sont super conciliants des deux côtés 🙂 Merci pour ton message !

  12. Manou dit :

    Je suis du style à hausser les sourcils quand on me parle de véganisme, d’exploitation et de souffrance animale. J’avoue…
    Pourtant je ne donne presque que des produits bio à mon fils depuis qu’il est né et je suis de plus en plus sensibilisée à la cause écologique (et oui, ça ne va pas forcément de paire…)
    Votre article est le premier que je lis qui me donne envie d’être moins « moqueuse » envers les vegan, (« moqueries » relatives qui sont certainement dues à ma détestation pour toutes les formes d’interdits/de contraintes – n’y voyez là aucune attaque, je le mets au même niveau que les interdits alimentaires religieux). Votre réflexion à cet égard sur le cuir ou les vêtements des friperies fait du bien car elle relève du bon sens et est cohérente avec la lutte envers le gaspillage. On sent que c’est une pensée mûrement réfléchie chez vous et non pas une sorte de « lubie » (oui, beaucoup de gens critiquent car ils le voient comme une fantaisie…).
    Merci donc de me faire me questionner et devenir plus bienveillante envers un mouvement qui n’excitait pas particulièrement ma tolérance naturelle 🙂 Et bon courage à vous pour supporter tous ceux qui ne vous comprennent pas (encore). Amicalement.

    • auroreinparis dit :

      Bonjour Manou. Ton message me fait très plaisir. C’est vrai qu’avant de basculer, on n’a pas toujours non plus compris le végétalisme/véganisme. Que ce n’est qu’à force d’y réfléchir, d’être sensibilisé et d’écouter ce qu’on ressentait lorsque l’on mangeait qu’on a finit par y arriver et qu’aujourd’hui ce mode de vie nous rend heureux. C’est vrai que ça fait peur, aujourd’hui tout le patrimoine culinaire est animal, donc c’est compréhensible que le mouvement végan angoisse les gens. C’est pour ça que plutôt que de culpabiliser (même si ça doit m’arriver hein, on a nos maladresses aussi), il faut informer et surtout montrer comment on peut faire autrement. C’est ça qui est important. Merci beaucoup pour ce message vraiment très bienveillant 🙂 Belle journée à toi.

  13. Rémi 2D dit :

    Sans être végan je suis végétarien. Et rien que ça c’est des remarques quasi quotidiennes.
    Pourtant je ne suis pas du genre à crier sur tous les toits « Hé ! Je suis végétarien ! » non, non.

    Mais du moment où tu dis, non merci je ne mange pas de viande BAM j’en prends une ou deux dans les côtes (c’est une image hein) et c’est au point que certains contacts m’envoient des messages perso (messenger ou sms) pour me faire changer ! Alors, qu’une fois de plus, je ne suis pas un activiste de la cause, je ne cherche pas à faire changer les gens.

    Mais comme il est dit dans les commentaires au dessus nous vivons une époque d’intolérance.

    Gros point positif au contraire, les communautés diverses sur internet sont de plus en plus ouverte et inclusives de toutes les façon de penser !

    • auroreinparis dit :

      Le problème c’est quand tu défends une cause, tu la trouves juste, donc tu as envie que les gens la rejoignent, et parfois on en fait un peu trop, ils ne sont pas prêts. Toutefois je me suis souvent pris des remarques juste en déclinant poliment un chocolat, et ça, ça ne passe plus. Les omnivores ne se rendent pas compte de la violence de leur rejet, de l’automatisme des clichés qu’ils défendent, nous taxant d’intolérance, souvent pour ne pas avoir à changer leurs habitudes … Heureusement que tous ne sont pas comme ça, que beaucoup posent de vraies questions, et s’intéressent même si c’est difficile de passer le cap. Merci pour ton message Rémi !!!

  14. marylinfashionblog dit :

    Je subi aussi certaines de ces réflexions … je trouve ça assez fatiguant surtout que ça vient tout le temps du même « genre » de personne … mentalité fermée, aucune connaissance ni recherche sur le fait d’être vegan ou végétarien …

    • auroreinparis dit :

      Oui c’est le souci. A l’inverse certaines personnes ne sont pas prêtes à devenir végétariennes ou végétaliennes, ni même à réduire leur conso de POA et viande, mais comprennent la démarche, l’accueillent avec bienveillance, et peut être que c’est une graine de plantée chez eux. Mais je ne supporte pas les remarques perfides quand on essaie simplement de faire le moins de mal possible. Merci beaucoup pour ton message 🙂

  15. Nolwennm dit :

    Un grand merci pour cet article intelligent, empreint d’empathie et d’amour pour les animaux et notre pauvre planète ! En phase de transition végane (je suis végétarienne depuis une dizaine d’années), c’est triste de voir à quel point c’est un mode de vie encore trop mal perçu et compris, sans compter la distinction entre véganisme, végétarisme et végétalisme qui n’est pas faite (je ne peux pas m’empêcher de reprendre les gens qui me présentent comme végane alors que je suis végétarienne, c’est pas compliqué quand même à comprendre à force de le répéter !). Effectivement, on ne naît pas végane et il faut avancer au rythme qu’on veut sans jugement, la conviction c’est ce qui compte. Ce genre de remarques sur le cuir illustre bien – même si c’est inconscient – la capacité des autres à pointer du doigt tes « torts » plus que tes efforts face à un sujet qu’ils ne maîtrisent pas ou n’approuvent pas. Ça équivaut globalement aux railleries sur ton régime alimentaire (se fait traiter de lapin ou se faire agiter un bout de viande sous le nez) alors que tu vis ta vie innocemment, et tout ça parce que tu oses reconsidérer les choses autour de toi. Parce que ça met mal à l’aise. Le plus ironique est que ces mêmes personnes, quelques années plus tard, te vanteront les vertus du véganisme 😉 Un grand bravo pour ce nouveau cap ! Des conseils pour faciliter cette transition en couple ? (je suis la seule des deux à vouloir devenir végétalienne, ce qui est relativement compliqué pour décider de plats communs)

    • auroreinparis dit :

      Merci 1000 fois pour ton témoignage. C’est vrai qu’il est dur de se contenir face à ceux qui te disent « Je fais ce que je veux », car on sait bien que c’est faux, et plus aujourd’hui. Mais envers ceux qui font des efforts et se questionnent, il est nécessaire d’être doux et de montrer seimplement la voie. Quand je pense au cuir (j’ai mon sac à côté de moi), cela illustre parfaitement ma propre dissonnance cognitive : » J’aime les animaux, donc je ne les mange pas, mais je porte du cuir ». Aujourd’hui je comprends comme c’était incohérent, mais beaucoup n’ont pas encore fait son chemin. Il est nécessaire d’ouvrir les consciences, certaines n’attendent que ça. Ensuite, pour mon côté, ce fut un déclic lors de notre voyage en Asie. Il était receptif à la question environnementale mais pas aux animaux, mais à force d’être au contact de vache, de cochon, de poule etc qui sont en liberté dans les rues et les campagnes, il a commencé à faire le lien avec son assiette. Il s’est documenté (Cowspiracy, Jihem Doe sur Youtube). Il a lu des livres sur la bienveillance. Et un jour il a cessé de manger viande et poisson. 1 mois après nous devenions végane (j’étais végétarienne). Mon conseil : documentation (vidéo lecture) et apprendre à cuisiner, passer plus de temps à faire le marché, le tour des magasins véganes, et prendre le temps de découper ses produits, les accommoder. Une transition pareille passe par le ventre, et l’accommodation des papilles. A deux c’est bien plus facile et amusant !

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