Revue ciné : Baby Boss & Cessez-le-feu

Baby boss, Tom McGrath

Dernier né des studios Dreamworks, il n’était pas dans ma to do, mais m’intriguait quelque peu, ce film d’animation mettant en scène un bébé pas ordinaire. Tim, le petit chéri de ses parents, voit un jour arriver dans sa vie, son pire cauchemar. Par un beau matin, un bébé dodu en costume descendant d’un taxi fera irruption dans sa vie, pour s’accaparer tout l’amour de ses parents. Il travaille en réalité pour  une compagnie nommée Baby Corp et compte bien se servir de cette famille pour remplir sa mission ultra secrète.  Mais son grand frère va le démasquer. Le pitch est original, et prête tout à fait le flanc à toute sorte de gags inventifs et ubuesques.

On rit, parce que Baby Corp présente de belles trouvailles, quelques gags inventifs, des séquences émotion attendrissantes. Comme dans tout film d’animation, il y a un message, et il me semble qu’il s’agit de celui-ci : l’amour est illimité et à volonté, et revêt différentes formes. A un niveau de lecture adulte, j’y ai décelé également une gentille charge contre le monde de l’entreprise. Reste toutefois un scénario fragile, légèrement facile dans le dernier tiers, et dont les moments d’actions m’ont laissée sur le bas côté. Il n’est pas le plus fin des films d’animations, ni le plus réussi qu’il s’agisse de l’image ou du scénario, mais se laissera agréablement regarder en famille, avec les bambins, dont l’imaginaire est particulièrement bien dépeint. 

Cessez-le-feu, Emmanuel Courcol

Georges et ses frères sont partis à la guerre de 14. Ils sont des poilus. Qui ont vu leurs camarades mourir. Georges a fuit en Afrique avant de revenir dans sa région natale, retrouver sa vie, sa mère inquiète et son frère désormais sourd et muet. Emmanuel Courcol s’interroge sur le retour à la vie de ces hommes dévastés, qui ont connu la peur, le froid, l’horreur des tranchées, et qui peinent à retrouver un semblant d’équilibre. La première partie du film nous emmène en Afrique, posant les bases de l’histoire du héros. La seconde nous ramène en France, et à une rencontre amoureuse déterminante. Je suis sortie de la séance plutôt mitigée.

La photographie est superbe, entre les tons froids des tranchées, et les tons chauds de l’Afrique. Romain Duris est toujours aussi solaire, brut et intense, même s’il a tendance à faire du « Romain Duris ». Le film suit son cours, relatant avec subtilité la douce transformation d’un être, qui s’éveille, revient à la vie, ranimé par l’amour, tandis que son frère s’est muré dans le silence. Reste un rythme quelque peu léthargique passé le premier tiers, et une histoire qui manque de fièvre, d’émotions, suivant son chemin avec application comme un train sur ses rails.  Un manque d’audace, qui n’empêche pas « Cessez-le-feu » d’être un bel hommage à tous ces traumatisés. D’hier, mais aussi d’aujourd’hui.

Et vous, vous avez vu quoi au cinéma ce weekend ?

10 réflexions sur “Revue ciné : Baby Boss & Cessez-le-feu

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