Je suis allée voir ce film par hasard, ayant vu à l’affiche Fabrice Luchini, et parce qu’il passait à Nation, ce qui arrangeait bien mes copines qui ne voulaient pas aller à Châtelet. Nous prenions donc rendez-vous avec l’un des chouchous du public et du cinéma Français, afin de découvrir le personnage de François Racine, un président de Cour d’assise en plein divorce et peu aimé de ses collaborateurs, et de la population ayant eu affaire à lui, de manière plus générale. Alors qu’il doit enchaîner des procès compliqués, à commencer par le jugement d’un père suspecté d’avoir tué son enfant de 7 mois, il attrape la grippe …

Et un coup d’amour. Je ne vous dévoile rien car la bande annonce l’avait déjà laissé présager, il retrouve dans le jury une femme qu’il a connu par le passé. Autant ne pas vous faire languir, nous avons beaucoup aimé cette jolie histoire, simple, douce sur fond de tragédie. Sur un ton à la fois léger, nonchalant et grave, Lucchini nous campe un personnage bourru, détestable et fragile à la fois. On a envie de l’aimer autant qu’il est désagréable. Encore une fois ce comédien embarque le spectateur.

On relèvera également la performance toute en retenue de la comédienne Sidse Babett Knudsen, qui interprète cette douce ombre revenue du passée. C’est un film qui, malgré un fond tragique et cruel qu’est ce procès d’infanticide, dégage une vraie douceur, propose de jolis dialogues, et s’ils peuvent parfois paraître artificiels, n’en sont pas moins magnifiquement déclarés. Si le scénario et la réalisation ne sont pas des plus orignaux ni des plus  surprenants, ce joli film touche en plein coeur par sa finesse.

Si les Inrockuptibles ont trouvé les émois du Président Racine « vaseux », je les ai trouvé charmants et vous recommande l’Hermine !