Les optimistes – Gunhild Westhagen Magnor : J’avais une vague envie de regarder ce documentaire en en voyant la bande annonce, et c’est une amie qui a achevé de me motiver. Les optimistes c’est l’histoire d’une bande de mamies Norvégiennes qui jouent au Volley, s’amusent entre filles, et se racontent à la caméra. Elles sont drôles, elles sont dynamiques, et parfois nostalgiques mais toujours dans la bonne humeur et l’émotion. Je suis sortie de ma séance cinéma enthousiaste et remontée à bloc, convaincue que la vie ne s’arrêtait pas à la retraite. Ce documentaire est étonnant, je ne m’attendais pas à me prendre au jeu, pourtant le spectateur ne s’ennuie pas à suivre ce groupe de personnes âgées dans leur tribulations sportives.

Au delà du film sur l’âge et la condition physique, sur la mort qui rôde comme une ombre, c’est un beau portrait de femmes, un reportage sur la ténacité, la force de la volonté, sur l’envie de se réinventer, de se renouveler. Les visages concentrés laissent place au rire dans les regards, et il s’agit tout autant de montrer comme la volonté peut amener une équipe d’amateurs à se comporter comme des professionnelles, que de raconter des histoires personnelles. Tout en délicatesse, sans pathos, avec joie et humour, Les optimistes réussit le pari de tenir en haleine le spectateur tout en lui insufflant une véritable joie de vivre.

Beyond Clueless – Charlie Lyne: Après la vieillesse, place à la jeunesse. Avant d’aller voir ce documentaire, je n’avais pas lu le synopsis, et, pour une fois, j’aurais vraiment dû. J’ai eu l’impression de perdre 1h30 sur cette sorte de rétrospective de films sur l’adolescence du prologue à l’épilogue en passant par trois longs chapitres. Je n’ai pas compris l’intérêt de ce film avec sa voix off agaçante et ses poncifs sur cette difficile période où les hormones prennent le dessus et où les jeunes tentent d’exister dans le cruel monde du lycée. S’il était agréable de revoir quelques idoles de ma propre adolescence, le ryhtme de ce pseudo documentaire ne m’a pas convaincue, le découpage des séquences non plus.

Les critiques ne sont pas mauvaises sur ce documentaire, pour moi, malgré quelques perles de films repêchés par « Beyond clueless » que l’on a envie de revoir, le vide est abyssal et les clichés trop légions pour faire le job. Je n’ai pas saisi où le réalisateur voulait en venir, ce qu’il voulait nous montrer, son objectif avec cet amoncellement d’images et ce déluge de lieux communs déversés scolairement par la voix off. S’il s’agit d’exposer le travail de montage l’exercice est réussi, cependant il aurait fallu également veiller à la bande son qui m’a personnellement cassé les oreilles pendant 1h30. La prochaine fois, je lis le synopsis avant d’entrer dans une salle de cinéma.