Extramuros de Philippe Nicholson

extramuros-9782366581348_0Les éditions Kero m’ont proposé de lire le dernier né de Philippe Nicholson, écrivain m’ayant déjà séduite par son roman d’anticipation Serenitas. J’étais curieuse de le retrouver dans une nouvelle dystopie dans laquelle le monde est coupé en deux, entre les zones d’affaires érigées par les grandes entreprises, et le reste du monde pauvre, sale, ne disposant plus d’aucune technologie. L’Espagne vient de leur céder un morceau de territoire afin de construire Evergreen, immense zone d’affaire, et de le faire reconnaitre par l’ONU comme un pays. Les zones d’affaires soulèvent de plus en plus de contestations, dans un monde confronté à de fortes chaleurs et à une pénurie d’électricité. La résistance s’organise.

Au delà d’une histoire d’anticipation, de questions écologiques, humanistes et de lutte des classes, il est également question d’une famille séparée par les zones d’affaires. Le jeune Max, qui a pourtant grandi en zone d’affaire, veut à tout prix faire parti du mouvement de résistance et sera entrainé malgré lui dans un engrenage qui risque non seulement de bouleverser sa vie, mais de changer la face du monde. J’ai adoré l’idée de départ, la mise en place des différents personnages, l’entremêlement de leurs histoires, et les thèmes abordés. La première partie du roman est terriblement prenante, difficile de le lâcher ! Sans compter que l‘écriture est agréable, fluide et exempt de toute maladresse de style.

Les dimensions politiques, économiques et écologiques de ce roman posent des bases de réflexions très constructives, et l’on se met à imaginer un futur dans ce style, une catastrophe pas si dingue que ça … Les caractères des personnages sont particulièrement bien définis, et j’en ai trouvé certains réellement attachants, les « méchants » étant, eux, véritablement détestables! Malgré toutes ses qualités, j’ai trouvé que l’histoire commençait à patiner, à perdre légèrement de son souffle sur le dernier tiers du livre, que l’on passait trop de temps à courir derrière Max. J’aurais aimé que l’on creuse plus la vie dans les zones et hors zones et le réseau de résistance.

Toutefois, étant friande de romans d’anticipation amenant une réflexion sur le monde dans lequel nous vivons, et celui que nous laisserons aux générations futures, j’ai passé un très bon moment avec les pages d’ « Extramuros ».

 

 

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