J’attendais ce film avec impatience, pour la présence de Vincent Macaigne que j’ai toujours raté jusque là et que j’avais envie de découvrir, mais aussi pour l’intrigue originale et plutôt obscure que laissait présager la bande annonce. Bruno a crée un site de rencontres, mais il est lui même incapable d’aborder une femme et de se trouver une petite amie. Léon, son frère, est un looser fini qui n’a pas un centime pour payer l’essence de sa vieille Porshe, et dont l’épouse vient de le quitter. Ajoutons que son gosse le déteste. Un jour Léon reçoit un appel lui apprenant que leur père est mort, et voilà les deux frères de retour sur les traces de leur enfance. C’est à la morgue qu’ils découvrent … qu’ils ont une soeur, Chloé, une bien jolie blonde moulée dans son jean. Une fille étrange, sortie de nulle part et dont les deux frères se méfient.
Original, le film tient debout essentiellement grâce au trio d’acteurs. En effet, Vincent Macaigne est une excellente découverte, il ne m’a pas déçue tant son jeu est convaincant. Ludivine Sagnier n’est pas en reste, parfaite dans ce rôle ambigu, et d’une jolie candeur. Mais celui qui m’a le plus surprise, qui m’a épatée et auquel je ne m’attendais pas …. C’est Laurent Laffite. Il est à la fois terriblement agaçant et profondément touchant, tout en nuances, plutôt imprévisible et se révèle un vrai pilier du trio. Je dois dire que la pseudo enquête sur la disparition du père n’est pas ce qui m’a le plus passionnée, on est davantage happé par les relations entre les trois personnages principaux, la manière dont ils se découvrent et retirent leurs voiles, comment leurs relations évoluent.
J’ai beaucoup aimé l’atmosphère du film. Un je ne sais quoi que je n’explique pas aisément. Le côté farfelu, cette mélancolie joyeuse, cette tristesse diffuse et tendre donne un bel effet et accroche le spectateur malgré un fil conducteur un peu trop ténu. Il y a une belle énergie qui se dégage des images, un espoir qui traverse l’écran, et des acteurs en symbiose. Il n’en faut pas plus pour vous recommander de vous installer dans une salle pour le voir. Je ne me suis pas ennuyée avec ce film qui mélange allègrement les genres comme un peintre les couleurs sur sa palette. Je l’accorde, c’est un peu brouillon, mais le rendu final fonctionne et séduit ! Un premier long métrage réussi pour Vincent Marriette.
Comédie humaine, comédie noire, comédie sociale et familiale, Tristesse Club se regarde avec un rire jaune au coin des lèvres, et une petite larme à l’œil, nous renvoyant à des questions de filiation, et de toutes ces casseroles que l’on se traîne venant de l’enfance. Un petit ovni inclassable, voilà comment je pourrais le qualifier pour être le plus juste possible.
Votre critique nous intrigue parce que ce film n’était pas sur notre liste.
Par contre, nous venons de voir « The Rover », si notre critique vous intéresse…et nous aimerions avoir votre avis aussi
Bonne journée
Ah tiens j’irai lire en effet, je l’ai vu à l’affiche dans mon ciné, mais je ne sais pas de quoi il parle !
En grande fan de Macaigne, j’ai voulu à tous prix voir le film et ce fut chose faite hier après midi. Sincèrement, je n’ai pas aimé. J’ai trouvé le film très brouillon, comme tu le fais remarquer mais sans folie aucune. A mes yeux, le trio ne fonctionne absolument pas et le soit disant « mystère » de l’intrigue n’a pas suffit à me convaincre. Cette séance a été très longue !!
Ah mince 😦 j’étais dans de bonnes dispositions, et j’ai bien aimé les comédiens, leurs personnages et l’ambiance, mais je comprends aisément ton avis !