Lorsque j’ai vu la bande annonce de ce film, je l’ai trouvé très étrange et compte tenu de la presse mitigée sur son dernier opus « Cosmopolis » , je me sentais plus curieuse que vraiment enthousiaste. Maps to the Stars, prend place à Hollywood, où l’on suit le chemin d’un adolescent imbu de lui même et détestable, acteur vedette d’une série à succès. Il est le fils d’un gourou du bien être, plus obsédé par la sortie de son livre que par ses patients. L’une de ses patientes est Havana, une actrice sur le déclin, qui rêve d’incarner sa mère à l’écran, cette mère qu’elle hait de tout son corps et accuse d’inceste. Havana vient d’engager une assistante, Agatha, la fille du gourou du bien être et soeur de la star montante. Avant d’arriver à Hollywood, elle a passé sa jeunesse dans des hopitaux pour traiter son problème psychiatrique.
Le destin de toutes ces personnes s’entremêle sur fonds de mysticisme. Malgré l’étrangeté du scénario, j’ai été scotchée par la réalisation, par l’esthétisme de la narration guidée par le fabuleux poème de Paul Eluard « Liberté ». J’ai été embarquée par la folie furieuse de ces personnages rongés par la peine et la peur, par leurs propres crimes, leurs douleurs et les hontes du passé. Il est violent et brutal, cynique et à la fois terriblement désabusé. L’histoire n’a pas vraiment de sens, ni de cohérence, et je n’ai pas cherché à comprendre quoi que ce soit, je me suis juste laissée bercer par la poésie des images et le côté foutraque des portraits que le film dessine.
J’ai trouvé chaque scène réjouissante. On se trouve parmi ces nantis, ces stars célèbres mais complètement tarées, droguées jusqu’à l’âme, en pleine dépression morbide. C’est noir, violent et terriblement jouissif aussi. Il crée un malaise qui ne disparaît pas, malgré tout le second degré, c’est l’humour noir qui l’emporte. Voici un pamphlet anti-Hollywood, qui dénonce la starification et l’arrogance d’un univers décadent. Un vrai défilé de monstres dévorés par l’ambition et l’envie, dévorés également par leurs démons intérieurs, qui les hantent et les rendent encore plus fous. Chaque personnage est une galerie des horreurs à lui tout seul.
Julianne Moore tient un rôle à se mesure, extraordinaire et dingue, lumineuse et terriblement noire. Elle nous offre de belles séquences dans un film original et haletant. J’ai entendu à la sortie des personnes dire qu’il n’y avait absolument aucun intérêt dans cette histoire et que l’on y comprenait rien. Pour ma part, j’ai passé un fabuleux moment et suis restée imprégnée de l’atmosphère de cette histoire.
sans doute le seul film de cette cuvée qui va m’intéresser.
Très bluffant …!
Julianne Moore est une valeur sûre, mais pour le monde, le film nous ne disait pas trop. Mais votre critique est enthousiaste, alors…
Il est spécial, attention ! Mais c’est comme ça, j’ai accroché … Les acteurs sont tous bons, même si, comme vous l dites Julianne MOORE est en effet une valeur sure !
je ne suis pas vraiment un fan du cinéma de Cronenberg cinéaste dont la réputation m’a toujours paru superflue mais la je dois dire que ce map to the stars tient sacrément bien la route…l’ambiance est effectivement très singulière entre satire d’hollywood et onirisme proche du fantastique – on se croirait parfois dans le 6ème sens-…on est parfois à la lisière de la caricature et du ridicule mais on n’y sombre pas et toutes ces scènes avec le poème d’éluard sont de toute beauté… assurément une belle surprise qui aurait pu etre mieux récompensé à Cannes- mais je le redis une nouvelle fois, le film des Dardenne m’a encore plus emballé ( je sais je sais il y a marion C :o)
très bon début de semaine à toi ,
Je n’ai jamais vu un film de Cronenberg, et les critiques de Cosmopolis m’avaient refroidie ! Pourtant cette bande annonce m’a intriguée, surtoutle personnage de Julianne Moore. Franchement, je ne regrette vraiment pas d’y être allée ! Une belle claque !
Je ne sais pas encore si je vais aller voir le film des frères Dardenne, une question de timing m’y amènera peut être ..!
Vu ce week end et j’appréhendais un peu car je n’avais pas du tout aimé le dernier film de Cronenberg. Mais au final j’ai bien aimé, c’est une grinçante et brillante satire de l’industrie hollywoodienne !
Le dernier a eu super mauvaise presse, je n’avais même pas pris le risque d’aller le voir. Mais celui-ci m’attirait :!!
Cosmopolis m’avait beaucoup surprise, je ne savais qu’en penser , et comme toi, je suis très curieuse d’aller voir Map of the Stars…. Programmé ce we normalement !
Autant j’ai vraiment aimé le dernier, autant je n’ai pas tenté » Cosmopolis », mais il me faudrait une séance de rattrapage !
J’irai lire ton avis sur celui-ci !