Les petits mouchoirs – de Canet
J’avais pourtant bien dit que je n’allais plus voir de film qui font pleurer les dimanches après midi pluvieux. Et me voilà à chialer depuis deux heures … J’avais pourtant pris soin jusque là d’éviter ce film de 2h35 min regroupant, à l’écran, tout le gratin du cinéma français, autrement dit, tous les potes de Guillaume Canet.
Je dois réviser mon jugement hatif et non éclairé. Ces 2h35min d’émotion, de rires en larmes, de colères en tristesses, de non dits en sous entendus m’ont enchanté et je ne les ai pas vues passer. Chaque personnage est bien campé, singulier, évolutif et bien brossé. On rit parfois à gorge déployée, et puis l’on est traversé par mille émotions contradictoires. Ca a déjà été fait ce genre de film, autour de l’amitié et des hypocrisies, d’amour en désamour, mais la caméra de Canet nous signe une réalisation vraiment subtile et douce, violente et nue, tout à la fois. Ca tourbillone, ça vole en éclat, ça pleure et ça crie, et finalement, ça rit. L’humour en embuscade dans la plupart des scènes, désamorçant les bombes que l’existence sème sur nos chemins. Nostalgique mais drôle, voilà ce que je retiens de ce film. On en sort sonné. Un brin déboussolé. Poussé dans nos retranchements.
Le film ne s’aparpille pas. Canet entre dans le sujet fort de l’amitié, se demande ce que c’est vraiment, et fouille le thème. L’ensemble est lucide et sans concession, il éclaire d’une lampe torche toutes les turpitudes et les égoismes de chacun. On ne s’ennuit pas, le dénouement cependant aurait gagné en concision, à mon sens il y a tout de même quelques scènes de trop sur la fin , ou des scènes un brin dégoulinantes de morale et d’amour, et d’amitié, qui m’a gêné. La fin est trop soyeuse alors même que le corps des petits mouchoirs s’avère rapeux, difficile, complexe …
Pour résumer : un beau film dont je n’attendais rien mais qui bouleverse en faisant écho à nos propres souffrances. A noter, je décerne la palme de la meilleure interprétation à Cluzet qui nous joue un personnage ambigu, névrosé, égoïste, colérique et généreux tout à la fois. Du grand Cluzet, encore une fois !
et bé quel article dithyrambique pour un film que tu n’étais apparemment pas destinée à voir. Cluzet se bonifie en effet de rôle en rôle depuis son César pour « Ne le dis à Personne » du même Canet qui a enfin reconnu sa stature
sinon heureusement que le film ne s’aparpille pas 😛
ÉPARPILLE pas :=) 😳 😆 😛
^^
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Un super film qui porte bien son nom… j’ai vu un top 10 des films qui font pleurer ils sont en pleins dedans !!
https://buzzbotizok.wordpress.com/2015/02/06/botizok-revele-sont-top-10-des-films-qui-nous-ont-fait-pleurer/
Mélanie
Je m’y attendais pas vraiment, je me rappelle que j’y allais sans grande conviction et pourtant !