Buñuel après l’âge d’or, Salvador Simó
Ce film d’animation est à l’écran depuis le 19 juin 2019, et encore visible dans quelques salles de cinéma. J’ai longuement hésité à le voir car je ne connais pas Buñuel, réalisateur surréaliste, ayant collaboré avec Dali. Le film d’animation lui offre d’ailleurs de superbes références, dans les terribles cauchemars de Buñuel. Après avoir bousculé le public, et profondément agacé le Vatican, il se voit claquer toutes les portes au nez. Séduit par le projet de Maurice Legendre, il part avec l’aide financière de son ami poète Ramon Acin, filmer le peuple pauvre et isolé de la région des Hurdes, en Espagne. Le résultat s’appellera « Terre sain Pain« et restera censuré jusqu’en 1976.
L’animation séduit, par la qualité des dessins, de la mise en scène, des dialogues, ainsi que par l’insertion des véritables images du documentaire filmé sous la direction du réalisateur, en 1932. Le projet avait à cœur de dénoncer la misère de cette région, sous forme d’essai cinématographique plus que de documentaire puisque Buñuel aidait parfois le réel à survenir. Nous assistons, presque un siècle après le tournage, à une sorte de making off. L’idée de description du processus créatif du cinéaste s’avère très originale, et contribue à faire connaitre un genre, la genèse d’un projet, un cinéaste mais aussi un territoire au travers du prisme de l’Histoire.
Ce qui m’a donné envie de voir le film : Les critiques Allociné
Face à la nuit, Wi-ding Ho
Je suis allée voir ce film en sachant seulement que le réalisateur avait organisé sa réflexion autour de trois nuits ayant changé le cours de la vie d’un homme. Il est ainsi composé de trois tableaux à trois âges de la vie du protagoniste, trois tableaux de rencontres féminines déterminantes dans son évolution. Je n’en dirai pas plus sur la construction du film car c’est là que réside une grande partie de son intérêt. Le personnage semble s’attacher au passé, ne pas pouvoir le laisser filer, y revenir sans cesse avec la rage du désespoir.
Les trois tableaux sont inégaux, en terme de durée, comme de rythme et d’intensité. Dans le premier notamment, certaines scènes s’étirent en longueur sans que l’on y voit de justification. Pour autant, le film se compose de scènes magnifiques, de plans d’une grande beauté formelle et poétique. Un thriller à rebours esthétisant, haletant, et surprenant, qui descend au tréfonds du comportement psychotique du héros. Une belle occasion de se balader dans un Taiwan interlope, celui des années 90 et celui du futur, entre la nostalgie et la science fiction. Dommage que les femmes aient si mauvais rôles …
Prix obtenu : Grand Prix au Festival international du film policier de Beaune 2019.
Ce qui m’a donné envie de voir le film : la bande annonce
AuroreInParis 
Comme toi J’hésite encore pour le premier même si j’ai vu plusieurs Bunuel.
Pour le second, malgré le personnage détestable, je me suis laissé embarquer, totalement.
Il y a 2 beaux personnages féminins je trouve. La française et la mère.
J’aimerais le revoir hélas il n’est pas programmé chez moi. Heureusement que j’ai les festivals.
Pour le premier, je ne connaissais pas donc grâce à ce film d’animation j’ai découvert un réalisateur !
Pour le second, j’ai vu que les critiques n’étaient pas franchement tendres, surtout les spectateurs. Mais je suis comme toi, je me suis laissée embarquer. Disons que la mère et la Françaises sont un peu badass oui ! Belle journée à toi !