[Cinéma] Les éternels & Le mystère Henri Pick

Les éternels (Ash is purest white) – Jia Zhang-ke

Quand un film Asiatique sort au cinéma, je suis toujours tentée de le voir.  J’allais donc voir le nouveau film de ce réalisateur chinois qui me laisse pourtant mitigée à chacun de ses films, en cause les dernières parties longuettes . 2001, Qiao  est la conjointe de Bin, un caïd local, du Nord de la Chine, une province sinistrée par la crise économique, et les mines de charbon qui ferment. Un beau jour le couple termine en prison, mais la jeune femme écope d’une plus lourde peine, et personne ne l’attendra à sa sortie.

Encore un fois, le réalisateur nous ravit en nous plongeant dans un pays à la beauté sauvage, dans un milieu peu aisé, avec une histoire à la Bonnie and Clyde contrariée. J’ai aimé nombre de ses plans, sublimes, lents, symboliques. J’ai aimé nombre de ses scènes, fragiles, hésitantes, les dialogues sibyllins, les phrases non dites. Mais à son habitude, il surcharge son film de superflu, et la longueur lui fait pâtir d’un léger sentiment d’ennui, diffus, mais présent. Chez moi du moins. Cette fois-ci, c’est plus au centre du film que ces scènes s’étirent, jusqu’à une fin inattendue et déchirante. 

Ce qui m’a donné envie de voir le film : La bande annonce


Le mystère Henri Pick – Rémy Bezançon

Après la mort d’Henri Pick, un manuscrit signé de son nom est retrouvé dans une étrange « bibliothèque des manuscrits refusés » de la jolie ville Crozon, à la pointe du Finistère. Le critique littéraire Jean-Michel Rouche ne croit pas une seconde que ce pizzaïolo qui n’a jamais lu ni écrit une ligne en soit l’auteur, et il démarre une enquête acharnée pour faire tomber les masques. Autant vous dire que ce film donne une envie folle de partir faire de la bicyclette sur les routes de Bretagne, de boire un thé sous un plaid, et de lire un roman dans la véranda d’une jolie maison de pierre et de granit avec vue sur la mer.

Je l’ai trouvé très réussi, même si je n’ai pas lu le livre de Foenkinos. A aucun moment je n’ai deviné le fin mot de l’histoire, l’enquête est haletante, drôle, caustique, le casting aux petits oignons, la photographie sublime. Luchini rayonne, et son duo avec Camille Cottin  fonctionne à merveille. Un excellent divertissement sur fond de culture qui sait se faire abordable et amène la poésie Russe à la portée de tous, sortant la littérature de son carcan snobinard. En sortant de la salle, j’avais envie de lire les poèmes de Pouchkine face à la mer agitée par le vent de ce bout du monde.

Ce qui m’a donné envie de voir ce film : la bande annonce (et la présence de Luchini)

12 réflexions sur “[Cinéma] Les éternels & Le mystère Henri Pick

  1. dasola dit :

    Bonjour Aurore, Henri Pick vu en avant-première m’a fait passer un très bon moment et jcela m’a donner envie d’aller à Crozon. Bonne journée.

    • auroreinparis dit :

      Je suis d’accord, un vrai vrai bon moment de ciné ! Le premier est légèrement plus exigeant, comme souvent avec le cinéma asiatique; et dure un poil trop longtemps ( comme souvent …) ! Belle journée !

  2. Jerry OX dit :

    Je partage votre point de vue sur ce film . j’ai passé également un bon moment et j’ai apprécié les paysages de la belle Bretagne. Fabrice Luchini est fort juste et son enquête pour démêler le vrai du faux est captivante et je n’oublie pas Camille Cottin qui est extra dans ce personnage qui connait la vérité et qui préfère s’en arranger.

    • auroreinparis dit :

      Oui j’aime beaucoup ce duo, ils sont très naturels l’un vis à vis de l’autre Cottin et Luchini, comme on peut aussi le voir dans quelques épisodes de la série 10 pour cent ! Merci pour votre commentaire 🙂

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