Border – Ali Abbasi
Tina est douanière à la frontière Danoise. Elle accueille les voyageurs descendant du ferry. Son physique disgracieux saute aux yeux, tout comme son odorat sur-développé. Elle vit avec Richard, qui semble bien l’aimer tout en lui préférant largement ses chiens. Tina aime marcher dans la forêt, prendre des bains nue sous la pluie, communiquer avec la nature. Puis un jour, elle rencontre un homme, qui lui ressemble étrangement. Je vous laisse découvrir la suite, car le scénario se révèle très singulier.
Border, un titre multiple comme les sujets abordés : la question de la frontière masculine/féminine, la différence fondamentale entre l’homme et l’animal, le bien et le mal. Très bien réalisé, il est adapté d’une nouvelle de John Ajvide Lindqvist. Le reproche que je lui ferais, c’est l’ajout, par rapport au livre, d’une intrigue parallèle complètement artificielle n’apportant rien d’autre qu’un divertissement, alors que les thèmes se suffisent à eux même. Une métaphore dérangeante, mais passionnante, surprenante, à la fois romance, conte philosophique et fresque sociale fantastique.
Ce qui m’a donné envie de voir le film : Les critiques blogs
Jean Vannier, le sacrement de la tendresse
Frederique Bedos a réalisé un documentaire sur un très grand Monsieur. Il y a déjà quelque temps, j’ai reçu dans ma boite mail, une proposition pour visionner ce film. Le temps a passé, je ne l’ai pas fait, mais me suis promis de le voir au cinéma. Chose promise, chose due. De tels documentaires, sur de telles personnes, ça vous remet les yeux en face des trous. Pour vous dire, dès les premières minutes, lorsque Jean Vannier s’adresse directement à nous, les spectateurs, j’ai été émue aux larmes. Jean Vannier est le fondateur de l’Arche, dédié à l’accueil des personnes handicapées mentales. Après une vie déjà bien remplie, il a pris un virage inattendu, et leur a dédié tout son temps et son amour.
Il parle de Dieu comme un bouddhiste parlerait de Bouddha comme un Eckhart Tolle parlerait de l’univers. Ce documentaire est si bien fait qu’au delà de l’homme dont il nous parle, du sort des personnes handicapées, c’est un message de tolérance global à l’égard de l’humanité toute entière. Il nous rappelle que nous faisons partie de la même espèce, une espèce tellement particulière dans le règne animal. Je suis sortie complètement bouleversée, par cet homme, sa bonté, son amour, et dans ces temps si individualistes, où l’homme est si replié sur son nombril, où nous vivons dans nos têtes et nos portefeuilles, ça fait à la fois du bien, beaucoup de bien, et ça nous met face à nos vies parfois si vaines, pour nous ouvrir le cœur.
Ce qui m’a donné envie de voir le film: son sujet
Où voir le film ? Liste des séances
Avez-vous vu l’un de ces films ?
En ce moment, nous sommes en pause – déplacement oblige… Il y aura des séances de rattrapage !
Vous nous présentez deux films à voir, deux films qui s’adressent à un public averti et prêt à regarder des films moins du mainstream. Nous essayerons de les voir …
Oui, ce sont deux films assez peu grands publics, mais chacun à sa manière, ils méritent le regard.
Le premier est prévu pour moi depuis qu’il est sorti mais l’horaire de ses séances ne le rend pas simple à caser.
Le second m »est inconnu mais ce genre de héros est exemplaire.
(Tu peux éviter In my room… très décevant).
Le film sur Jean Vannier ne passe pas partout, mais j’ai mis la liste.
Bah mince, j’ai vu In my room lundi, et j’ai bien aimé. Même s’il y a trop de longueurs, clairement !