[Cinéma] Les dernières séances ciné 2018 : Spiderman, Mirai et Monsieur

Spiderman, New Generation –  Bob Persichetti, Peter Ramsey 

De tous les héros DC, c’est bien Spiderman mon préféré. Je me réjouissais de le retrouver dans un univers complètement différent. L’histoire démarre avec le jeune Miles Morales qui se fait piquer lui aussi par une araignée radioactive et devient, à son tour Spiderman. On se rend alors compte que celui que l’on croyait seul et unique ne l’est pas, ou plus. Et qu’il y en d’autres, dans de multiples dimensions. Hélas, il me manque une culture DC qui m’a surement fait manquer quelques wagons, toutefois le graphisme de cette animation est ultra léchée et dynamique, les couleurs éclatantes, et l’humour, décoiffant.

J’en suis sortie avec une migraine, trop de mouvements de caméras et de couleurs éclatantes, je vous conseille vivement les lunettes de vue si vous avez les yeux sensibles. Très moderne, très drôle, hyper actif, il est accessible à la fois aux adultes et aux enfants, plaira sans doute beaucoup aux adolescents en se recentrant sur ce jeune adulte qui se découvre des pouvoirs qu’il ne maîtrise pas. Et j’y vois aussi une belle métaphore du vivre ensemble et de l’esprit de coopération.  Et s’il y a un peu trop d’action à mon gout, il reste que cette relecture pop du mythe Spiderman plutôt osée est parfaitement maîtrisée, le défi risqué mais relevé.

Ce qui m’a donné envie de voir le film : la note Allociné


Mirai –  Mamoru Hosoda

Nouveau film d‘animation, japonais cette fois, et d’un genre très différent. Kun trépigne dans sa salle de jeu, pressé que Papa et Maman rentrent de la maternité, où sa mère a donné le jour à Mirai, sa petite sœur. Mais lorsque celle-ci arrive et monopolise l’attention et l’énergie de ses géniteurs, il déchante. Et c’est alors avec un onirisme enchanteur que le réalisateur va décrire à la fois les coups de colère et de sang du petit garçon, et le long processus d’attachement et de protection fraternelle qui se met en place. D’une originalité et d’une poésie singulière, ce film présente une lecture juste et sans fard de la jalousie enfantine.

Son univers se peuple de personnages familiers : le chien prince des lieux, Mirai du futur, lui même lorsqu’il sera grand, et c’est grâce à ses chimères que le petit apprend à accepter la présence de la minuscule intruse. J’en suis sortie enchantée, convaincue et ravie. C’est une oeuvre autant pour les enfants, que pour les parents que pour tout humain, parce que c’est un bijou d’animation japonais, visuellement foisonnant, bourré d’idées et de couleurs.  Même si l’on ne s’explique pas toujours ces intrusions de l’imaginaire, je me suis laissée porter par cette oeuvre créative.

Ce qui m’a donné envie de le voir : La note Allociné (3,9 Presse)


Monsieur –  Rohena Gera

Quittons le japon et le film d’animation pour partir en Inde. Ratna  se voit obligée d’écourter ses vacances dans son village pour revenir en hâte à Bombay où « Monsieur » a besoin d’elle. Il devait partir en lune de miel mais son mariage est annulé, alors il rappelle ses domestiques au pied manu militari. Oui, déjà, ce Monsieur m’avait un peu agacée dès le début. La caméra de Rohena Gera nous montre une Inde discrète, dans laquelle le système de classe sociale et les règles maritales restent très ancrées dans les traditions. C’est entre les murs de l’appartement de son patron que les langues se délient, les peaux se frôlent, mais la raison devra rapidement prendre le dessus : jamais un patron ne doit épouser sa bonne.

Parce que Ratna est veuve, elle n’a pas le droit de se remarier. Parce qu’elle est servante, elle doit rester dans son rang. L’Inde est impitoyable et c’est avec beaucoup de pudeur et d’intelligence que la réalisatrice montre ce fait, sans le pointer du doigt ouvertement, juste en mettant en exergue. Là bas, où les castes semblent indélébiles, on ne peut pas s’aimer comme on l’entend. Chronique tendre, déchirante, et sensible, « Monsieur » réussit le tour de force de ne jamais verser dans la facilité, tout en distillant une touche d’espoir dans ce drame de l’intime. Les couleurs, la réalisation, la mise en scène, tout sonne juste dans cette comédie romantique douce-amère qui emporte le spectateur dans la chaleur moite de Bombay.

Ce qui m’a donné envie de le voir : L’affiche

9 réflexions sur “[Cinéma] Les dernières séances ciné 2018 : Spiderman, Mirai et Monsieur

  1. Pascale dit :

    Spider man… pas sûre.
    Très tentée par Miraï.
    Monsieur est une petite merveille selon moi.
    Moi aussi il me tapait sur les nerfs au début Aswhyn.
    Les gens qui ne savent pas se servir un verre d’eau ont tendance à m’agacer prodigieusement.

    • auroreinparis dit :

      Je suis assez d’accord. Le mec annule son mariage et il faut que sa servante et son chauffeur reviennent dare dare … non mais !
      Mirai est adorable, à voir !
      Superman c’est très bien foutu, mais je pense qu’il faut bien aimer l’univers.
      Belle journée de reveillon 🙂

  2. matchingpoints dit :

    Superman serait plutôt pour nos petits fils, le film japonais nous dit bien, mais surtout le film indien ! Nous avons voyagé en Inde et ce pays nous fascine toujours…
    Passez un beau réveillon

    • auroreinparis dit :

      Je n’avais pas envie de voyager en Inde, et à force de lire des livres qui s’y passent, et ce film là aussi, ça m’a donné très envie d’y aller. L’inde est un concentré d’ambivalence, on ne doit pas en sortir tout à fait indemne d’un voyage par là bas 🙂
      Je vous les recommande : l’anim japonais comme le film Indien. On voyage au cinéma ! Bon réveillon à vous !!!

  3. Boudicca dit :

    J’ai très envie de voir Monsieur, les deux autres me disent moins même si j’ai entendu d’autres bons échos sur le Spider-man. Bonne nouvelle année de cinéma 😉

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