Ce film figurait au top de ma liste des films à voir, qu’il s’agisse de son sujet ou de sa méthode de réalisation, il m’intriguait. En effet, Ali Soozandeh ne pouvait pas tourner à Téhéran même, sachant que le cinéma est interdit en Iran. Mais il ne souhaitait pas non plus tourner uniquement en studio. Il a alors eu l’idée d’utiliser un processus d’animation particulier : la rotoscopie, à savoir tourner avec les acteurs sur fonds verts avant de passer à l’animation. La somme de travail parait absolument phénoménale, et le résultat s’avère très original et singulier par rapport à ce que l’on a l’habitude de voir.
Le film s’intéresse aux destins de trois personnes, deux femmes, un homme, habitant dans le même immeuble. Dans une société où la musique, le sexe, le cinéma est interdit, où le moindre comportement suspect peut vous mener en prison, c’est à ces personnes qui bravent ces interdits que s’intéresse Ali Soozandeh, notamment d’une prostituée, ancienne droguée et dont le mari est en prison. Des destins amochés, qui vivent dans la peur, où l’urgence de vivre le dispute à la peur. C’est toute l’absurdité d’une société complètement schizophrène qui est pointée du doigt avec beaucoup de subtilité.Très prenant et réussi, je ne lui reprocherais qu’une fin trop brutale que j’aurais vu différente.
Je n’avais encore jamais visionné Blade Runner, mais nous avons vu le premier opus pour nous mettre à niveau du second réalisé par Denis Villeneuve. Il me parait indispensable d’avoir vu celui de 1982 (qui se déroule en 2019) pour comprendre le 2049 sorti en 2017. Les Blade Runner sont chargés de chasser les Réplicants, ces robots quasi humains, récalcitrants. L’officier K est l’un de ces Blades Runner, qui va se trouver embarquer dans une histoire mystérieuse vieille de 30 ans. Le monde a subit une catastrophe électrique au milieu des années 20, et l’univers sombre du premier opus l’est encore plus dans celui-ci.
Le film dure 2h44, et pourtant le spectateur ne voit pas le temps passer. L’univers crée par Denis Villeneuve est en tout point fascinant, les décors incroyables et plus variés que dans le premier opus qui se situe essentiellement en ville. L’histoire se complexifie également, je l’ai trouvée plus surprenante et plus intéressante du point de vue du questionnement. Blade Runner se pose la question même de savoir ce qui fait de nous des humains, en quoi constitue l’humanité d’un être. Un questionnement essentiel dans un monde où la bioéthique est en question. Bref, ce Blade Runner est un succès porté par un casting sans faute et une réalisation magistrale. Il reste un poil long, quand même.
Et vous, qu’avez-vous prévu de voir au cinéma ? Avez-vous déjà vu les Blade Runner ?
Moi aussi j’ai adoré le film d’Ali Soozandeh !
Un chef d’œuvre !
Bonne soirée !
Je suis d’accord, j’ai lu des critiques négatives mais personnellement je n’ai rien à redire dessus et le process d’animation est magnifique ! Bonne journée 🙂
Teheran Tabou est vraiment beau mais révoltant. J’avais oublié que le cinéma était interdit en Iran. Quel pays ! Que d’hypocrisie! Et le sort des femmes déplorable. Sauf la mère belle mère qui semble contente de son sort… véritable tyran au sein de sa famille avec sa voix mielleuse qui perce les tympans. J’ai trouvé la fin subtile. Surtout avec la fille sur le toit et l’avion qui passe au loin…
Les Blade Runner je les ai vus et revus dans la foulée. Ce serait dommage de les voir l’un sans l’autre. Plusieurs jours après je suis encore hantée par ces atmosphères.
Jai vu Kingsman : violent mais drôle et « classe », et Numéro Une : anxiogène.
La fin est brutale, mais c’est vrai qu’elle est magnifique. J’ai trouvé ce film bien plus fin que les critiques presse ne le disent ( jamais contents ceux-là).
Je suis d’accord avec toi pour les Blade Runner, mais pour moi ce fut la découverte, et j’en suis ravie !
Kingsman je me pose encore la quesiton, j’avais adoré le 1. Tiens numéro une, je me le note quand même ! 🙂