Faute d’amour , Andrey Zvyagintsev
Alyosha vit à Moscou avec sa mère. Son père passe de temps en temps dormir sur le canapé, en attendant de vendre l’appartement familial. Le petit prend de plein fouet la violence de ce divorce, et de l’indifférence de ses parents à son égard. Un soir, il saisit une conversation entre son père et sa mère, chacun rejetant la charge du petit sur l’autre, aucun des deux ne souhaitant sa garde, préférant commencer une nouvelle vie sans ce môme qui rappelle l’autre. Le lendemain soir Alyosha ne reviendra pas chez lui. Ni les jours suivants.
Un film glaçant …
A mesure que les recherches restent vaines, les parents se déchirent, se rejettent la faute, commencent à comprendre ce qu’ils ont fait à leur enfant. Faute de leur amour, Alyosha a disparu. La photographie est aussi froide que ces paysages d’hiver Russe, sous la neige, et que les relations entre Boris et Genia. Une beauté froide, haletante, faite de plans qui se poursuivent une fois les personnages sortis du champ, comme si Alyosha allait encore surgir …
… à la photographie saisissante.
La caméra de Andrey Zvyagintsev filme avec brio ce couple dans la tourmente. Le paysage sinistre choisi comme décor sied à merveille à ce déchirement conjugal. Sobre mais bouleversant, doté de plans splendides, Faute d’amour laisse son empreinte, bien après être sorti de la salle de cinéma. Il a beau durer 2h08, le spectateur ne voit pas le temps qui passe, saisi, glacé par la tragédie qui se déroule sur l’écran, par ces visages pâles, fatigués, en colère. Comédiens criants de vérité, réalisation sobre et magistrale à la fois, fresque glaçante d’une famille et d’une société minée, Faute d’amour est un grand film.
Académique, clinique, il n’en reste pas moins un film bouleversant doté d’une mise en scène majestueuse aux plans froids mais somptueux.
Avez-vous vu ce film ? Vous tente-t-il?
Sur notre liste, bien sûr !
Hâte d’avoir votre avis !
Oui magnifique. Je l’ai vu il y a 5 jours et je pense encore à Alyocha et ses parents.
Implacable, très beau et bouleversant.
On se disait encore hier en allant au cinéma que c’était vraiment un très beau film … Belle journée 🙂
Bonjour Aurore, quand Aliocha pleure dans son lit, ça m’a chavirée. Bonne soirée.
C’est lorsqu’on voit la porte se refermer et le petit derrière qu’il m’a le plus touché, pauvre enfant. Ce film est une claque !