Moonlight – Barry Jenkins
Avec 8 nominations aux Oscars, Moonlight était un film attendu. Il se propose de suivre Chiron, un jeune garçon timide, voir mutique, évoluant dans les quartiers pauvres de Miami, entre une mère qui s’enfonce dans la drogue, des petits camarades de classe violents à son égards, et la providentielle rencontre de Juan, dealer du quartier. Ce petit garçon timide grandit, et c’est ensuite à adolescence qu’on le retrouve, jusqu’à l’âge adulte. Difficile de trouver sa place dans le monde sans travestir sa vraie nature. Moonlight est un bijou, de sensibilité, racontant à merveille cette quête d’identité initiatique.
Composé de plans relativement lents, de séquences fixes sur les visages, la réalisation s’avère aussi introspective que la quête relatée par le scénario. C’est beau, dur, terrible, et émouvant, de voir cet homme qui ne cherche qu’à aimer, évoluer dans un univers qui n’admet pas l’homosexualité, s’obligeant à devenir ce qu’il n’est pas, à utiliser des codes qui ne sont pas les siens, simplement pour survivre. L’émotion discrète et douce étreint chaque scène pour finir avec romantisme. Chaque comédien a su incarner ce même personnage, avec force et fragilité en même temps.
Lumière ! L’aventure commence – Thierry Frémaux
Vous aimez le cinéma ? Alors vous aimerez sans doute ce formidable documentaire qui vous présente 108 des milliers de films produits par les Frères Lumières aux quatre coins du monde, avec leur cinématographe. Admirablement commenté par Thierry Frémaux, c’est une époque, la fin du 19 ème siècle, qui nous est léguée en témoignage, exposant ses costumes, ses habitudes de vie, ses loisirs, ses différents travaux mais aussi ses enfants, des visages et des rires. C’est d’une incroyable beauté.
Au delà du témoignage d’une époque au travers de ces films en 50 secondes, c’est le film lui même qui vaut le détour, de par son montage, son organisation thématique, l’humour des images mais aussi des commentaires de Thierry Frémaux. Une pépite pour les amoureux du cinéma, les amoureux d’histoire, les amoureux de beaux documentaires. A l’heure où l’image prédomine, nous entoure, omnisciente, Lumière ! est bouleversant, avec ses images si fugaces, si fragiles, si précieuses. Courrez-y !
Et vous, vous avez vu quoi au ciné ce weekend ?
Moonlight me tente énormément 🙂
C’est un joli film !
ah comme tu le sais j ai adoré Moonlight
je suis allée voir Rings ce week-end la critique est ce matin sur le blog
peut être que j irai voir Jackie je ne suis pas encore fixée
Je vais lire cette critique de RIngs :). Pour Jackie il ne me tente pas tellement ..!
Les deux me tentent beaucoup !
Je te les recommande !
Deux coups de coeur en somme !
Tout à fait !
En effet il faut que tout le monde aille voir « Lumière! » ! N’ayez pas peur, on ne s’ennuie pas du tout et on rit même beaucoup 😉
Carrément ! C’est un vrai bonheur, là , moi, j’ai A-DO-ré 🙂
J’aimerais beaucoup voir Moonlight… Je n’en entends que du bien !
Il est doux et assez introspectif !
Moins enthousiaste que toi concernant Moonlight. Il y a de très bonnes choses mais je trouve le film un peu surestimé. A titre personnel, j’ai eu du mal à me passionner pour le parcours de Chiron. C’est d’ailleurs les personnages secondaires qui m’ont le plus intéressé.
C’est souvent le problème avec ce type de films dont on a entendu trop de bien, car le rythme n’est pas super dynamique et le parcours particulier … merci pour ton passage !
Je note pour Lumière ! l’aventure commence… Par contre, je n’ai pas été autant touchée que toi par Moonlight… J’espère avoir le temps d’écrire ma chronique bientôt !
Il est top ce film, vraiment top ! Un pur délice à la fois cinématographique et historique.
Pour Moonlight je peux aisément comprendre qu’on accroche pas forcément.
Personnellement je n’ai pas plus apprécié que ça Moonlight même si je lui reconnais quelques bons points (un message fort, de belles interprétations, quelques scènes qui font de l’effet). Mais ça ne m’a pas touchée, ça m’a parfois ennuyée et je dirais même que ça m’a frustrée (notamment par les ellipses).
Je comprends ton point de vue, il est parfois un peu trop sibyllin. J’en garde un bon souvenir toutefois malgré ma faim à ce moment là !