Le client – Asghar Farhadi : Adepte de la filmographie de ce réalisateur Iranien, je ne pouvais manquer son dernier opus, « Le client« . Un jeune couple, forcé de quitter son logement dont l’immeuble menace de s’écrouler, emménage, grâce à un ami, dans un nouvel appartement. L’ancienne locataire semble partie précipitamment et y a laissé des affaires qu’elle n’est pas pressée de récupérer. Le couple ne sait rien d’elle, mais aura à payer un lourd tribu à ses mœurs légères, puisque madame se fait violemment agresser par l’un des clients de l’ancienne locataire. De là, le réalisateur analyse la réaction de l’homme, et de la femme, suite à cette agression.
Se venger ? Pardonner ? Vivre avec ? Il est question de la vie après une agression, comment vivre avec ce traumatisme, et l’intégrer au sein du couple. L’une ne veut qu’oublier, tandis que l’autre n’y parvient pas, spectateur quotidien de la souffrance de son épouse. C’est toujours intelligence que le réalisateur filme les drames domestiques, même si, cette fois-ci, le scénario m’a parut plus brouillon, hésitant à force d’ellipse et de non dits, jusqu’à une fin trop lourde et trop longue. Bien moins intense et percutant que ses précédents opus, Le client ne restera pas un incontournable dans la filmo d’Asghar Farhadi.
Swagger – Olivier Babinet : Un autre film sur la banlieue ? Mouais … Pourtant ce documentaire avait de bonnes critiques alors nous décidions de nous y rendre, histoire de jeter un œil différent sur cette banlieue que l’on fustige et lieu de tous les fantasmes. Le réalisateur, Olivier Babinet, a choisi un angle différent pour son documentaire, puisqu’il donne la parole uniquement à des enfants et adolescents. Le ton du documentaire est original et mélange les genres, jusqu’à la comédie musicale. Abordant différents thèmes, le spectateur est projeté dans la tête de ces jeunes que l’on dit défavorisés, où il y a un peu de bordel, beaucoup d’humour et de bonnes idées.
D’un point de vue cinématographique c’est plutôt une réussite malgré quelques longueurs, avec un casting d’enfants attendrissant, et une mise en scène particulièrement originale et rythmée. Je me suis toutefois demandée, compte-tenu de cette scénarisation omniprésente, dans quelle mesure les textes des enfants étaient ou non écrits. Cependant en m’intéressant au film, j’ai appris que les enfants n’étaient pas prévenus à l’avance des questions, et que leur parole était donc brute. Il ne semble pas qu’il y ait de message particulier de la part du réalisateur qui laisse le spectateur tirer ses propres conclusions, si ce n’est que les cités qui font si peur regorgent de jeunes qui rêvent, réfléchissent et agissent.
Nous avons vu « Le client ». Ce n’est peut-être pas son meilleur film, mais nous l’avons regardé avec plaisir.
Je suis d’accord, c’est pas son meilleur, mais il a des qualités 🙂
Le client est moins intense que ses précédents opus ? Pourtant, il a reçu 2 récompenses à Cannes, on pouvait s’attendre à mieux. J’espère quand même le voir…
Je ne me fie pas forcément aux récompenses données à Cannes. Et la critique de manière générale est moins bonne. Ca reste quand même un bon film.
J’ai vu les deux aussi, j’ai beaucoup aimé « Le client ». Pour « Swagger », je me suis posé aussi la question concernant les textes pour enfants. En tout cas, deux bons films.
Complètement d’accord !
j’ai adoré !
Lequel ? Les deux ?
Bonjour Aurore, concernant Le client, je suis d’accord avec toi sur le fait que ce fllm ne restera pas parmi les meilleurs du réalisateur et je suis un peu étonnée du fait que l’acteur principal ait reçu le prix d’interprétation masculine. Bonne après-midi.
En effet, il n’est pas transcendant dans ce rôle. C’est un demi succès en soi. Merci pour ton passage et ton message !
Il va falloir que je mette Le client dans ma liste de film à voir, ce genre de sujet me touchent particulièrement et il est toujours intéressant de se confronter à des points de vu d’artiste pour développer sa propre opinion et apprendre !
J’ai été mitigée, mais je conseille quand même, notamment compte tenu du réalisateur, qui est très fin dans sa vision du couple.