Captain Fantastic – Matt Ross : De retour de voyage, nous avons opté pour Captain Fantastic, histoire de prolonger le dépaysement, et se plonger dans un univers de nature. Ben est l’heureux père de six beaux enfants, qu’il élève dans la nature, leur apprenant à chasser, à se battre, à réaliser des vêtements en peaux de bêtes mais aussi à se cultiver et à cultiver une haine viscérale pour notre société capitaliste. Leur maman est à l’hôpital, victime d’une maladie mentale dévastatrice, ce que l’on nomme aujourd’hui « bipolarité ». Le film est d’une très grande candeur, souvent trop simpliste, et trop radical à la fois.
Mais derrière cette candeur, il y a de la beauté, et une vraie réflexion sur la vie que l’on mène dans nos villes et nos urbanités délirantes. Viggo Mortensen incarne avec force et courage ce père convaincu et convaincant, géant tendre qui doutera pourtant. Le casting des enfants, George Mackay en tête, réjouit, emballe, ravit. Le scénario en fait trop, et sans subtilité, hésite entre plusieurs registres, manquant de concision. La réussite n’est pas pleine et entière. Pourtant, je vous le recommande, ne serait-ce que pour la réflexion qu’il induit chez le spectateur sur ce qu’est la vie, ce qu’elle pourrait être, ainsi que sur nos méthodes d’éducation.
Moi, Daniel Blake – Ken Loach : Palme d’or Cannes 2016, le Ken Loach se présente comme un film social, à l’habitude du réalisateur. J’ai aimé ses précédents opus, pour leur mordant, mais aussi leur humour. L’histoire met en présence deux personnes fragiles, l’un malade et sans indemnité maladie, l’autre au chômage avec deux enfants en bas âge. Ils sont tous les deux en proie à l’hostilité glaciale du système « social » anglais. Lui ne peut travailler pour cause de grave maladie cardiaque mais se voit couper ses indemnités, alors il cherche à s’inscrire à l’assurance chômage, où on lui demande, pour toucher des indemnités … de chercher un travail qu’il ne peut effectuer .
Elle, se retrouve dans une merde noire à la suite d’un retard de quelques minutes qui lui valent le droit à une sanction et un arrêt des indemnités. Ils se rencontrent, justement dans le bureau d’emploi. Révoltés l’un comme l’autre par le système et leur précaire situation, une amitié inattendue les lie. Un peu d’humour, mais surtout beaucoup d’émotion dans ce film, essentiellement grâce au casting. On pourra reprocher au réalisateur de nous livrer un film tire-larmes, un peu « facile », manichéen aussi, mais il mène toutefois à s’interroger sur un système dit « social » qui marche sur la tête, et sa belle humanité emporte l’adhésion.
Et vous, vous avez-vu quoi au ciné ?
Viggo Mortensen, acteur tellement charismatique et Ken Loach tellement humaniste – des argument ne manquent pas pour aller voir ces films !
Nous allons essayer…
J’ai constaté un nombre importants de films à voir ces temps-ci ! Difficile de faire des choix !
J’ai adoré ces deux films, tous deux d’une grande humanité. Captain Fantastic a le mérite de nous interroger sur l’éducation et plus généralement sur le monde qui nous entoure. C’est une belle ode aussi à la différence. Quant à Moi, Daniel Blake, il s’agit d’un des meilleurs films de Loach (peut-être aussi un de ses plus sombres), sa Palme ne me semble pas volée pour l’instant…
Captain fantastic m’a donné encore plus envie de partir en voyage !
Pour le second, en effet il est plus sombre que les autres, moins second degres disons, mais quelle belle humanité s’en dégage ..!
Je pense que c’est la Palme la plus méritée depuis longtemps !