Mon dernier roman coup de cœur : « Le Beaujolais nouveau est arrivé »

1Dans « Le Beaujolais nouveau est arrivé », j’ai tout d’abord aimé le titre, qui cachait bien son jeu mais dévoilait déjà bien son thème. J’ai aimé sa couverture et ses jolies couleurs. Lorsque je me décidai à l’ouvrir, avec curiosité, je plongeai immédiatement dans un univers parfaitement foutraque mais au combien intelligent, écrit par une plume fleurant aussi bon le macadam que la lettre moderne. Dans ce Beaujolais, j’ai tout aimé. Chaque mot, chaque nom, chaque personnage et même chaque virgule. Depuis le premier signe jusqu’au dernier, j’ai eu envie de le dévorer. Son auteur, René Fallet, nous fait entrer dans la vie de marginaux, qui ont trouvé la combine pour ne jamais, au grand jamais, décoller socialement.

Et c’est au bistrot « Le Café des pauvres » que Camadule, Captain Beaujol, bientôt rejoint par le jeune Poulouc, puis par l’ancien éminent cadre Debedeux, passent le plus clair de leur vie, à discuter, à se disputer,à boire et à ne surtout pas travailler. Très vite, je me suis attachée à chaque personnage, à leur loufoquerie d’une drôlerie à mourir de rire, mais aussi à leur réflexion, pas si bête. Et pourquoi on ne descendrait pas du train en marche, pour prendre une pause qui durerait toute la vie ? Après tout, le train continuerait bien à marcher avec, ou sans nous. Il ne se passe pas des trucs de fou, dans leurs vies, mais ces tranches de vie truculentes, écrit avec un humour à la fois attendrit et mordant,  font de ce Beaujolais nouveau un livre qui marque de son empreinte.

Parfois complètement absurde, je me suis demandée plusieurs fois où René Fallet pouvait bien aller chercher tout ça, ce roman est une bouffée d’oxygène en plus d’apporter une bonne dose de rigolade. Éloge de l’amitié, pamphlet militantiste contre le grand méchant capital et pour le retour aux choses simples, il possède le don de faire réfléchir tout en faisant rire. L’apologie de l’ivresse et du vin me semble à prendre comme une métaphore de la nécessité de prendre du recul sur la vie, notre quotidien bouffeur d’énergie, nos patrons, nos clients, nos femmes et nos enfants, revenir à plus de simplicité et d’immobilisme pour mieux se découvrir de l’intérieur.

 En le lisant j’ai pensé à Boris Vian mais aussi à Daniel Pennac et les personnages barrés de sa saga « Malaussène ». En résumé, je vous recommande la lecture de ce roman au langage fleuri, qui divertit et séduit l’esprit.

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