Envie d’un film léger ce soir là, nous options pour « Jamais entre amis« . L’histoire commence quand une jeune fille frappe à la porte d’un étudiant avec une ferveur proche de l’hystérie. C’est finalement derrière la porte d’un autre qu’elle perdra sa virginité. Des années plus tard, ces deux là se recroisent par hasard alors que leurs vies sentimentales battent de l’aile. Toujours empêtrée dans son amour de jeunesse, un ancien étudiant en médecine chiant devenu un gynéco chiant, elle plaque son copain pour qui elle ne ressent rien. Lui couche avec les amies, les sœurs, les mères de ses copines pour ne pas avoir à les larguer.

Ils sont donc au fond du trou. Relativement original dans sa manière de traiter le sujet du sexe et de l’amour, et de ses inter-relations, le film se laisse regarder, avec quelques franc rires parfois. A mon sens le film tient essentiellement sur les épaules de Jason Sudeikis, avec son humour pince sans rire, et son charme bon enfant. Je m’attendais à un humour potache, trash, en réalité, « Jamais entre amis » est une comédie romantique à l’humour subtil et sexy. Dialogues réjouissants, humour intelligent, et quelques gags visuels font de ce film un agréable divertissement filmé avec simplicité.

Tout en étant crue, la réalisatrice a su éviter les écueils liés à ce genre d’exercice, comme la vulgarité et les leçons de moral. Cependant le final est couru d’avance, finalement assez prévisible, et quelques longueurs viennent alourdir l’ensemble et le rendre parfois poussif. Pour résumer « Jamais entre amis » constitue un bon divertissement, et pose quelques questions sur la naissance d’un amour, sur la frontière entre l’amitié et l’amour, avec une certaine intelligence.

S’il n’est pas le film de l’année,et malgré quelques défauts « Jamais entre amis » a le mérite de parler de sexe et d’amour sans vulgarité mais avec une certaine liberté de ton.