J’ai découvert House of Cards il y a environ deux mois et en suis à la dernière saison diffusée, la saison 3. L’action se situe au cœur de la Maison Blanche puisque nous suivons  l’un des personnages les plus influents des couloirs du congrès, celui qui tire les ficelles pour faire passer des projets de loi et manipule les gens comme des pions au milieu d’un jeu d’échecs grandeur nature. Franck Underwood est un sale type, mais l’un des plus importants du monde. Lui et sa femme ont une soif de succès insatiable, leur couple est aussi solide qu’il est totalement tourné vers l’ascension jusqu’aux plus hautes marches du pouvoir.

La première saison s’avère jouissive. Posant les bases de cette avancée à marche forcée vers le pouvoir, la série esquisse des personnages et des intrigues passionnantes. Kevin Spacey endosse le rôle d’Underwood à merveille, brillant par son aisance à camper un personnage noir, rusé, complexe et dévoré d’ambition. S’il y a beaucoup de personnages secondaires, et certaines tractations et magouilles peu simples à suivre, la première saison reste de très haut biveau et m’a donné envie de voir la suite. A noter ce gimmik du vieux briscard de Washington: il s’adresse souvent en off à la caméra, contribuant à rendre le spectateur complice de ses pires crimes. Robin Wright, quant à elle, est parfaitement glaçante dans le rôle de sa froide épouse.

Lorsque l’on passe à la seconde saison, de nouvelles intrigues se mettent en place, toujours plus sombres et plus « grosses ». Le regard porté sur les coulisses du pouvoir et de la politique n’est pas tendre, bien plutôt acerbe, mordant, surement caricatural mais jouissif. Très classique dans la réalisation, cette série est l’élégance et l’efficacité même. Cependant, il me semble que la série ne devrait peut-être pas enchaîner trop de saisons sous peine de s’essouffler. Ou pas ?

Bonne nouvelle pour les fans, la saison 4 est en tournage et sera diffusée sur Netflix en 2016.