Si le hasard ne s’en était pas mêlé , je ne serais jamais allée voir ce film. J’avais bien vu les affiches un peu partout mais elles ne m’évoquaient qu’ennui. Pourtant aujourd’hui, j’avais envie d’aller au cinéma et le seul film qui passait au même moment que cette envie subite c’était Landes. Le début du film présente uns scène où deux femmes veillent un mort, la femme de l’homme décédé s’enfuit à toute jambe. C’est sombre, morne et terriblement triste.
Cette femme est désormais à la tête d’une exploitation de résine et doit faire face à la gréve de ses métayers. Elle devra lutter contre une grande tante de son mari pour prendre les rênes, puis contre toute forme d’adversité, de sa grande sœur œuvrant dans l’ombre pour qu’elle abandonne jusqu’aux métayers en grève qui deviendront particulièrement violents. Pour l’aider, il y a son régisseur, pris entre la chèvre et le chou, troublé également par son amour pour elle. Ce qu’elle veut c’est éclairer les gens, comme à Manhattan, la ville électrique en réalisant ainsi le plus grand rêve de son mari.
Mais les métayers veulent d’abord sortir de la misère, le progrès social passera par là et non par une ampoule éclairant un dénuement total. Dans ce film la lutte des classes est clairement abordée, le destin d’une femme battante décidée à honorer la mémoire de son mari dans l’adversité, une brève histoire d’amour, de la jalousie, de la haine, la défense des intérêts divergents … Marie Gillain donne une véritable épaisseur au personnage de Liena.
On imagine les landes comme un paysage de vacances, mais là c’est gris et triste, pluvieux, le ciel bas et lourd comme la rage des métayers … La réalisation n’est pas lente, mais on a des scènes parfois quelque peu contemplatives, c’est juste ce qu’il faut pour servir le propos. Marie Gillain illumine ce film, sans elle j’aurais probablement eu l’impression de regarder un téléfilm France 2 malgré la lumière exploitant idéalement le décor des Landes …
ah tu me surprends d’avoir voulu voir ce film alors que tu m’avais dit le contraire sur mon billet :o)… même si le hasard s’en est mélée, finalement tu en avais une petite envie… bon tu es plus sévère que moi même si j’ai également parlé du téléfilm de france 2 on y pense d’ailleurs forcément tant ce genre de portrait de femme courage était l’apanage de ces séries (je me souviens d’une qui se passe dans une parfumerie du sud :o)…disons qu’en plein été avec le peu d’offre à coté, ca passe bien…à un autre moment, moins :o) bonne soirée à toi…
J’avais pas envie de le voir mais j’adore aller au cinéma et il était là, et finalement je l’ai bien aimé. Je n’ai pas l’impression d’être vraiment dure sur cet article ? J’ai trouvé Marie vraiment belle dans ce rôle !
bouhh … tu ne me donnes pas du tout envie d’aller ce film ! Et le hasard n’y fera rien … cours voir Frances Ha , c’est en n&b mais cela n’ote en rien la gaieté du film !
Frances Ha passait 30 min plus tard, j’avais envie de le voir mais tant pis !
Je comprends qu’on ait pas envie de voir Landes, il donne pas la pêche mais il n’est pas si mal finalement !
Marie Gillain est une excellente actrice mais ses choix de carrière la laissent toujours un peu dans l’ombre, c’est dommage.
Elle choisit ses films avec soin, je pense qu’elle fait exprès de choisir des réalisations qui ne l’exposent pas trop …
sans doute… mais du coup les médias parlent trop peu d’elle rapport à son talent