Si sulfureux que ça le Paperboy de Lee Daniels ?

Ayant vu les affiches un peu partout, avec un jeune Zac Efron aux airs de James Dean, le tout sur un fond de Fureur de Vivre, une furieuse envie de m’encanailler dans une salle de ciné me pris. Je m’y rendais donc sans avoir absolument aucune idée de l’histoire, simplement attirée par le regard charmeur du jeune éphèbe, et la blonde tignasse de la glamour Nicole Kidman. Je m’attendais à une histoire à la Bonny and clyde, mais ce n’est pas tout à fait ça. Charlotte, interprétée par Nicole Kidman, un poil fêlée du bulbe, tombe amoureuse d’un prisonnier attendant son tour dans les couloirs de la mort. Mais deux journaleux du Miami Times, ont décidé de prouver (à la demande de Charlotte) que cet homme n’a pas tué le shérif ( I’ve shot the Sherif) et accompagne la belle dans ses visites conjugales.

Il y a du beau monde la dedans, une Nicole Kidman plutôt juste dans ce rôle de salope loufoque et touchante, Zac Efron en amoureux transi, Matthew McConaughey en journaliste têtu, John Cusack dans la peau d’un fou furieux. Cette histoire mêle enquête criminelle, histoires d’amour, chaleurs tropicales d’un été scandaleux, et se termine en un bouquet final assez inattendu,  sanglant et violent comme j’aime. Il y a des longueurs comme des langueurs estivales qui m’ont fait fermé les yeux, puis des scènes de pure violence qui m’ont donné des nausées de femme enceinte. J’ai aimé la petite culotte de Charlotte et ses façons décomplexées. Je me suis entichée de cette blonde mi idiote mi lucide.

J’ai aimé cette galerie de personnages, dont on découvre les travers et les névroses au fil du témoignage de la bonne à tout faire (Anita) de la famille du jeune Jack Jensen, interprétée par Macy Gray. Le tout dans l’Amérique des années cinquante. Malgré cette ambiance licencieuse et moite, ce parfum de scandale qui règne dans cette heure 45 de film, je me suis aussi pas mal ennuyée. Lee Daniels m’a perdue à plusieurs moments, peut être à cause d’un flou gentiment artistique qui donne l’impression qu’il a laissé ses acteurs en roue libre. Il y a quelque chose qui ne matche pas complètement, comme si le réalisateur n’avait pas bien su doser entre l’aspect sulfureux et l’enquête policière, comme si l’un prenait outrageusement le pas sur l’autre et perdait le spectateur dans des scènes inutiles.

En conclusion j’ai passé un agréable moment avec le gratin du show biz, à nager dans le bayou du diable, mais je n’en suis pas sortie totalement satisfaite. Bon, et parfois, Nicole est franchement ridicule. Mais on lui pardonne, elle est « bonne ».

4 réflexions sur “Si sulfureux que ça le Paperboy de Lee Daniels ?

  1. petiiteconne dit :

    Je l’ai vu dimanche mais pas encore eu le temps d’écrire mon avis dessus. Je pense que je serai légèrement plus dur que toi sur un film qui m’a franchement ennuyée… Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus intéressant même si tout n’est évidemment pas à jeter là dedans!

  2. filou49 dit :

    moi aussi je préfère toujours attendre un peu avant d’écrire mon billet car à chaud, on est pas souvent le plusfiable pour donner un avis tranché…le dernier film que j’ai vu ( le dernier assayas après mai vu en avant première), j’ai un peu changé d’avis depuis que je l’ai vu :o)
    pour en revenir à Paperboy voila un film qui continue de m’intriguer et qui en tout cas ne laisse pas du tout indifférent…voilà déja un bon point pour lui…donc je me laisserais peut etre tenter si j’en ai l’occasion:o) bonne journée à toi

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