Ma mère était une grande fan de Claude François, j’ai donc écouté des dizaines de miliers de fois les rengaines les plus célèbres du chanteur à minette sappé comme un arbre de Noel. Jusqu’à l’adolescence, et l’overdose. Quand ce biopic est sorti, je n’avais nullement l’intention d’aller passer 2h28 à regarder la vie d’un chanteur mort électrocuté dans sa baignoire. Puis, une critique m’a décidée à laisser une chance au film parce qu’il disait qu’il y avait plein de pétasses chamarrées dedans. Merci LM, rédacteur d’ASBAF car je ne regrette pas.

Que l’on aime ou non Claude François, que l’on apprécie ou non ses chansons, et je dirais même que même si l’on se fiche de lui, il faut avouer que le biopic est très bien réalisé. Et ajouter aussi que Jérémie Reignier signe une véritable performance couronnée de succès. Le travail qu’il y a dans ce film est impressionnant, autant par le fait que le réalisateur n’a omis aucune des facettes de son objet d’étude, n’éludant aucune zone d’ombre, que dans le travail de restitution d’une atmosphère d’époque. Il n’apparait pas sympathique, pourtant j’ai fini par le trouver touchant. Touchant parce que le manque lié à l’absence volontaire du père et le lien fusionnel qui le lie à sa mère sont très bien mis en exergue. La relation conflicutelle qu’il entretien avec les femmes, cet appetit insatiable de la gente féminine, est bien mise en lumière également. Ca  donne un peu la nausée, mais les femmes ont contribué au faconnage du personnage …

Le résultat est solide, et subtile, soutenu par un ryhtme à la fois nerveux et endiablé. On se fatigue un peu à suivre partout, dans tous ses délires, cette pile electrique. Mais en résumé j’ai passé un bon moment de cinoche. Et moi qui deteste Magimel, je l’ai pas trouvé mauvais la dedans.  En plus, j’suis plutot adepte des succès story, et des histoires qui se terminent mal. Claude François a eu une vie digne d’un bon roman ! Je dirais que sur une échelle de 1 à 5, je vous le recommande à hauteur de 4, et vous invite à aller faire pipi avant d’entrer dans la salle. 2h28, c’est long, surtout avec une bouteille de coca à la bouche.  

Bon ben maintenant, on va aller voir Marylin, ça sort cette semaine.