Le cas Richard Jewell – Clint Eastwood
Voici le cru Eastwood 2020. Le réalisateur revient explorer la figure du héros à travers le cas de Richard Jewell, accusé d’avoir posé la bombe qu’il a lui même détecté. Grâce à son intervention lors des jeux d’Atlanta de 1996, des dizaines de personnes ont été sauvées. Mais de méchantes langues de vipères l’ont accusé de l’avoir lui même placée sous ce banc pour pouvoir jouer au héros. C’est vrai qu’il brûlait d’être une force de l’ordre et de se voir enfin reconnu comme tel. Les apparences jouaient contre lui. Alors, coupable ou héros ? Malgré un traitement absolument désastreux de la seule figure féminine de moins de 65 ans, Clint signe un film sensible et d’une très grande maîtrise formelle. Les libertés prises avec la réalité nuisent sans doute à la véracité des faits historiques mais Clint sert son propos comme il l’entend, appuyant sur le caractère très candide de son protagoniste avec beaucoup de finesse. Je ne m’y attendais pas, mais il a su jouer la carte de l’émotion tout en pointant les incohérences du système Américain.
Ce qui m’a donné envie de le voir : les critiques presse
Dark Water – Todd Haynes
Robert Bilott est avocat d’affaire pour le secteur de la chimie quand un obscur paysan de Virginie Occidentale fait appel à lui, ses vaches meurent les unes après les autres. Il mettra le doigt sur l’un des plus grands scandales sanitaires de ce siècle, que la multinationale DuPont de Nemours avait bien pris soin de documenter mais jamais de révéler. Je ne connaissais pas cette histoire, mais elle est glaçante, parce que nous savons bien que les grands industriels sont des apprentis sorciers qui jouent sans vergogne avec nos vies. Pour revenir au film, je l’ai trouvé haletant, réalisé avec beaucoup de justesse et de réalisme. Un bon thriller parfaitement interprété. Je n’ai aucun reproche à lui faire, d’autant que l’émotion taille aussi sa place dans cette réalisation sous haute tension. Je me suis sentie en empathie totale avec le protagoniste, et je salue le courage de ces quelques hommes et femmes qui osent se lever contre des monstres aussi froids que les gouvernements et les multinationales.
Ce qui m’a donné envie de le voir : la bande annonce
Avez-vous l’un de ces deux films ?
J’ai vu les deux et ai beaucoup aimé ! Ça m’a fait plaisir de trouver un bon Clint Eastwood, j’avais été déçu par la Mule. Et Dark Waters, c’est une excellente surprise. Un bon mois de février au cinéma.
Ah j’avais bien aimé La mule moi ! Mais celui-ci est au-dessus, et puis c’est bien de ne pas voir Clint à l’écran, il laisse ses persos exister. Oui Dark Waters est une franche réussite, je ne vois pas quoi lui reprocher !
Le rôle féminin est vraiment caricatural ! Mais nous pardonnons à ce cher Clint cette faute (nous n’en avions même pas parlé dans notre post…), parce que le reste est tellement bien fait !
Oui puis bon, c’est un peu sa marque de fabrique mais ça reste quand même dommage pour la cohérence du film car il a quand même bien arrangé l’histoire pour son perso féminin ! Belle joornée 🙂
C’est vrai, c’est une vision très «macho » de la femme !
Pour le cas Richard, je pense qu’il stigmatise plus la journaliste que la femme même si ce personnage est détestable. L’interprétation vulgaire de l’actrice ne permet pas non plus de la sauver… Pour le reste : grand film. Richard très touchant et agaçant parfois et Sam Rockwell GÉNIAL.
Dark waters est passionnant et glaçant malgré Mark Ruffalo que je considère comme un acteur catastrophique, très grimaçant au jeu gras comme son physique (ça, c’est fait 🤣)
Et là, la femme de moins de 65 ans est une vraie godiche, pondeuse, râleuse et pleurnicheuse.
Oui je n’ai pas parlé de lui mais j’ai adoré Sam Rockwell, surement mon personnage favori !
Ah mince pour Mark Ruffalo, j’avoue n’avoir pas eu ce ressenti mais maintenant que tu le dis … Pauvre épouse, elle avait de quoi râler son mec n’était jamais là ! Mais oui, elle est un peu agaçante, c’est pas faux. Mince, je relative l’interprétation là ….