Après avoir dormi deux heures devant « Les délices de Tokyo » pour cause de grosse fatigue, j’enchaînais cette sieste avec un dessin animé dont j’avais entendu le plus grand bien : « Tout en haut du monde« . L’histoire racontée est celle de la petite fille d’un explorateur Russe disparu avec son bateau et son équipage tout là-bas au Pôle Nord. Après une altercation avec ses parents, elle fuit le foyer familial avec une seule idée en tête: retrouver le très coûteux brise glace de son malheureux grand père. Ce n’est pas sans mal, sans larme et sans danger qu’elle s’engage dans cette dangereuse aventure.

Dans la salle il y avait beaucoup d’enfants, cependant, pour une bonne compréhension de l’histoire, je le recommande aux plus de sept ans. « Tout en haut du monde » s’adresse tout aussi bien aux adultes, qui se laisseront embarquer par le suspens du scénario. Le dessin en tant que tel n’est pas ordinaire, on a pas l’habitude de ce type de traits quelque peu « grossiers », mais qui donnent un côté très aérien aux personnages comme aux superbes paysages. Poétique, léger et cruel à la fois, bardé de suspens, c’est un magnifique film d’aventure que nous livre Rémy Chayé.

Le style épuré, voir même très simple, du dessin, m’a surprise, et je me suis demandée si j’allais réussir à entrer dans l’histoire. Pourtant très vite le spectateur se trouve happé dans une véritable épopée, aux dessins comme des aquarelles, pleines d’ombres, de mouvances et de couleurs magiques. Loin de bons sentiments à la Disney, sans manichéisme, « Tout en haut du monde » a le bon gout de ne pas infantiliser son spectateur, aussi jeune soit-il. Une vraie réussite, sur tous les plans.

Un film d’animation d’une qualité rare, vraie souffle de beauté, épopée historique d’une jeune femme courageuse et déterminée, Tout en haut du monde achèvera de vous conquérir par son graphisme épuré et splendide.