Je n’avais pas noté ce film dans ma liste, et ne savais qu’à peine de quoi il parlait : les cartels de la drogue au Mexique. La scène d’ouverture du film montre des agents du FBI entrant avec fracas dans une maison qui se révèle être la maison de l’horreur avec des dizaines de cadavres emmurés. Suite à cette opération, une jeune agent, membre d’une unité d’élite dans les opérations de libérations d’otages se voit proposer de devenir la partenaire de Matt, un homme dont les méthodes ne semblent pas tout à fait honnêtes. Celui-ci travaille avec Alejandro, conseiller dont les intentions ne semblent pas particulièrement louables. La jeune femme se retrouvera marionnette entre leurs mains.
« Sicario », signifie « tueur à gages » en Français, ce titre fait référence aux cartels de la drogue sud Américains, et si c’est bien de cela dont il s’agit, l’histoire du film se révèle rapidement plus psychologique et plus personnelle que la seule lutte anti-drogue. Ce film par sa tension dramatique est une véritable réussite, totalement prenant, plongeant le spectateur dans une atmosphère étouffante. Pas trop difficile à suivre, révoltant et violent, « Sicario » présente la face trouble du Sud des États-Unis, un monde souterrain et violent. Présentant un Mexique sanglant, des villes poussiéreuses où règnent la vendetta et la peur, Sicario est un thriller haletant et particulièrement bien rythmé.
Certaines critiques ont fustigé le caractère « matcho » du film, je l’ai trouvé particulièrement efficace et très esthétisant. Le son, l’image, et la mise en scène particulièrement intelligente et illustrative servent parfaitement cette histoire à double lecture. A noter la présence totalement magnétique de Bénicio Del Toro, qui dessine un personnage mutique et complexe, mené par sa soif de vengeance. Tension, mise en scène millimétrée, casting impeccable, Denis Villeneuve réalise une œuvre rigoureuse. Après Incendies et Prisoners, le réalisateur Canadien explore de nouveau le côté sombre d’une humanité trouble, ambiguë et violente, dans laquelle les plus fragiles tentent de trouver leur place. Et si je n’avais pas été touchée par les personnages de Prisoners, j’ai été totalement happée par ceux de Sicario. Cette fois-ci c’est donc un sans faute pour moi.
Pour résumer, Sicario ne se met pas devant tous les yeux mais avec son ambiance suffocante, il s’agit bien d’un thriller particulièrement intense et saisissant.
J’avais déjà envie de le voir avant de te lire et ton billet me donne l’eau à la bouche 😀
Je te le conseille, je trouve que c’est un film particulier. certaines scènes sont même assez indescriptibles.
Un excellent film. Une ambiance pesante et noire durant tout le long.
On en ressort presque essoufflé tant le film est prenant !
Tout à fait Antoine !
J’ai l’impression que ce réalisateur ne laisse pas indifférent ! 🙂
Oui en effet j’ai pu voir des avis suepr divergents aussi sur ce film !
Dans l’ensemble j’ai bien aimé ce film, captivant, très bien mis en scène, soigné esthétiquement… Benicio Del Toro est impeccable, en revanche je n’ai pas aimé le personnage d’Emily Blunt…
Je l’ai moins aimée en effet et en même temps elle a quelque chose de complexe, d’hésitant, de singulier. Il me semble qu’elle est celle qui incarne le mieux le trouble de l’être humain face aux questions du bien et du mal.
Oui, le pire, c’est que je vois où on veut en venir avec ce personnage mais du coup je trouve qu’elle gâche aussi le film, c’est dommage de voir un personnage aussi passif, presque Bisounours !
Rebonjour Aurore, je souscris complètement à ce que tu écris et tant pis pour certains critiques du Masque et la Plume qui ont trouvé le film déplaisant. Bonne après-midi.
Oh oui j’ai lu ça, ils ont descendu le film, à mon avis ça n’est absolument pas mérité, Villeneuve maitrise son sujet !
Merci pour ton passage !