Recommandé par Darren Aronofsky qui l’a annoncé comme le film qui « renversera le monde », Victoria était fortement attendu. Son originalité principale repose sur le procédé technique utilisé, véritable prouesse réalisée par la caméra de Sébastien Schipper et ses comédiens : un unique et véritable plan-séquence de 2h20. L’histoire se déroule aux petites heures du matin, la jeune et jolie Victoria se trouve dans un club Berlinois, à sa sortie elle se fait accoster par un groupe de garçons légèrement ivres, avec qui elle passera le reste de la nuit. Dans cette ville, esseulée parmi des inconnus, Victoria semble prête à les suivre, malgré leur allure louche.
S’en suit 2h20 très particulières, où le spectateur suit pas à pas la jeune femme qui découvre le Berlin de la rue en compagnie de ces jeunes hommes, s’amourachant, vivant sans se poser trop de questions, goutant à une liberté qu’elle n’a que trop peu connue, laissant tomber les règles, voguant au gré de la nuit. Et cette liberté se retrouve dans la mise en scène puisque l’expérience consiste à filmer en tant réel, toutes les situations, le temps de l’histoire correspondant parfaitement au temps du tournage, sans ellipse. En 2h20 le personnage de Victoria vit plus fort, plus vite que jamais, sentiments et émotions décuplées, et le spectateur vit en même temps qu’elle.
L’univers ainsi créée, les effets sonores, les moments vrais car improvisés donnent une atmosphère très singulière, parfois oppressante, souvent étouffante, mais aussi profondément humaine. Ce long plan séquence donne un résultat ultra réaliste, une proximité très forte avec les comédiens, et font de ce film une expérience particulièrement immersive. L’histoire, le rythme, le jeu, tout est terriblement dense, comme si la jeunesse cherchait à vivre plus fort, plus vite, plus de choses en moins de temps. Même les moments de « flottement » sont d’une densité folle, cette attente ajoutant au suspens d’une histoire qui se transforme en véritable thriller.
Ce film mérite d’être vu car un film pareil ne s’était encore jamais fait. Prouesse de jeu, prouesse technique, casting impeccable, lumières fabuleuses … défi relevé pour Sebastian Schipper !
Un film à voir, très certainement, même si nous avons trouvé quelques longueurs ; nous venons de publier un post sur ce film nous aussi !
Quelques longueurs c’est indéniable, j’ai fait la remarque en sortant, mais à la réflexion c’est surement un juste reflet de la vie ..
tu me donnes envie de le voir 🙂 en plus je pense qu’il plairait à mon homme !
Je le recommande, même s’il est long, je le recommande. Par contre essaie d’y aller à une séance pas trop tardive si tu es fatiguée !
Le film est parfois un peu long à se mettre en place mais les longueurs paraissent justifiées, et puis la seconde partie est vraiment prenante, on se sent vraiment avec ces jeunes jusqu’au bout. Et contrairement à un Birdman, on n’a pas l’impression que le réalisateur se la pète avec son (vrai) plan-séquence, il ne s’agit pas uniquement d’un exercice de style, la technique se fond totalement dans la narration.
Ah non enfin si, c’ets un exercice e style mais pas purement esthétique comme Birdman, le réal essaie d’immerger son spectateur, à des moments on a presque l’impression d’y être ….!
Pour moi, c’est pas un exercice de style, ou du moins pour reformuler pas uniquement un exercice de style, ça va plus loin et c’est bien plus fluide.
Même si je reconnais ses nombreuses qualités (la performance et puis les acteurs), je n’ai pas spécialement aimé.
Ce film met, à mon goût, trop de temps à commencer et trop de temps à finir ! Je comprends tout à fait qu’on puisse être emporté mais pour ma part, j’ai eu du mal !
J’ai trouvé l’atmosphère franchement particulière mais j’ai noté des longueurs. Cependant je suis prête à la revoir, il laisse une certaine empreinte.
ça, c’est pas faux ! Il a quand même laissée une sacrée trace dans mon esprit mais ça, je ne le savais pas au moment d’écrire ma critique ! Donc peut être à revoir, mais dans quelques temps pour ma part !