D’Inherent Vice je ne connaissais rien d’autre que l’affiche comme une représentation pop du célèbre tableau de Léonard de Vinci » La Cène » qui attirait systématiquement mon regard dans les couloirs du métro. Et puis ce casting, d’abord Joaquin Phoenix en tête de pont, rôle principal, et Benicio Del Toro, qui ne fait que quelques apparitions, néanmoins remarquables. L’histoire est simple, et très compliquée à la fois. San Francisco dans les années 70, un privé camé se met à enquêter sur la disparition de son ex petite amie.
De là, suivant différentes pistes, le privé croise et recroise la route de différents personnages parfaitement loufoques, du flic barré qui le harcèle, au supposé macchabée encore vivant, en passant par un dentiste lubrique, une gamine psychologiquement instable et son père givré, un magnat immobilier que la femme souhaite voir enfermé sans oublier un bateau mystérieux. Dit comme ça, ça a l’air n’importe quoi. N’ayant lu aucun synopsis, je suis entrée dans le film avec innocence. Attention avant d’aller le voir, vérifiez que vous avez le ventre plein! En effet, non seulement il dure longtemps, mais le risque de se retrouver paumé augmente au fur et à mesure que votre attention se porte sur autre chose, comme un estomac affamé.
Je suis sortie d’Inherent Vice avec un sentiment mitigé. Certains scènes sont absolument jouissives, le personnage du Doc est déroutant, navrant et véritablement attachant à le fois. Les intrigues s’imbriquent avec une loufoquerie plaisante. Je l’ai pourtant trouvé beaucoup trop long, s’essoufflant à plusieurs reprises, meublé par des scènes parfois surprenantes mais souvent longuettes. La bande son maîtrisée et l’image léchée donne un côté très artistique à un film porté par un scénario tout en digression et qu’il n’est pas facile à suivre. Il y a comme une véritable volonté d’emprunter des chemins sinueux perdant le spectateur avec une narration confuse et des temps d’inaction poussifs.
Si vous allez vous perdre dans une salle de cinéma pour regarder Inherent Vice, laissez-vous porter par l’univers vintage, la patine psychédélique des images, la performance de Joaquin Phoenix qui s’en sort admirablement et la bande son en oubliant le côté alambiqué du scénario et l’absence d’intrigue solide.
Du réalisateur j’avais déjà vu « The Master » qui m’avait déjà perdue et légèrement ennuyée, et « There Will be blood » qui, lui est, un très bon souvenir cinéma ! Et vous, connaissez-vous ce réalisateur et sa filmographie ?
Après lecture, il est vrai que ce que l’on retient du film se limite, à mon sens, à :
– L’univers
– Joaquin Phoenix
– La bande son
– (et peut-être cette scène dans le club des minous)
Encore un film que j’ai vu en VO pur, mais ne change guère. On sent trop de longueurs et une fin qui me laisse perplexe. Merci encore pour cet article. J’attendais vraiment une analyse de ce type (se rapprochant de la mienne au final).
Je vois que nous avons à peu e choses prêt le même avis sur ce film !
Tu vois ce film, je vais le garder pour une future séance à la maison car, même si je suis attirée par les acteurs et « l’esthétique » du film, j’ai peur de m’ennuyer… Je le sens pas !
Je n’ai pas vu The master mais comme toi, j’avais vraiment aimé There Will be blood. J’ai également gardé de bons souvenirs de Magnolia et de Punch-Drunk Love… à voir s’il me convint avec celui là !
Je n’ai aps vu les deux précédents dont tu parles. Je pense que sur ce film il s’est vraiment fait plaisir. Par contre si je l’avais regardé chez moi , je n’aurais jamais pu rester concentrée 2h29 et aurais sans doute fait autre chose en même temps !!
There will be blood a été le « film-consécration » de Paul Thomas Anderson. Avec The Master et Inherent Vice, le public a été plus restreint.
Etant donné que le support DVD/Blu-Ray est prévu pour le 22 Avril 2015 aux USA, le voir à domicile va être l’une des seules opportunités du grand public. En dehors de quelques cinémas, le film a, également, été assez peu distribué.
Ah il me semblait l’avoir vu au programme de pas mal de cinéma, à Paris il a été assez largement distribué en tout cas ! mais va vite disparaître des écrans à mon avis !
A Paris, oui. En dehors de la capitale, ça a été assez pauvre. Du coup, à part quelques cinémas locaux qui prennent un certain risque à le proposer une semaine, il est assez difficile à voir …