Je viens récemment de lire deux romans de cette auteur, et je les trouve totalement inégaux. L’un est vivant, drôle et plein de rebondissements, l’autre est un poil trop linéaire .

Le mec de la Tombe d’à côté. Je voyais ce livre entre beaucoup de mains voyageuses du métro parisien, et ma curiosité a donc été piquée. Ce livre, c’est la rencontre improbable entre deux mondes. Ils viennent tous deux fleurir une tombe, elle son mari, lui sa mère bien aimée. Tout les oppose. Elle, fille de la ville et amoureuse des livres. Lui, enfant de la Terre, et maniant le tracteur comme pas deux. Pourtant ça fusionne. Mais l’amour entre des planètes lointaines n’est pas chose aisée. Le roman est construit de sorte que l’on découvre alternativement l’opinion de l’un, puis l’opinion de l’autre. Le ton est incisif, le roman bien écrit. Pourtant, lorsque l’on termine la dernière page, et que l’on referme le livre, on se demande bien ce qui s’est passé la dedans. Il n’en reste rien. Rien qu’un coup de vent, et peut être un petit sourire sur les lèvres. Il s’agit d’ un roman sans la moindre prétention, qui se lit très vite. Je m’attendais à autre chose, d’autant que le titre me faisait déjà rêver à des histoires follasses et trépidantes. Un peu déçue au final !

Le livre a été adapté au théâtre. La pièce se joue au  Théâtre du petit saint martin et receuille dans l’ensemble de bonnes critiques.

Je viens de terminer Les larmes de Tarzan du même auteur. Mieux que le premier. Peut être suis-je plus touchée par cette histoire d’amour sans queue ni tête. Janne, homme jeune, riche et beau se fait tomber dessus par Mariana ui jouait à se balancer au bout d’une corde. Cette mère de deux enfants, tirant le diable par la queue, attends toujours que son cher mari rentre à la maison. Ce dernier est dingue et se croit poursuivi par de vagues méchants. Peut être un peu lasse de dormir seule dans son lit, elle laisse entrer Janne dans sa vie, mais sur la pointe des pieds. Parfois on a aussi le point de vue de Bella et du petit Billy, qui le surnomment Le bonhomme à glaces (notez que le charabia des gosses n’apportent absolument rien à l’histoire). J’ai bien aimé le ton léger et drôle du roman, cette histoire d’amour qui n’en est pas vraiment une. J’ai trouvé tout ça très frais et agréable à lire. Ma préférence va donc largement à ce second roman. S’il faut en choisir un.

Cependant je ne serai jamais une fan de Katarina Mazetti. C’est le même principe dans les deux romans : deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, qui se rencontrent dans des circonstances improbables. Il n’en sort encore une fois par grand chose même si l’histoire du second est un peu plus consistante. Mais comme dans le premier, il n’y a pas de fin. Ni happy end, ni rien …

L’auteur, née en 1944, est journaliste et auteur de livre pour tous public, y compris les enfants.