Billet livresque – Fourre tout

Ce que j’ai lu dans ma bibliothèque –

Depuis deux semaines, après des bouleversements dignes d’un tsunami émotionnel, je suis enfin devenu ce que j’ai toujours voulu être, une chasseuse. Paradoxal pour une « pesco-végétarienne » ! Peut être bien, mais là n’est pas la question. Je dispose de moins de temps, et d’un peu moins d’envie aussi, soyons honnête, de vous faire partager mes découvertes, mes gouts, mes exécrations. Alors voici un billet fourre tout.

Mes quatre derniers bouquins :

A l’estomac – Chuk Palaniuk : Découverte de l’un des auteurs les plus barrés de la planète à qui nous devons la naissance de Fight Club. 23 écrivains ratés s’enferment volontairement dans une espèce de  « Loft Littéraire » pendant trois mois pour écrire le roman de leur vie. Ils vont tous devenir barge, cherchant à se faire, chacun pour soi, le plus de mal possible afin de sortir de là en martyr et devenir ainsi le plus célèbre possible. Alternance entre le roman lui même et les nouvelles écrites par les écrivains, ce livre est un véritable patchwork de terreur, oscillant entre l’imagination et la sanglante réalité.  L’auteur en profite pour taper au passage sur la téléréalité et le capitalisme sauvage occidental. Parfois, j’ai eu la nausée, mais je n’ai jamais pu lâcher mon livre.

La Peste de Camus : Un grand classique que j’ai beaucoup apprécié pour son caractère quasi antropolgique d’une catastrophe sanitaire vue par les yeux d’un médecin. En revanche, j’ai parfois perdu le fil, j’ai trouvé à de nombreux endroits le ton trop froid et distant avec l’histoire, et l’émotion peu palpable. Comme un scalpel qui dissèque les terreurs humaines ancestrales liées à des évènements non maitrisables, le ton est docte, médical. Cependant, ce classique de Camus est à découvrir.

Le vol des Cigognes  / Grangé : Le vol des Cigognes commence à la mort d’un célèbre ornithologue . Une enquête démarre, conduite par un jeune diplômé oisif recueilli par de riches bienfaiteurs à la mort de ses parents. Puis des corps, vidés de leurs cœurs et atrocement mutilés …  Et comme toujours , un sérial killer à traquer. Je me suis beaucoup ennuyée au début, j’ai trouvé l’histoire longue à se mettre en place. Autant j’avais dévoré La ligne noire et la Fôret des Mânes, autant j’ai mis plus de temps à entrer dans celui-ci. Cependant, le finish est plutôt pas mal. Ce n’est pas le Grangé que je recommande le plus chaudement.

L’insoutenable légèreté de l’être de Kundera : L’écrivain tchèque nous livre dans ses pages une reflexion comparative entre ce qu’est la lourdeur et ce qu’est la légèreté. Qu’est ce qui est positif ? La légèreté ? Ou la lourdeur ?Il crée pour servir sa thèse les personnages de Tomas et Tereza, dont l’amour est né de six hasards différents. Tereza est arrivée dans la vie de Tomas comme un enfant au fil de l’eau, et il ne l’a jamais plus abandonnée. Ce roman, qui n’en est pas tout à fait un, est un subtil pretexte pour Kundera à l’explication de certains de ses preceptes comme le « kitsh » qui est selon lui la station de correspondance entre l’être et l’oubli, l’ « es muss sein »  sur lequel il s’étend longuement, l’idylle, la merde, ou encore l’éternel retour.

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