Je n’avais pas prévu d’aller au cinéma ce soir là, mais le hasard faisant les choses,  je me suis trouvée dans une salle de cinéma pour voir  » L’étudiante et Monsieur Henri« . Monsieur Henri est un vieux monsieur bougon, qui déteste sa bru et fait tourner son fils en bourrique. Un jour, une jolie jeune femme débarque de sa province natale pour occuper l’une de ses chambres et étudier à Paris. Leur relation commence sur un mauvais pied, et ils concluent un marché qui devrait permettre à l’étudiante de rester entre les murs : séduire le fils et l’arracher à sa bourgeoise de femme.

Si ce n’est pas le film de l’année, cette jolie petite comédie se laisse tout à fait regarder. Claude Brasseur en fait parfois un peu trop mais reste touchant en vieillard renfermé et manipulateur. Frais sans être lourd, positif sans être guimauve, « L’étudiante et Monsieur Henri » a les qualités d’une comédie à la Française sans tension trop dramatique et qui échapperait en partie aux clichés et ficelles habituelles.

Noémie Schmidt dans le rôle de Constance, la jeune femme, brille par son naturel et son joli minois, parfaitement adaptée au personnage un peu perdue qu’elle interprète. Adaptation d’une pièce de théâtre par son auteur lui-même, le pari est plutôt réussi, la transition sur grand écran se fait sans grand couac. L’intrigue en elle-même n’est pas d’une originalité folle, la rencontre de deux générations qui ne se comprennent pas mais finissent par s’apprivoiser, et certains scènes sont prévisibles, voir convenues.

Si ce film ne suscite pas de folles émotions et ne bouscule pas grand chose, il reste un bon moment de divertissement.