Toutes Nos envies – Phillipe LIORET

Vu Hier, Mercredi, le jour de sa sortie à l’UGC Normandie. L’équipe du film  devait assister à la projection, mais n’est jamais venue. Je dis BRAVO! Bref, je ne savais pas qu’ils étaient cessés venir, et je m’en fiche comme de mon premier babygro. Et le film ? Voici l’histoire de deux juges spécialisés dans le droit des tutelles, curatelles et des dossiers de surendettement du tribunal de Lyon. L’une débute, l’autre est chevronné, et un poil blasé. A l’école de ses enfants, elle rencontre une jeune mère en difficulté financière, jeune femme qu’elle retrouvera dans son tribunal. Soucieux de l’aider, elle et son binome parviendront à faire poser une question préjudicielle à la CJCE, qui permettra de modifier la jurisprudence en France concernant les organismes de crédit. En parrallèle, on apprend la maladie de la jeune magistrate, et on l’observe dépérir.

Phillipe LIORET, c’est l’homme du combat contre les injustices. Avec son acteur phare, Vincent Lindon, il nous plonge dans des questions sociétales essentielles. Dans Welcome, Vincent Lindon se battait pour sauver des sans papiers, ici il joue le justicier contre les organismes de crédit qui acculent les plus pauvres d’entre nous. Un film social donc, mais pas que. Pour moi il relate avant tout une belle rencontre entre deux êtres … On pourrait trouver le temps long, mais c’est justement la sobriété du tout qui permet de porter haut et fort l’émotion. Philippe LIORET ne film pas des combattants révoltés et emportés par les passions, mais deux résistants de l’ombre qui atteignent leur but par la reflexion.

Je n’ai pas vu WELCOME mais j’avais adoré le cinéma intimiste de LIORET dans  » Je vais bien ne t’en fais pas » qui m’avait revelé Mélanie Laurent, et un Kad Merad excellent dans un rôle dramatique. Le film  » Toutes nos envies » est porté par un duo d’acteurs impliqués et franchement doués. Ca touche juste, pour résumer. Après, on aime ou pas le thème, on accroche ou pas, mais je trouve l’ensemble bien mené, et bien exploité.